PSG - Rennes : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Maxwell Scherrer Cabelino Andrade @Maxppp

Le PSG s'est une nouvelle fois amusé en Ligue 1. En fessant le Stade Rennais 4-0, les joueurs de la capitale mettent quasiment fin aux espoirs européens de leurs adversaires et font tomber les records.

Le PSG n'a plus que des records à jouer pour cette fin de saison. Déjà sacrés champions de France et vainqueurs de la Coupe de la Ligue, les Parisiens recevaient le Stade Rennais ce vendredi avec pour objectifs d'établir de nouvelles marques dans l'histoire de la Ligue 1. Pour cela, Laurent Blanc devait se passer des services de Matuidi et Rabiot au milieu. Il faisait donc confiance à Motta, Pastore et Stambouli au milieu. Derrière Marquinhos et Thiago Silva formaient la charnière centrale et on retrouvait le trio offensif habituel devant à savoir Di Maria-Cavani-Ibrahimovic. De son côté, Rennes a besoin de points pour croire encore à l'Europe. Défaits par Nice et Guingamp puis tenus au nul face à Monaco le week-end dernier, les Rennais devaient corriger le tir. Courbis changeait ses plans. Exits Danzé et Grosicki du onze de départ. L’entraîneur alignait Moreira et Gnagnon en défense. Gelson Fernandes évoluait lui un cran plus haut alors que Dembélé épaulait un duo Sio-Henrique.

La suite après cette publicité

La rencontre démarrait sur un rythme très piano. Les Parisiens tenaient le ballon sans être dangereux. Ils enchaînaient les passes transversales pour observer de longues mais stériles séquences de balle. Aurier ou Maxwell arpentaient leurs couloirs respectifs, mais Di Maria connaissait trop de déchet et Motta ne parvenait pas à lancer le jeu comme à son habitude. La faute aussi à une équipe rennaise très regroupée dans son camp et qui ne laissait que très peu de champ libre. Seuls Pastore et Ibrahimovic arrivaient à trouver des décalages et à jouer dans les petits périmètres. Il fallait attendre la 23e minute de jeu pour enfin voir le PSG apporter le danger. Après un relai avec Ibrahimovic, Di Maria trouvait les gants de Costil (23e). Sur l’action suivante, le tacle in-extremis de Mexer empêchait Cavani d’ouvrir le score (24e). Di Maria se réessayait à la frappe mais ne trouvait cette fois-ci pas le cadre (40e). Ainsi, les deux équipes regagnaient le vestiaire sur un score logiquement vierge.

À lire La réponse de Thierry Henry au Real Madrid sur Kylian Mbappé

En seconde période, Paris accélérait enfin. Sans doute bougés par Laurent Blanc à la mi-temps, les joueurs de la capitale ne mettaient pas longtemps à trouver le chemin des filets. Après une tentative d'Ibrahimovic repoussée par Costil, Maxwell débloquait la situation, et de quelle manière! Le Brésilien enrhumait le jeune Gnagnon d'un petit pont et envoyait un missile du pied droit dans la lucarne (1-0, 49e). Sitôt après, Di Maria ajustait un centre parfait pour le 33e but d'Ibrahimovic cette saison (2-0, 53e). Les vagues offensives se suivaient sur les buts rennais. Cavani trouvait la barre transversale (56e) alors que les entrées de David Luiz, au milieu, et Verratti se faisaient sentir dans le jeu. Après avoir échoué face à Costil (76e), Ibrahimovic prenait le meilleur sur le gardien breton en catapultant le cuir sous la barre (3-0, 79e). La soirée se terminait avec le sourire côté parisien puisque Cavani, invraisemblablement maladroit jusque-là, ouvrait son pied pour enfin conclure sur une offrande de Verratti (4-0, 90e+2). Avec ce succès, Paris s'offre un record, le nombre de victoires en un exercice (28) et en égale un autre, le nombre de points en Ligue 1 (89) sur une saison. Si Rennes peut presque dire adieu à l'Europe, le PSG lui peut faire tomber quelques chiffres historiques.

La suite après cette publicité

L'homme du match : Maxwell (7,5) : il s'est amusé à gauche. Face à un client en la personne de Dembélé, le vétéran a parfaitement réalisé ses tâches défensives. Parfois dépassé par la vitesse du jeune crack, il ne s'est jamais affolé pour revenir, bien aidé par les replacements de ses coéquipiers. Offensivement, il a mangé son couloir pour écarter le jeu et a été récompensé par un but absolument sublime petit pont-frappe en lucarne, du droit qui plus est.

