PSG - Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Ricardo Alberto Silveira de Carvalho @Maxppp

Paris subit son premier revers à domicile depuis presque deux ans en s'inclinant 2-0 face à Monaco. Très dominateurs durant une heure de jeu, les nouveaux champions de France n'ont pas su convertir leurs occasions et ont finalement baissé le pied pour laisser l'ASM s'imposer.

Place au choc et à la fête au Parc des Princes. Auréolé du titre de champion de France depuis une semaine, le PSG recevait dans son antre son dauphin en championnat. Si Paris n'a plus grand-chose à jouer, il lui faut maintenir une certaine pression en vue de la Ligue des Champions. A une bonne quinzaine de jours de la réception de Manchester City pour le quart de finale aller, les joueurs de la capitale ne doivent par lâcher leurs efforts. Laurent Blanc l'a bien compris. Il alignait donc son équipe type. Seulement amputé de Marco Verratti, l'entraineur replaçait Di Maria au milieu de terrain et laissait au trio Lucas-Ibrahimovic-Cavani le loisir d'animer le front de l'attaque. Leonardo Jardim lui innovait et lançait Mbappé, Wagner Love et Lemar devant pour creuser de nouveau l'écart sur Nice et Lyon.

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Mais c'est bien le nouveau champion de France qui démarrait cette rencontre tambour battant. Avec un Di Maria omniprésent au milieu du terrain, le PSG dominait outrageusement cette première mi-temps. Il occupait constamment la moitié de terrain monégasque en multipliant les séquences de jeu court et en changeant régulièrement d'aile. Problème, il manquait le réalisme, notamment de Cavani alors que Monaco était acculé. L'Uruguayen butait sur Subasic (4e) ou manquait le cadre à plusieurs reprises (21e, 30e, 36e). Sur la première action, Ibrahimovic aurait du se voir accorder un but valable seulement l'arbitre sifflait une position de hors-jeu très compliquée à voir à vitesse réelle (4e). Di Maria voyait lui aussi son tir repoussé par la défense alors qu'il semblait prendre le chemin du cadre (33e). A la mi-temps, il manquait seulement les buts car le spectacle était au rendez-vous.

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Paris repartait sur les mêmes bases en seconde période Ibrahimovic s'offrait déjà une occasion mais il n'appuyait pas assez sa frappe devant Subasic (46e). Seulement le club de la capitale allait lâcher prise petit à petit et affichait plus de déchet dans son jeu. Après un premier arrêt devant Fabinho (49e), Trapp repoussait une frappe de Lemar qui avait profité d'une énorme perte de balle de Motta (59e). Le PSG allait même être puni. Lemar s'échappait côté gauche et centrait parfaitement pour Vagner Love qui n'avait plus qu'à pousser le ballon (0-1, 65e). Dans la foulée, David Luiz perdait le cuir dans sa surface et accrochait Fabinho. Le Brésilien transformait la sentence d'une panenka (0-2, 68e). Les Franciliens prenaient un bon coup derrière la tête mais tenaient de revenir. Il fallait un bon Subasic devant Cavani (80e) et la maladresse déconcertante d'Ibrahimovic (80e, 88e) et d'Augustin (86e) pour préserver le score. Monaco réalise un joli hold-up en s'imposant 2-0 sur la pelouse du Parc et reprend une avance confortable sur Nice (5 points) et Lyon (6 points). Paris fête le titre avec une petite amertume en bouche.

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L'homme du match : Carvalho (7,5) solide à l'interception, il a effectué de bons retours sur sa ligne. L'international portugais a bien tenu le choc au duel avec Cavani. Il a rassuré sa charnière par son bon placement. Un match très costaud pour l'ancien joueur du Real Madrid.

PSG :

  • Trapp (6) : il n'a pas touché un seul ballon durant le premier quart d'heure mais cela ne l'a pas empêché de rester concentré. Vigilant devant Lemar (19e) ou le centre-tir de Fabinho (49e), il a sorti un arrêt déterminant face au même Lemar (59e). En revanche, il ne peut rien faire face à Vagner Love qui le fusille à bout portant (65e) ni sur le penalty de Fabinho (68e). Son jeu au pied a donné satisfaction.

