PSG - Saint-Etienne : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Le PSG n'a laissé aucune chance à Saint-Etienne ce soir et l'emporte 4-1. L'entente entre Di Maria, Ibrahimovic et Cavani a offert un régal technique.

Le PSG doit montrer un autre visage et ça passe par un meilleur investissement des joueurs. C’est en substance le message qu’a lâché Laurent Blanc en conférence de presse la veille de PSG - Saint-Etienne. Décevants en championnat depuis plusieurs rencontres, les Parisiens affichent un visage ennuyeux et emprunté. Un constat en Ligue 1 qui s’est reporté sur les performances du PSG en Ligue des Champions. La piètre prestation des champions de France face à un Real Madrid très diminué doit pousser l’équipe à faire mieux. Blanc a donc décidé de relancer certains joueurs et de laisser au repos quelques cadres. Aurier et Maxwell sont laissés sur le banc à la place de van der Wiel et Kurzawa. Rabiot est aligné au milieu en compagnie de Verratti et Thiago Motta. Le trio offensif, si décrié ces derniers temps, est maintenu en l’état.

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Après un début de match au rythme piano, c’est toute l’animation offensive du PSG qui allait prendre le dessus. Malgré une première frappe d’Eysseric (16e) qui passait de peu à côté, ce sont les Parisiens qui s’installaient dans le camp adverse. Le milieu stéphanois sauvait une tête de Thiago Silva sur sa ligne. Si les Champions de France sont signalés à de trop nombreuses reprises en position de hors-jeu, Verratti donnait le ballon dans le tempo qu’il fallait pour envoyer Kurzawa marquer son premier but avec Paris (1-0, 23e). Suite à l’ouverture du score, Saint-Etienne ne voyait plus le ballon, la faute à une équipe parisienne plus entreprenante que ses dernières sorties. Ibrahimovic évoluait plus haut sur le terrain, Di Maria, qui s’offrait une belle frappe (37e), permutait entre côté gauche et côté droit, Cavani prenait la profondeur. C’est d’ailleurs dans un échange entre le Suédois et l’Uruguayen que le PSG se procurait une énorme occasion, mais Ruffier avait le dernier mot devant Cavani (40e). Paris semblait trop fort pour son adversaire, seulement cela ne se traduisait pas au tableau d’affichage.

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Une erreur que Paris corrigeait rapidement. Après que Di Maria ait manqué le cadre d'un rien (46e), Ibrahimovic, lancé en profondeur côté droit, adressait une offrande parfaite pour Cavani qui marquait le but du break (2-0, 48e). Le PSG ne s'arrêtait pas là. L'action suivante était un véritable copié-collé. L'attaquant Suédois envoyait un centre au cordeau pour Cavani qui glissait au moment de crucifier Ruffier (49e). Paris jouait à 100 à l'heure, le ballon circulait beaucoup trop rapidement pour les verts qui commençaient déjà à fatiguer. Même la frappe de Lemoine, captée en deux-temps par Trapp (63e), ne venait pas perturber l'hégémonie parisienne. Parfaitement servi par Ibrahimovic sur son but, Cavani lui rendait la monnaie de sa pièce en le déposant sur un plateau (3-0, 68e). Un petit couac perturbait la nuit parisienne lorsque Verratti, impeccable jusque-là, marquait bizarrement contre son camp (3-1, 73e). En fin de rencontre, les Franciliens déroulaient et inscrivaient un dernier but avec une tête de Lucas (4-1, 86e). Bien trop fort pour Saint-Etienne, Paris a clairement haussé le ton ce soir et possède désormais 7 points d'avance en tête de la Ligue .

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L'homme du match : Di Maria (7,5) décevant depuis un mois, il a élevé son niveau ce soir. Toujours disponible et actif, il n'a pas toujours eu la réussite de son côté mais au fur et à mesure du match, il s'est imposé comme le dynamiteur du jeu. Après une première frappe repoussée par Ruffier (37e), il manque d'un rien le cadre (46e). Ses appels dans le dos ont fait mal à l'ASSE. Une vision du jeu haut dessus de la moyenne comme sur le 3e but (69e).

