PSG - Ajaccio : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Francisco Guillermo Ochoa Magaña @Maxppp

Contre-performance du Paris Saint-Germain ! Dominateurs à dix contre onze, les hommes de Carlo Ancelotti concèdent un second match nul contre Ajaccio sans marquer de but (0-0).

De retour aux affaires en championnat, le PSG était opposé à un adversaire largement à sa portée, mais qui avait su tenir les Parisiens en échec au match aller (0-0). L’occasion était donc rêvée pour conserver sa place de leader et lancer de la meilleure manière possible le Brésilien Lucas pour ses débuts en Ligue 1. Une titularisation qui a eu comme conséquence les replacements de Pastore à gauche et de Lavezzi aux côtés d’Ibrahimovic en lieu et place de Ménez. Désireux de rectifier le tir, les hommes de Carlo Ancelotti ont donc immédiatement pris le contrôle des opérations.

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Face à des Ajacciens bien regroupés en défense, les Rouge-et-Bleu sont, comme prévu, passés sur les côtés et surtout sur le flanc droit où Christophe Jallet a été l’homme le plus recherché et le plus dangereux de la première période grâce à ses centres précis. Décalé à de nombreuses reprises par Thiago Motta, le latéral parisien a également affiché une belle entente avec le nouvel arrivé Lucas. Le Brésilien auteur de bons débuts grâce à un jeu immédiatement porté vers l’avant et des dribbles efficaces. Mais comme souvent, l’absence d’Ibra au cœur de la surface a gâché ces munitions venues des ailes. D’ailleurs, les seules actions chaudes parisiennes lors des 45 premières minutes ont été sur coups de pied arrêtés (13e, 14e, 28e) contre une seule dans le jeu, sur une passe en profondeur de Motta pour Ibra qui rate sa reprise, seul face à Ochoa (32e). Dominateurs, les Rouge-et-Bleu ont toutefois terminé la première période à dix suite à l’expulsion justifiée de Motta pour un tacle par derrière qui entraîna la sortie sur blessure de Sammaritano (45e).

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Au retour des vestiaires, le scénario reste inchangé. Paris a la maîtrise du cuir et ne se crée d’occasion que sur coup franc ou sur corner comme cette tête d’Alex (50e). Mais là encore, un événement malheureux porte un coup aux Franciliens avec la sortie sur blessure (musculaire ?) de Thiago Silva (55e). Cela ne les a pas empêchés pour autant de faire le siège du camp adverse grâce à l’activité incessante de Lavezzi et d’un Lucas obligeant souvent les défenseurs corses à commettre des fautes. Prometteur pour la suite, mais pas encore assez efficace pour déstabiliser un Ochoa écœurant tour à tour Chantôme (61e) puis Ibra (69e) et bien aidé aussi par la maladresse de Matuidi (61e), de Maxwell (71e) de Sakho (72e) et d’Ibra (90e). Entamés physiquement, les Parisiens ont ensuite baissé le pied. Une aubaine pour les Ajacciens qui signent donc leur premier gros coup de l’année 2013 et qui resteront invaincus face au PSG dans cette saison. De leur côté, les hommes d’Ancelotti pourront donc regretter un Ibra transparent ainsi qu’un gros manque d’efficacité face au but. Et s’ils prennent un point d’avance sur l’OM et l’OL, pas sûr que cela soit suffisant pour conserver la tête de la Ligue 1.

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Homme du match : Ochoa (7) : Ajaccio le savait : pour réussir à ne pas perdre au Parc des Princes, il lui fallait un Ochoa des grands soirs. Un message parfaitement reçu par le dernier rempart mexicain, qui a sorti le grand jeu. Dans son style toujours aussi peu académique mais efficace, le chevelu gardien de but a brillé, s'offrant un bel arrêt devant Matuidi (14e), puis une parade tout simplement magistrale sur une tête de Alex (61e), suivie encore d'une belle sortie devant Ibrahimovic (69e).

PSG :

  • Sirigu (6) : avec une équipe d’Ajaccio très repliée, l’Italien n’a rien eu à faire ce soir hormis un coup franc boxé ainsi qu’une alerte, toujours sur coup franc, signée Mutu.

  • Jallet (7) : très recherché en début de match, il a multiplié les bons centres. Auteurs de bons enchaînements avec Lucas, il a sans doute regretté de voir aussi peu de présence parisienne dans la surface, à la réception de ses offrandes.

  • Silva (6) : très peu sollicité, le capitaine du PSG s’est baladé dans ses duels tout en tentant d’apporter le danger sur coup de pied arrêté. Sa soirée a cependant été gâchée par une sortie sur blessure. Remplacé par Sakho (55e noté 5,5) qui n’a lui aussi rien eu à faire défensivement mais qui a manqué une belle occasion face au but d’Ochoa (72e).

  • Alex (6) : face à Eduardo, le Brésilien a toujours eu une longueur d’avance. Solide dans les duels, il s’est créé plusieurs situations chaudes en venant placer sa tête sur corner (28e, 50e).

  • Maxwell (6) : très présent offensivement, il n’a cessé d’apporter le surnombre pour créer le décalage. Mais à l’instar de Jallet, lorsqu’il s’est retrouvé en position de centre, il a rarement pu trouver idéalement ses attaquants. Il s’est alors essayé à la frappe (71e, 90e) mais sans réussite.

  • Motta (3) : l’Italo-Brésilien a récupéré un grand nombre de ballons et a souvent cherché Jallet avant de manquer une belle occasion sur une combinaison avec Ibra sur coup franc (13e). Le métronome parisien a toutefois commis l’irréparable juste avant la pause pour un tacle par derrière sur Sammaritano. Un tacle sanctionné d’un carton rouge.