  • Marquinhos (6) : si le PSG ne sait pas encore quel sort réserver à Serge Aurier, il peut se targuer d'avoir une belle alternative au poste de latéral droit. Le Brésilien a offert une excellente partition ce soir. Il a souvent joué juste et a brillé par sa qualité technique et de centre (4e, 38e). Un grand oubli cependant sur Lemar qui offre le but à Vagner Love (65e). Une faute qui vient gâcher une prestation de haut vol.

  • Thiago Silva (6) : très serein tout au long de la rencontre. Il a éteint Vagner Love dans les duels et le domaine aérien. Régulièrement bien placé sur les contres monégasques (45e, 64e), il a imposé son autorité. Dans son ensemble, le capitaine du PSG a rassuré son équipe mais il oublie de permuter avec David Luiz sur le premier but. Un seul ballon perdu qui a mis les siens en difficulté (36e).

  • David Luiz (3,5) : pas aussi serein que son coéquipier de l'axe central, il est fautif sur le second but de Monaco en perdant bêtement un ballon puis en commettant la faute sur Fabinho qui est sanctionné d'un penalty (67e). Il est d'ailleurs averti sur cette action. Il a également perdu quelques ballons dans sa zone (49e) et a été gêné par la vitesse et la profondeur de Mbappé (9e, 19e). Quelques relances de classe tout de même mais il a précipité son équipe vers la défaite.

  • Maxwell (4,5) : il a été assez discret dans cette rencontre. Le Brésilien s'est surtout contenté de bien défendre avec la présence du principal danger adverse en la personne de Mbappé. Auteur d'un excellent retour défensif sur Fabinho (19e), il a su contrôler sa zone. On pourra regretter son manque d'investissement offensif et de ne pas avoir bouché le trou devant Vagner Love sur le but (65e).

  • Di Maria (6) : replacé au milieu de terrain par Laurent Blanc, il a régalé dans ce registre alimentant constamment l'attaque en bons ballons. Omniprésent sur chaque action et très juste techniquement, il a été le principal danger pour l'ASM. Il lui a manqué le geste décisif. Sa frappe semblait d'ailleurs prendre le chemin du cadre (33e). Il a baissé le pied par la suite commettant même des erreurs. Remplacé par Augustin (80e) qui manque une énorme occasion (86e).

  • Thiago Motta (4) : la sentinelle du milieu de terrain rendait une copie propre jusqu'à l'heure de jeu. L’absence de Verratti ne l'avait pas gêné outre-mesure. Ses ententes avec Rabiot et surtout Di Maria fonctionnaient particulièrement bien, offrant même du gauche un excellent ballon gâche par Cavani (54e). Seulement, il a sombré en fin de rencontre. Il a notamment « donné » une occasion à Lemar (59e) et baissé son niveau de jeu global. Remplacé par Stambouli (80e).

  • Rabiot (6) : il a été bon ce soir. Dans un registre un peu différent que ses compères du milieu de terrain, il n'a eu cesse d'orienter le jeu en combinant avec ses coéquipiers. Sa qualité de passe a été essentielle pour son équipe ce soir. Il a lancé quelques offensives. Remplacé par Matuidi (66e) dont l'entrée n'a pu être déterminante puisqu’elle coïncide avec le temps faible de son équipe. Il a tout de même ratissé quelques ballons.

  • Lucas (6) : au fur et à mesure de ses matches, il gagne en consistance. Il n'a pas arrêté de dynamiter son couloir en multipliant les rush et les centres, qui ne trouvaient pas toujours preneur par ailleurs. Sa qualité de passe a offert quelques bons ballons pour Cavani (21e, 30e). L'ancien joueur de Sao Paulo est même venu donner quelques coups de main à sa défense. Mais comme la plupart de ses coéquipiers, il a perdu en intensité au fil de la rencontre et n'a finalement pas été décisif.

  • Ibrahimovic (3,5) : très présent en début de match, il a participé à tous les mouvements de son équipe. Après un but refusé injustement pour une position de hors-jeu (4e), il a un peu disparu avant de revenir sur le devant de la scène en seconde période mais il a trop gâché devant le but. Il n'appuie pas assez sa frappe devant Subasic (46e) et manque deux fois le cadre alors qu'il était seul face au but vide (80e, 88e).