PSG :

  • Trapp (6,5) : relativement peu inquiété, il a rassuré ses coéquipiers sur ses prises de balle (12e, 53e, 64e, 80e). Un jeu au pied d'une précision diabolique et quelques sorties aériennes bien senties. Il ne peut rien faire sur le but marqué contre son camp par Verratti.

  • van der wiel (5,5) : un manque d'automatisme évident avec Verratti ou Di Maria. A plusieurs reprises, il n'a pas compris le mouvement collectif de son équipe (27e, 35e). S'il a éprouvé quelques difficultés face à Bahebeck ou Hamouma en seconde période, il sort tout de même la tête haute de cette rencontre.

  • Marquinhos (6) : on ressent dans ses prestations que l’enchaînement des matches lui fait du bien. Plus en jambes que face à Bastia, il est apparu très sérieux. Bien placé et excellent tacleur (36e), il a remporté un grand nombre de duels. Il a parfois tendance à se jeter lorsqu'il veut presser (22e). Il se sacrifie devant Lemoine (49e).

  • Thiago Silva (6,5) : les prestations se suivent et se ressemblent pour le capitaine du PSG. Toujours aussi rassurant et solide derrière, il semble imperturbable. Face à lui, Beric et Eysseric ont eu beaucoup de mal à se mettre en évidence.

  • Kurzawa (7) : discret dans son couloir jusqu'à ce qu'il marque son premier but avec le PSG (23e) sur un caviar de Verratti, l'ancien Monégasque monte en puissance. Une tête offensive qui aurait pu terminer au fond (40e), il a aussi offert une prestation défensive de haut vol (30e)

  • Verratti (7,5) : après quelques sorties moins bonnes ces derniers temps, il a retrouvé sa splendeur au milieu. Après une passe parfaite en taclant pour le but de Kurzawa (23e), il a multiplié les ouvertures dans le dos de la défense stéphanoise (46e, 58e) et offre le but à Lucas (86e). Un pressing tout terrain important pour la plaque tournante du PSG (146 ballons joués). Seule petite tache noire, un but gag contre son camp (73e).

  • Thiago Motta (7) : L'Italien a encore effectuait un très bon match. Premier relanceur de son équipe, il a toujours affiché beaucoup de calme et de sérénité. Moins offensif que ses deux compères au milieu, il s'est efforcé à casser les offensives adverses. L'action amenant le 3e but démarre dans ses pieds (68e).

  • Rabiot (6,5) : il a sûrement été le plus discret du trio au milieu, néanmoins, il a rendu une bonne copie. L'international espoir s'est révélé assez précieux dans son travail de récupération et de pressing. Il a souvent tenté de jouer en première intention ce qu'il a plutôt bien accompli. Remplacé par Matuidi (69e) qui a apporté son énergie au milieu.

  • Di Maria (7,5) : voir ci-dessus.

  • Ibrahimovic (7) : on a peut-être retrouvé le grand Ibrahimovic ce soir. Son entame de match est assez timide mais rapidement il s'est montré sous son meilleur jour. Une première frappe repoussée par Ruffier (12e) avant de devenir le grand complice de Cavani sur le terrain. Un échange entre les deux, ponctué par un arrêt de Ruffier (41e), puis une passe décisive pour l'Urugayen (48e) avant de se voir rendre la pareille (68e). Remplacé par Lucas (69e) qui a marqué un but de la tête (86e).

  • Cavani (7) : après un excellent mois de septembre, el Matador a clairement marqué le pas. Ce soir, il a haussé le ton. S'il manque de doubler la mise juste avant la mi-temps sur une passe d'Ibra (41e), son entente avec le Suédois et Di Maria a été lumineuse. Il marque le second but sur une passe d'Ibrahimovic avant de lui offrir le troisième, après un service de Di Maria (68e). Il aurait même pu faire trembler les filets une seconde fois (49e). Remplacé par Lavezzi (85e).

