PSG : Emery met les bouchées doubles !

Par Matthieu Margueritte
3 min.
PSG Unai Emery Etxegoien @Maxppp

Après une première prise en main intensive de l'effectif parisien lors du stage de présaison en Autriche, Unai Emery est monté en pression aux États-Unis.

Le changement de rythme est radical. Si Laurent Blanc avait érigé les exercices de circulation de balle en priorité, le Cévenol n'avait pas vraiment pour habitude d'imposer un travail aussi intensif à ses troupes en présaison. Revenus de vacances, la majeure partie des joueurs du Paris Saint-Germain a donc fait connaissance avec les méthodes d'Unai Emery. Les présentations se sont faites au camp des Loges, mais c'est surtout en Autriche que les Rouge-et-Bleu ont eu un gros aperçu du programme que leur a concocté leur nouveau coach. Une mise en bouche qui a été suivie du plat de résistance à leur arrivée aux États-Unis.

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A moins d'un mois de la reprise du championnat (le PSG disputera avant le trophée des Champions face à l'OL), le club de la capitale a poursuivi son travail intensif. Une préparation qui fait beaucoup suer les partenaires d'Hatem Ben Arfa, l'essentiel des entraînements se faisant sous les fortes chaleurs californiennes (36 degrés en moyenne). Très expressif sur le terrain, Emery met tout de suite les pieds dans le plat. A l'instar de ce qu'il a proposé en Autriche, l'Espagnol n'aime pas trop s'attarder sur les exercices physiques sans ballon. Les joueurs parfont leur condition, mais toujours avec le cuir. Le but est simple : forcer ses joueurs à rester concentrés et précis dans leurs gestes, et ce, malgré le travail physique.

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Peu de touches de balle et beaucoup de travail sur les côtés

Une démarche qui colle parfaitement à la philosophie de jeu désirée par l'ancien coach du FC Séville. En clair, Emery prépare sa bande à imposer un rythme d'enfer et à savoir agir toute en précision lorsqu'elle se retrouve pressée dans son camp. En témoigne un exercice où le gardien devait relancer sur le joueur le plus proche avec la présence d'adversaires, le reste de l'équipe devant par la suite développer une action dangereuse en deux touches de balle. «Je veux une équipe bien organisée afin d’exercer une bonne pression. Mais une pression qui a un objectif dans le jeu : il faut que le PSG contrôle le jeu à partir de ça. C’est ça l’objectif : une pression organisée pour avoir le ballon, être en bonne position et aller vers le but adverse», a-t-il justifié lors d'une conférence de presse téléphonique organisée pour les médias français et étrangers présents.

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Un choix qui se vérifie donc à chaque entraînement. Celui de la veille du match de ce soir face à l'Inter Milan reflète d'ailleurs parfaitement ces propos. Après un échauffement rapide, les Parisiens ont en effet enchaîné plusieurs ateliers mêlant travail physique et application technique (jeux de courses avec passe, courses avec remises de la tête). Le tout ponctué par une consigne récurrente depuis l'Autriche : tout doit se doit en une ou deux touches de balle maximum. Au cœur du jeu, Emery ne lâche pas ses ouailles d'une semelle et n'hésite pas à corriger ou encourager en faisant l'effort de parler en français. Déjà bien servis en intensité, les Franciliens ont ensuite travaillé l'autre grand aspect notable des équipes entraînées par Emery : le jeu par les côtés.

Alors que le soleil tapait fort et que la barre des 40 degrés était presque atteinte sur le terrain de la Loyola Marymount University, le nouvel homme fort du club a imposé un très long travail de centres. La consigne était claire : deux lignes -une défendait, l'autre attaquait- attendaient les offrandes d'Angel Di Maria, Lucas ou encore d'Alec Georgen positionnés sur les côtés. Un exercice où les centreurs avaient parfois pour instruction de retarder leurs caviars, faisant ainsi travailler l'alignement des joueurs. Une séance qui en dit également long sur les intensions d'Emery, contrairement au style de Laurent Blanc où le jeu d'aile ne débouchait pas souvent sur un centre. Il n'était alors même pas midi quand les médias furent priés de quitter le stade pendant que les Parisiens continuaient à répéter. Souvent critiqué pour se reposer sur ses lauriers et fournir des prestations parfois apathiques, le PSG version Emery s'annonce bien plus tonique.

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