PSG : l'adieu émouvant de Zoumana Camara

A 36 ans et après 224 matches sous le maillot de son dernier club, le Paris Saint-Germain (2007-2015), Zoumana «Papus» Camara a tiré sa révérence. Défenseur central passé par l'ASSE, l'Inter Milan, Bastia, l'OM, Leeds, Lens et donc Paris, le natif de Colombes a vécu une journée singulière. Promu capitaine d'un soir, Camara a eu droit à un véritable hommage de la part des supporters franciliens, mais également de ses partenaires qui lui ont, entre autre, laissé le privilège de soulever Hexagoal devant son public. Quelques heures plus tard, le futur retraité des terrains s'est présenté en zone mixte pour revenir sur une carrière riche en termes de titres (3 championnats, 3 coupes de la Ligue, 2 Trophée des Champions et peut-être une deuxième coupe de France) et d'émotions.

«C'était particulier. Quand on joue des matches, il y a beaucoup de pression. Là c'était l'émotion, c'est plus difficile à contrôler. J'ai réalisé petit à petit que c'était la fin. Ça s'est bien fini, c'est une belle fête. J'ai énormément de chances d'avoir une sortie comme ça. Je remercie tout le monde. (...) J'ai envie de me souvenir des bons moments, mais ce sont les plus difficiles qui rendent forts. Je me souviens d'un Sochaux-PSG. C'était une saison (2007/2008) pesante parce qu'on risquait de faire descendre le club pour la première fois de son histoire. C'était pas des moments faciles à vivre, mais ils rendent plus forts.» Ému, Camara a disputé son dernier match de Ligue 1 au Parc, mais ce dernier pourrait ne pas quitter le PSG de si vite.

Un avenir... au PSG ?

Très apprécié au sein du club francilien, Papus s'est vu proposer un rôle dans le staff rouge-et-bleu. Une belle reconversion que l'intéressé n'a toutefois pas encore confirmé. «J'en sais pas plus. Mon avenir se dessine encore dans le club. Après savoir dans quoi. Se sentir apprécié, respecté, c'est énorme. J'ai de la chance. Le football m'a beaucoup apporté, c'est un métier exceptionnel, j'ai donné tout ce que je pouvais. c'est une page qui se tourne. Je suis fier d'avoir pu créer une petite page de l'histoire du club.» Ses partenaires, eux espèrent bien retrouver leur futur ex-coéquipier dans le vestiaire en juillet prochain. Surtout Salvatore Sirigu.

«Ce championnat a une saveur particulière parce qu'on a vu un copain arrêter une carrière fantastique. Personnellement, quand je suis arrivé au PSG c'était une référence pour moi. Je ne parlais pas la langue, lui parlait italien et m'a vraiment beaucoup aidé. Je ne l'oublierai pas. Quand je le vois arrêter sa carrière, je revois tous les moments qu'on a passés ensemble. Quand on passe des moments difficiles, avoir un joueur comme Papus dans le vestiaire ça te donne la force de voir l'avenir de manière positive. Il reste dans le cœur de tout le vestiaire. Peut-être qu'il peut rester au club, on ne sait pas encore. Il a un lien particulier avec ce club. Je lui souhaite de rester ici.» Un bel hommage.