PSG - Lille : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Soirée rocambolesque au Parc des Princes où Paris a fini par s'imposer 2-1 face à Lille. Après l'ouverture du score de Cavani, Lucas a marqué le but décisif dans le temps additionnel alors que le LOSC avait égalisé grâce à une énorme erreur d'Areola. Le PSG est toujours à trois longueurs de Monaco.

Le PSG avait la pression sur ses épaules ce soir lors de la réception du LOSC au Parc des Princes. Un peu plus tôt dans la soirée, Monaco avait pris un matelas confortable de six points en tête du championnat après sa difficile victoire 2-1 à Montpellier. Paris n’avait donc pas le droit à l’erreur d’autant qu’Unai Emery changeait son traditionnel 4-3-3 en un 4-2-3-1 avec Hatem Bben Arfa titulaire derrière Cavani. Draxler et Di Maria occupaient les côtés et Kimpembe était préféré à Marquinhos pour accompagner Thiago Silva en défense centrale. Le LOSC alignait lui trois de ses nouvelles recrues avec Xeka au milieu et le duo El-Ghazi-Kishna devant Benzia.

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Dans ce système de jeu, les Franciliens étaient entreprenants avec pas mal de combinaisons sur les côtés. C'est finalement sur coup de pied arrêté qu'Aurier offrait la première occasion du match en reprenant du bout de la semelle ce coup-franc de Di Maria (7e). Omniprésent en cette première mi-temps, l'Argentin cherchait beaucoup Cavani et Draxler. Souvent pris dans le trafic, Ben Arfa lui avait du mal se montrer à part sur ces deux frappes (18e, 30e), la seconde frôlant même la lucarne. Acculés dans leur moitié de terrain, les Dogues parvenaient à sortir à de rares occasions. Béria inquiétait même Areola de la tête sur corner (38e).

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Lucas sauve le PSG et la boulette d'Areola

Ils tenaient le choc avec ce score de 0-0 à la pause ce qui avait le don d'agacer Unai Emery. Le coach parisien rentrait aux vestiaires avec des tics de nervosité, bien conscient que ses joueurs galéraient à trouver la faille. Pourtant, c'est bien le même onze qui redémarrait pour ces 45 dernières minutes. Et d'entrée, on sentait une équipe parisienne déterminée à emballer cette rencontre. Après une belle frappe de Ben Arfa repoussée des deux poings pour Enyama (48e), les situations chaudes se multipliaient sur la cage lilloise avec des centres qui venaient de tous les côtés.

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Seulement ce soir, la défense à cinq des Dogues se montrait diablement efficace et repoussait constamment toutes les offensives adverses. À chaque fois, une tête, un pied ou les gants d'Enyeama empêchaient les Parisiens de trouver l'ouverture. Le gardien repoussait cette frappe de Di Maria en angle fermé (63e). Même Basa venait suppléer son portier sur cette frappe de Lucas (68e). À force d'être sur la défensive, le LOSC finissait par plier avec ce but de renard signé Cavani (1-0, 70e). Derrière Paris se mettait dans la difficulté tout seul. Sur un ballon anodin, Areola commettait une boulette énorme avec ses pieds et permettait à De Préville d'égaliser dans le but vide (1-1, 86e). Le Parc se remettait à encourager ses ouailles et cela finissait pas payer avec ce ballon pousser au fond par Lucas sur une action litigieuse (2-1, 90e+2). En sauvant son équipe, le Brésilien permet de mettre Paris à trois points de Monaco.

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L'homme du match : Di Maria (7,5) : de retour en tant que titulaire, l'Argentin a régalé ce soir. Omniprésent dans le camp lillois, il attirait tous les ballons de son équipe. Véritable meneur de jeu, c'est de lui que sont partis tous les bons coups parisiens, d'abord par ce coup-franc pour Aurier (7e), ces tirs cadrés (12e, 39e, 63e) ou ces ballons distribués dans toutes les positions possibles (22e, 27e, 33e, 48e). Il a constamment su se glisser entre les lignes et a permis à son équipe de régner en maître sur la rencontre. El Fideo serait-il de retour au premier plan à une semaine de la rencontre contre le Barça ?

PSG :

  • Areola (2) : décidément, la confiance s'effrite au fil des semaines. Il aurait notamment dû être sanctionné d'un coup-franc indirect en prenant à la main cette passe en retrait d'Aurier (35e). Solide sur cette tête cadrée de Béria (38e), le portier parisien n'a presque plus eu rien à faire jusqu'à cette fameuse 86e minute. Après une passe anodine de Thiago Silva, le gardien a d'abord mal contrôlé, puis tardé à dégager et il s'est mis en difficultés tout seul, ce qui a permis à De Préville d'égaliser dans le but vide. La concurrence avec Trapp s'est terminée ce soir.