Saint-Etienne :

  • Ruffier (4) : match compliqué pour l’ancien Monégasque. Sa main n’est pas assez ferme sur le but de Kurzawa (23e) ni sur celui de Lucas (87e). Il a su par ailleurs se montrer décisif à plusieurs reprises, avec notamment une parade à bout portant face à Cavani (40e). Il ne peut rien face à ce dernier lors du deuxième but (47e). Abandonné par sa défense, il n’a rien non plus à se reprocher sur le troisième.

  • Clerc (3,5) : match compliqué pour l’ancien Lyonnais surtout en première période. Il est notamment trop court sur la prise de balle de Kurzawa lors de l’ouverture du score. Un match très difficile face à la triplette Cavani-Di Maria-Ibrahimovic.

  • Bayal Sall (3,5) : alors que son équipe était en difficulté, il s’est montré plutôt solide en défense. Il a gagné certains duels et surtout coupé des trajectoires très dangereuses. Il remet malencontreusement un ballon sur Cavani dans la surface, sans frais. Remplacé par Pogba (52e).

  • Perrin (3,5) : souvent dépassé, il n’a pas existé, a perdu de nombreux duels et n’a pas resisté à l’orage parisien. Aucune faute majeure à signaler mais il a évidemment sa part du gâteau dans le calvaire défensif du club du Forez.

  • Assou-Ekotto (3,5) : match très compliqué pour l’ancien joueur de Tottenham. Sans cesse dépassé par Di Maria, il n’a pas résisté aux incessantes vagues parisiennes. La déroute de ce soir est celle de toute la défense à laquelle il appartient.

  • Lemoine (4) : plus maladroit qu’à l’accoutumée, il offre quasiment le deuxième but au PSG juste avant la mi-temps en ratant une passe dans son camp, sans dégât finalement. Il a essayé de se projeter offensivement dans le deuxième acte, de façon désorganisée et non-suivi par ses coéquipiers. Remplacé par Pinheiro (73e).

  • Diomande (4,5) : il a énormément couru, offert une grosse débauche d’énergie mais la plupart du temps de manière stérile, notamment lors de la première mi-temps où son équipe fut inexistante. Il expédie une bonne frappe juste au-dessus du but (49e). Pas si mal, au vu de la faiblesse de son équipe ce soir.

  • Monnet-Paquet (4,5) : peut-être l’un des plus actifs de son équipe. L’ailier stéphanois fait partie des joueurs ayant le plus couru et tenté d’apporter le danger. L’ouverture du score parisienne vient cependant de sa permutation avec François Clerc. Un match moyen mais pas catastrophique.

  • Hamouma (3,5) : habituellement l’un des joueurs les plus en vue de l’ASSE, l’ancien Lavallois a été en grandes difficultés ce soir. Totalement muselé par l’arrière-garde parisienne, il n’a pas su se mettre en évidence ni apporter le danger. Un match très décevant, à l’image de ses coéquipiers

  • Eysseric (4) : ll est l’un des rares à avoir apporté le danger sur la cage parisienne. Il frappe juste à côté à la 15e puis à la 37e . Sur cette mi-temps correcte par rapport à ses coéquipiers, il est remplacé à la mi-temps par Bahebeck (3,5), dans le cadre d’un changement tactique. L'ancien Parisien n'a rien apporté et perdu ses duels face à une défense impériale. Une entrée décevante.

  • Beric (4) : s’il n’a pas été décisif aujourd’hui, l’attaquant slovène a beaucoup bougé, montré une grande volonté et une technique plutôt propre. Son équipe étant aux abonnés absents, il n’a pu se montrer décisif face à un grand PSG. Il parvient à se créer une occasion, avec une frappe bien repoussée par Trapp (80e).

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