  • Cavani (3) : el Matador a débordé d'énergie sur cette rencontre mais il a connu les mêmes défauts récurrents. Toujours maladroit devant le but (4e, 21e, 30e, 36e, 80e), il n'a pas pu tuer le match. Finalement, le PSG a payé cher son manque de réalisme. Il n'a également pas toujours joué juste en ratant des passes parfois simples (60e). Une prestation manquée.

Monaco :

  • Subasic (7) : décisif d'entrée de jeu (4e,80e) face à Di Maria et Cavani, il a été très réactif sur ses sorties. Rarement mis en danger ce soir, il s'est montré rassurant sur sa ligne aussi bien dans les airs qu'au sol. Un match solide de la part du Croate.

  • Raggi (7) : efficace au duel notamment dans les airs, il a bien colmaté les brèches dans sa surface de réparation face aux assauts des Parisiens. L'Italien s'est montré assez serein dans l'axe de la charnière en veillant bien aux velléités du club francilien.

  • Jemerson (6) : utile par ses bonnes couvertures, il a généralement été précis dans ses relances. Bien aidé par ses coéquipiers dans l'axe, il a plutôt bien réussi sa mission en étant bien attentif sur les déplacements des attaquants adverses.
    Averti pour un tacle appuyé sur Luiz (31e).

  • Carvalho (7,5) : voir ci-dessus.

  • Echiejile (5) : s'est montré imprécis dans ses transmissions en début de rencontre, il a rarement pu s'imposer et créer du danger sur son couloir gauche. Plus appliqué sur ses retours défensifs, il aura toutefois adressé une parfaite passe dans la profondeur pour Lemar qui est à l'origine de l'ouverture du score.

  • Toulalan (6,5) : utile à la récupération, il a comme à son habitude relancé proprement le ballon dans l'entrejeu. Parfois pris de cours par la vitesse des Parisiens, sa générosité et son agressivité lui a permis de rectifier le tir. Il a baissé en intensité en fin de rencontre.

  • Bakayoko (5) : a joué assez bas mais il a gratté quelques ballons pour les relancer rapidement. Il s'est montré néanmoins approximatif dans ses passes ce qui a permis au PSG de se projeter très rapidement dans le camp des Monégasques. Il a rectifié le tir en second mi-temps où il s'est montré plus agressif dans la récupération.

  • Fabinho (6) : vigilant sur ses interventions, il a eu tendance à perdre trop facilement le ballon en début de rencontre. Il s'est davantage illustré sur ses montées dans le couloir droit en combinant à de nombreuses reprises avec Mbappé et en s'essayant au tir (49e) poussant Trapp à s'employer. Il a poussé Luiz à le faucher dans la surface de réparation lui permettant d'obtenir le penalty. Il s'est fait justice lui même (68e) par une panenka.

  • Mbappé (6,5) : utile par sa vitesse d'exécution, il a été l'un des rares joueurs de l'ASM à s'introduire dans la surface de réparation du PSG. Il a été au bout de ses actions sans se poser de questions et avec beaucoup de justesse. Un match solide et prometteur pour son jeune âge (17ans) qui a gêné l'arrière-garde parisienne. Remplacé par Helder Costa (81e).

  • Love (5) : a joué bas pour construire les offensives de son équipe. Il s'est toujours rendu disponible, mais sans avoir suffisamment d'espaces pour inquiéter la charnière adverse. Il a semblé en difficulté pour trouver des solutions lorsqu'il avait le ballon en sa possession. Il est finalement décisif en donnant l'avantage à son équipe d'un plat du pied sur un très bon service de Lemar (65e). Remplacé par Traoré (87e).

  • Lemar (6) : assez discret en première mi-temps, il s'est montré un peu statique offensivement. L'ancien joueur de Caen s'est montré maladroit dans le dernier geste notamment sur ses contrôles et ses passes. Il a contraint Trapp à intervenir (59e) sur une lourde frappe. Il est monté en volume au fil du match en adressant une passe millimétrée à Love qui a pu ajuster Trapp (65e). Il a véritablement changé de visage en seconde période.

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