  • Aurier (5) : l'Ivoirien a du souci à se faire pour sa place dans le onze dans une semaine contre Barcelone. Encore ce soir il n'a pas vraiment convaincu, manquant cruellement de justesse technique et même de jus. Imprécis dans certains de ses contrôles et de ses passes (40e), ses centres n'ont pas donné satisfaction non plus. Il est aussi un peu laxiste au marquage sur la tête de Béria (38e). Il manque aussi de peu l'ouverture du score (7e). Un peu mieux en seconde période.

  • Thiago Silva (6) : il a connu une rencontre tranquille. Devant l'énorme domination de son équipe, il s'est contenté de marquer Benzia dans les duels aériens et de récupérer les ballons perdus par l'adversaire. Ainsi, il a globalement pu relancer proprement son équipe. Une fois mis sous pression, il n'a jamais perdu son sang froid pour assurer sa qualité de passe (11e).

  • Kimpembe (6,5) : le jeune défenseur retrouvait une place dans le onze de départ en championnat, sa première en 2017, et il a réalisé une belle performance. Il faut dire que le danger ne s'est jamais vraiment présenté devant son but, il n'a donc pas beaucoup eu l'occasion de se mettre en évidence. À noter tout de même un 100% de passes réussies. Averti (60e).

  • Maxwell (6) : préféré à Kurzawa au poste de latéral gauche, il a secoué son couloir en première mi-temps en multipliant les montées. Il semble rendre meilleur ses coéquipiers, du moins, il a leur confiance puisqu’il n'a cessé de combiner avec Di Maria et Draxler. Le Brésilien a eu un tout petit peu plus de mal à défendre sur les contres lillois.

  • Thiago Motta (6,5) : le baromètre de l'équipe francilienne au milieu. Il a dominé son sujet dans l'entrejeu en prenant régulièrement le dessus sur ses vis-à-vis. Il a permis à son équipe de se projeter facilement mais il a tout de même manqué de rythme dans ses transmissions malgré une volonté de jouer régulièrement en une touche de balle. Il s'est même permis quelques montées pour occuper les espaces (9e, 41e).

  • Matuidi (7) : critiqué ces dernières semaines, le milieu de terrain international a semblé bien plus à son aise ce soir alors que paradoxalement il évoluait dans un milieu à deux et non pas à trois. Il a plutôt bien géré l'équilibre de l'équipe en venant compenser les montées des uns et des autres. Le Français a récupéré de très nombreux ballons. Même techniquement, il n'a pas été maladroit ce soir et il est présent sur le but de Lucas (90e+2).

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Ben Arfa (5) : pour sa première titularisation en championnat depuis le 30 novembre et la réception d'Angers, il a plutôt répondu présent mais il n'a pas réussi à faire de différences, ou si peu. Un premier échec (18e) puis un second ou le ballon rase la lucarne (30e) avant de trouver les poings d'Enyeama (48e). Globalement il a été remuant mais ses partenaires ne l'ont pas toujours trouvé. L'inverse est vrai aussi. Remplacé par Rabiot (61e) dont l'entrée a permis aux attaquants de prendre davantage de profondeur. Il a aussi rendu service dans les airs (89e).

  • Draxler (5) : un peu comme tous les milieux offensifs du soir, il a pas mal tenté sans jamais réussir. L'Allemand a même été le plus discret de la ligne offensive du soir. Il a souvent permuté des deux côtés et a essayé de combiner sans réaliser le geste décisif. Une fois, il a l'occasion de frapper au but mais il tergiverse et se fait reprendre par la défense (63e). Remplacé par Lucas (65e) qui s'offre une belle occasion d'entrée sur cette remise d'Aurier (68e). Son apparition a fait du bien et c'est même lui qui marque le but décisif en toute fin de rencontre (90e+2).

  • Cavani (6) : quelle soirée ! Invisible tout au long de la rencontre, sevré de ballons et coincé dans cette défense à cinq lilloise qui coupait tous les centres, l'Uruguayen devait surement se dire que ça n'était un match pour lui. Mais il est sorti de sa boîte au moment où on ne s'y attendait plus. En parfait renard des surfaces, il parvient à mettre le cuir au fond à la suite de ce coup-franc frappé par Lucas et dévié par Kishna (70e).

Lille :

  • Enyeama (7) : le portier nigérian a rassuré ses partenaires en début de rencontre avec quelques jolies parades comme face à Di Maria (12e) ou Cavani (17e). Il a aussi effectué de belles sorties dans les airs et en coupant les centres à ras de terre. En seconde période il dégoute à son tour Ben Arfa (48e) sur une mine de loin puis encore Di Maria (52e, 63e). Il ne peut en revanche rien faire sur l’épaule lobée de Cavani (70e) ni le but de Lucas (90e+2) pour lequel il a protesté une position de hors-jeu.

  • Corchia (6) : l’ancien Sochalien est toujours aussi bon dans les possessions, amenant de la vitesse et de la percussion dans son couloir. Il permet également à son équipe de rapidement écarter le jeu en contre. Défensivement parlant c’est plus contrasté : soit il défend trop loin de son adversaire et lui laisse trop marge de manœuvre, soit il réalise une belle intervention.

  • Basa (5,5) : encore une fois placé au milieu de la défense à 3 des Lillois, le Monténégrin a eu du mal à contenir son client VIP du soir : Edinson Cavani. Mais les sorties de bals sont toujours aussi propres, faites avec talent et expérience. Précieux également dans le jeu aérien et dans la lecture des trajectoires.

  • Soumaoro (6,5) : le parfait exemple de joueur qui est régulièrement très bon, mais dont presque personne ne parle. Déjà auteur d’une très belle prestation au Parc OL il y a quelques jours, ce solide défenseur impressionne de plus en plus. Des belles interceptions, des beaux tacles, des belles sorties de balles en faisant parler da puissance, ses coups de tête sauvent aussi régulièrement les siens.

  • Beria (6) : une nouvelle fois positionné à gauche dans la défense centrale à 3, ce poste lui correspond de mieux en mieux. Il coupe souvent les centres adverses et lit bien le jeu. Sa qualité technique de latéral lui permet également de biens ressortir les ballons. Remplacé par Bissouma (81e) pour mettre plus de monde devant et tenter d’égaliser, ce qu'ils ont réussi à faire.

  • Palmieri (6) : l’ancien Bastiais prend parfois des risques inconsidérés en défense qui étonnent ses coéquipiers : une passe à Soumaoro dans la surface alors que des Parisiens sont au pressing ou une tête en direction de ses cages qui aurait pu surprendre Enyeama. Sans conséquence pour ce soir, heureusement pour les Nordistes. Pourtant il aura délivré une prestation plutôt solide, coupant souvent les centres de ses adversaires directs ou en les empêchant de le déborder grâce à sa vitesse. Il sauve les siens à l’heure de jeu, en reprenant la balle dans les pieds de Draxler, alors que son gardien était à terre et battu.

  • Amadou (5) : avec ses grandes jambes, il en impose au milieu de terrain. Il tacle, intercepte et use de son grand gabarit pour récupérer quelques ballons précieux. Il a souvent choisi des passes longues et rapides dans les intervalles, parfois réussis, parfois moins ; prise de risque oblige. Mais les milieux adverses l’ont souvent contourné.

  • Xeka (6) : le portugais effectué sa seconde apparition sous les couleurs du LOSC et que les supporters lillois se rassurent, ils tiennent ici un milieu de talent. Doté d’une grande intelligence dans le jeu, avec quelques jolies passes à l’aveugle et un beau pressing ; il a les armes pour réussir en France.

  • El Ghazi (4) : pas le match idéal pour effectuer sa deuxième titularisation. L’ancien joueur de l’Ajax Amsterdam n’a pas eu beaucoup d’occasions pour s’exprimer, excepté une frappe de loin. Le jeu en pivot n’est pas sa qualité première, il a du mal à se retourner avec Thiago Silva et Kimpembe à ses trousses. Mais sur les contres, lorsqu’il est lancé, on sent qu’il a du feu dans les jambes. Ce n’était pas assez pour se rendre dangereux ce soir.

  • Kishna (2) : a-t-il réussi quelque chose ce soir ? Pour sa première titularisation en championnat de France le néerlandais a été en dessous de tout. Ses contrôles, ses passes … il a tout raté. S’il a au moins fait le replacement défensif, il n’aura récupéré aucun ballon. Excepté une déviation, qui amène l’ouverture du score de Cavani (70e). Une catastrophe. Un match à oublier. Collot met fin à son cauchemar en le remplaçant par Bauthéac (71e) qui presse bien sur Areola sur l’égalisation des Lillois (86e).

  • Benzia (5) : le joueur offensif lillois le plus intéressant ce soir. Avec un gros pressing et de bons replacements défensifs. Il aura souvent perturbé les montées de Maxwell. Le seul attaquant avec un maillot blanc à pouvoir conserver le ballon. Sorti en boitillant à la 54e et remplacé par De Préville qui égalise en profitant de l’erreur inexplicable d’Areola (86e).

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