  • Matuidi (6,5) : toujours aussi offensif à son poste de milieu récupérateur, l’international tricolore a été l’un des détonateurs de son équipe. Face au bloc défensif compact d’Ajaccio, il a apporté le surnombre et a réussi à se créer plusieurs occasions dangereuses (14e, 61e, 67e), mais à chaque fois, il a péché par maladresse en envoyant ses tentatives au-dessus du but adverse.

  • Lucas (6,5) : pour ses grands débuts en L1, il a épaté la galerie en réalisant quelques dribbles dès l’entame de la rencontre. Positionné sur le flanc droit, le Brésilien, qui n’a pas été avare dans son pressing sur les défenseurs, a souvent repiqué dans l’axe, laissant le flanc droit à Jallet, joueur avec lequel il a beaucoup combiné. Séduisant avec un jeu immédiatement porté vers l’avant, il s’est distingué par sa force de percussion. Mais ce soir, il n’a rien pu faire face au mur corse. Plus qu’encourageant tout de même pour la suite des événements. Remplacé par Gameiro (84e).

  • Pastore (6) : décalé sur le côté gauche à l’instar du match face à Porto, l’Argentin a souvent tenté de faire la différence en un contre un. Plutôt bon dans ses duels, il s’est toutefois heurté au bloc défensif adevrse. Remplacé par Chantôme (45e) suite à l’expulsion de Motta.

  • Lavezzi (6) : combattif comme à son habitude, l’Argentin a tenté de perforer le rideau défensif adverse. Une activité qui a toutefois été gâchée par un manque d’automatisme avec Ibra. Ce qui ne l’a pas empêché pour autant de délivrer quelques centres bien sentis comme celui amenant une grosse occasion pour Sakho (72e). Mais aujourd’hui, aucun joueur du PSG ne semblait en mesure de tromper Ochoa.

  • Ibrahimovic (4) : encore un match de piètre qualité de la part du Suédois. Auteur de pas mal d’erreurs techniques, il a pratiquement raté toutes ses occasions comme cette reprise alors qu’il se trouvait seul face à Ochoa (32e). Pas en réussite dans ses dribbles, il s’est souvent retrouvé à genou sur la pelouse à pester contre l’arbitre.

Ajaccio :

  • Ochoa (7) : voir ci-dessus.

  • Bouhours (6) : il a donc été le premier à se frotter directement au Brésilien Lucas Moura. Et si, en tout début de partie, l'international auriverde lui a mis le feu sur quelques percées en soliste, le défenseur a ensuite repris du poil de la bête, livrant un bon combat face à l'ancien de São Paulo, et s'en sortant avec les honneurs.

  • Saad (6,5) : le défenseur italo-brésilien a livré une prestation assez bluffante. Loin d'être l'arrière central le plus coté de tout l'Hexagone, le natif de Santos a pourtant fait un sacré match, toujours juste dans ses interventions et dans ses relances. Du tout bon.

  • Poulard (6,5) : la tour de contrôle de la défense d'Ajaccio a tout donné. Comme son coéquipier Saad, Poulard s'est bien battu et n'a pas ménagé sa monture, toujours là pour laisser trainer le pied ou tacler et gêner tant que possible les attaquants parisiens.

  • Maire (6) : le troisième défenseur central s'est mis au diapason de ses coéquipiers. Peut-être un peu moins en vue, le joueur n'a pas démérité pour autant, appliqué dans ses relances comme dans ses tacles, allant au charbon.

  • André (5,5) : le latéral droit d'un soir avait fort à faire dans cette partie. Et s'il a parfois été pris de court par la vivacité des attaquants parisiens, concédant quelques corners et autres fautes évitables, le natif de Nice a globalement assuré.

  • Pierazzi (6) : la sentinelle du milieu de terrain ajaccien a livré une belle copie. Aidant constamment ses partenaires défensifs, le récupérateur a répondu présent dans les duels, mettant de l'intensité dans les contacts, et se montrant propre dans son jeu de passes.

  • Sammaritano (6,5) : belle prestation de la part du milieu de terrain de poche. Appliqué, il a énormément travaillé pour le bien de l'équipe, allant au charbon en défense, tout en n'oubliant pas de faire le métier offensivement. Une énorme débauche d'énergie, et un combat de tous les instants, qui a fini par lui jouer des tours, sèchement taclé par Thiago Motta qui l'a blessé. Remplacé par Begeorgi (45e).

  • Lasne (6) : le milieu de terrain a fini la rencontre épuisé. Il faut dire que le joueur a donné de sa personne tout au long du match, abattant un travail colossal à la perte du ballon, couvrant bien les espaces, et ne perdant pas de sa lucidité pour apporter offensivement.

  • Eduardo (5) : l'ancien Lensois n'a pas eu l'occasion d'exister offensivement parlant. Alors, le Brésilien s'est contenté de jouer les défenseurs pour son équipe, abattant un travail colossal à la récupération et dans le pressing. Remplacé par Delort (73e).

  • Mutu (5,5) : peu d'occasions à se mettre sous la dent pour le Roumain, dans un match où l'ACA s'est surtout attelé à bien défendre. Qu'importe, l'ancien de Chelsea a su faire le dos rond et exploiter les rares ballons qu'il a eu à se mettre sous la dent, notamment sur coups de pied arrêtés, à l'image de son bon coup franc excentré dévié par Sirigu (45e). Remplacé par Lippini (86e).

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