PSG :

  • Trapp (5,5) : match tranquille encore une fois pour le gardien parisien. Rarement mis à contribution, il s'est contenté de faire son travail, à savoir récupérer quelques ballons aériens ou encore capter ces frappes lointaines de Sylla (28e) et Gourcuff (67e). Il a rassuré sur ses rares interventions.

  • Aurier (6) : très actif et recherché sur son côté droit, l'Ivoirien retrouve le rythme de la compétition. Avec plusieurs centres dans l'escarcelle, mais toujours très précis, il s'est efforcé à venir prêter main forte à ses attaquants et à apporter des décalages. Défensivement, même s'il n'a pas beaucoup été inquiété, il est passé à travers quelques interventions. Averti pour excès d'engagement (56e).

  • Marquinhos (6,5) : encore une fois préféré à David Luiz dans l'axe, le jeune défenseur a de nouveau rendu une bonne copie. Toujours très sur dans son placement, il est intervenu très proprement et a souvent pris le dessus sur Henrique ou Sio. Il a même régalé par quelques gestes défensifs de classe. Il a même apporté son jeu de tête sur phases arrêtées (33e).

  • Thiago Silva (6,5) : comme son coéquipier, il a accompli un travail sobre et efficace derrière. Jamais inquiété par le faible potentiel rennais, il a régné dans sa surface et a remporté la plupart de ses duels. Toujours très calme et serein, il ne s'est jamais affolé même sous la pression et a pu relancer proprement le jeu de son équipe.

  • Maxwell (7,5) : voir-ci dessus.

  • Motta (5,5) : pour son retour à la compétition depuis sa blessure face à City, l'Italo-brésilien a mis du temps à se mettre en route, à l'image de son équipe. Lent à l’exécution, il s'est d'abord contenté de passes latérales. Il est monté en régime au fur et à mesure en venant presser haut le milieu adverse. Il nous a même gratifié de gestes superbes et a effectué un excellent retour sur Gelson (65e), mais son rendement était quand même un peu faible. Remplacé à la 68e minute par un très bon David Luiz au milieu qui a apporté un maximum d'énergie et joué juste.

  • Stambouli (5,5) : l'ancien joueur de Montpellier a de nouveau rendu une prestation assez quelconque. Après quelques imprécisions au milieu notamment une remise vers son but mal assurée (12e), il s'est remis la tête à l'endroit en se contentant de jouer juste avec ses partenaires. S'il n'a presque rien apporté devant, il a en revanche couvert les nombreuses montées de ses latéraux. Remplacé par Verratti (60e) qui a de suite pris le jeu à son compte.

  • Pastore (7) : comme la semaine passée au Stade de France, c'est lui qui a éclairé le jeu de son équipe. Immédiatement, il s'est imposé comme le détonateur de son équipe en se plaçant entre les lignes et en cherchant ses coéquipiers. Malgré ses passes risquées, il a souvent eu juste. L'Argentin a également réalisé un gros boulot défensif en venant défendre. Un reproche, il a tiré à trois reprises, mais a complètement raté ses tentatives. Il échoue une dernière fois sur Costil (77e).

  • Di Maria (6) : un match à l'image de ses dernières semaines. Il est globalement décevant même s'il est de nouveau décisif. Bien sûr il connaît toujours des gestes hors norme et il déborde d'activité, mais il a raté trop de choses encore une fois. Il doit mieux faire sur ses deux frappes (21e, 40e) et a manqué de justesse dans ses derniers gestes. Il s'offre tout de même sa 13e passe décisive de la saison (53e). Il est remplacé par Lucas (68e) qui s'est bien illustré mais qui a buté sur Costil (82e).

  • Ibrahimovic (7,5) : après une première mi-temps marquée par quelques touches techniques qui ont fait plaisir à voir, il s'est mué en ce qu'il s'est faire de mieux, à savoir marquer des buts. Après une inspiration géniale sur coup-franc qui passe juste au-dessus de la barre (35e), le Suédois a réglé la mire pour s'offrir ses 33e et 34e buts en Ligue 1 cette saison. Il aurait même pu y aller de son triplé sans cet arrêt de Costil (76e).

  • Cavani (4) : les soirées se suivent se ressemblent pour Cavani qui traîne son âme en peine sur la pelouse. Encore une fois, il s'est montré incroyablement maladroit face au but. Et si sans le pied de Mexer, il aurait sans doute ouvert le score (22e), le reste de sa soirée fut terrible. Jugé en position de hors-jeu un nombre incalculable de fois, l'Uruguayen a échoué à de nombreuses reprises sans jamais trouver le cadre. Il heurte une fois la barre (56e) et une autre fois à Costil (90e). Mais enfin, dans les arrêts de jeu, il a débloqué son compteur (90e+2) et s'est redonné un peu le sourire.

Rennes :

  • Costil (6): sur la première grosse occasion de la partie, le portier tricolore se couchait parfaitement pour détourner une bonne frappe enroulée de Di Maria (22e). Au retour des vestiaires, il détournait une frappe d’Ibrahimovic (47e) avant de se jeter parfaitement dans les pieds de Cavani (48e). Et s’il devait s’incliner sur une superbe frappe de Maxwell (49e), un doublé d’Ibrahimovic (53e, 79e) et une frappe enroulée de Cavani (90e+2), le Rennais a multiplié les parades et a permis aux siens de ne pas repartir du Parc des Princes avec un score beaucoup plus humiliant.

  • Baal (3): dans son duel avec Di Maria, le défenseur rennais a longtemps été de taille. Percutant et sérieux défensivement, il a rarement été dépassé par la vivacité de l’Argentin, du moins dans le premier acte. Au retour des vestiaires, le Rennais ne pouvait plus suivre les nombreuses offensives adverses et a donc été dépassé à plusieurs reprises, notamment dans son duel avec Ibrahimovic sur le troisième but parisien.

  • Armand (4): souvent bien placé, il s’est montré très précieux sur coups de pied arrêtés en dégageant son camp à plusieurs reprises. Bien moins rapide que les attaquants parisiens, il a tout de même effectué quelques bons retours, parfois salvateurs et a su anticiper quelques ballons. A noter tout de même quelques alignements qui auraient pu coûter cher à sa formation (76e). Remplacé par Mendes (82e).

  • Mexer (3,5): tout comme son compère de la charnière centrale, il a longtemps tenu le coup face aux nombreuses attaques parisiennes. Grâce à un superbe retour devant Cavani (23e), il a permis aux siens de garder un peu plus longtemps la tête hors de l’eau. Davantage en difficulté dans le deuxième acte, il se fait éliminer trop facilement par Maxwell sur l’ouverture du score parisienne (49e) et semblait totalement perdu sur chaque offensive des hommes de Laurent Blanc en fin de match.

  • Gnagnon (3): appliqué et sérieux dans son placement, le jeune Rennais réalisait un bon début de match, à l’image de la prestation de ses partenaires, malgré quelques fautes évitables (34e). Bien moins serein en deuxième mi-temps, il se faisait humilier par Maxwell qui le mystifiait d’un subtil petit pont avant de tromper Costil. Averti (34e). Remplacé par Gourcuff (59e) qui a tenté de fluidifier le jeu des siens en multipliant les bonnes transmissions. Une entrée intéressante.

  • Moreira (3): peu en vue dans cette rencontre, le latéral breton n’a pas brillé. Inoffensif en ne prenant que très rarement son couloir pour apporter le surnombre, il a tenté de tenir son rang lors des phases défensives. Mais s’il n’a pas été inquiété dans le premier acte, il a coulé, tout comme sa formation, au retour des vestiaires.

  • Fernandes (4): face à un bloc parisien bien en place et techniquement supérieur, le milieu de terrain a passé son temps à courir derrière le cuir. S’il a tenté de faire le lien entre sa défense et son attaque, il a rarement eu l’opportunité de faire la différence dans le cœur du jeu. Match compliqué.

  • Sylla (4): toujours au contact, le milieu de terrain rennais n’a pas compté ses efforts pour tenter de bousculer physiquement l’entrejeu parisien. Mais face à la domination sans partage des hommes de Laurent Blanc et la rapidité de leurs enchaînements, le Malien n’a pu que constater les dégâts. A noter tout de même une frappe lointaine qui n’inquiétait pas Trapp (28e).

  • Dembélé (4): match délicat pour la pépite rennaise ce soir. S’il a constamment tenté de faire la différence par ses nombreuses accélérations et ses prises de risques qui ont rarement déstabilisé l’arrière garde francilienne, le jeune Français a affiché beaucoup trop de déchets et a souvent manqué de précision dans le dernier geste.

  • Henrique (3): l’attaquant rennais a tenté mais, comme ses coéquipiers, rarement réussi. Auteur d’un bon pressing et d’un bon repli défensif en début de match, il ne s’est pas procuré d’occasion susceptible de mettre en danger la défense parisienne. Remplacé par Boga (59e) qui a su sortir son épingle du jeu grâce à quelques fulgurances.

  • Sio (3): être un attaquant face au Paris SG n’est jamais une chose facile. Sevré de ballon, le buteur ivoirien n’a pas eu d’occasion à se mettre sous la dent. Quelques tentatives de combinaisons à signaler, mais c'était bien trop insuffisant pour obtenir quelque chose face au quadruple champion de France en titre…

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité