PSG - Toulouse : les notes du match

Après sa belle prestation face au Real Madrid en milieu de semaine, le PSG retrouvait la Ligue 1 et le Parc des Princes ce samedi. Pour la 13e journée de Ligue 1, le champion de France en titre accueillait une toute autre opposition avec le Téfécé. 19e du championnat, l'équipe entraînée par Dominique Arribagé n'a plus connu le parfum de la victoire depuis la 1ère journée. Autant dire qu'il y a péril en la demeure toulousaine et que les jours de l'ancien défenseur sont probablement comptés. Côté parisien, l'humeur est plutôt au beau fixe malgré la première défaite de la saison. Très en jambes mardi soir au Bernabéu, le onze est presque reconduit. Seuls Aurier et Maxwell cèdent leur place à van der Wiel et Kurzawa alors que Rabiot profite de la blessure de Verratti pour intégrer la composition de départ. Laurent Blanc redonnait sa confiance au milieu de terrain formé dans la capitale après sa très bonne rentrée face au Real.

Très vite, Rabiot ne faisait pas mentir son coach. Alerte, très mobile, il offrait de bonne solutions de substitution en l'absence de Verratti. Après avoir récupérer un ballon dans les pieds d'Akpa-Akpro, il obtenait un coup-franc lointain que transformait Di Maria grâce à l'apathie de la défense toulousaine (1-0, 6e). Paris ne pouvait rêver meilleur départ et poursuivait sa marche en avant sans aucune résistance. Après une récupération de balle d'Ibrahimovic dans la surface adverse, Di Maria se heurtait à Ahamada (11e). Le Suédois profitait d'une nouvelle erreur de la défense pour crucifier le pauvre gardien de près (2-0, 18e). Ahamada se rattrapait en mettant Ibrahimovic en échec dans un angle fermé (24e). Une dernière occasion de Di Maris terminait hors-cadre (32e). Après ce pilonnage de la défense adverse, Paris allait se contenter de maîtriser le ballon. Thiago Motta se régalait de la situation en distribuant sur les côtés, Matuidi ne faiblissait pas au pressing. Sans difficulté, le PSG regagnait le vestiaire sur ce net avantage.

En seconde période, le PSG ne baissait pas de rythme. Trop discret en première mi-temps, Cavani s'offrait une première banderille que Ahamada repoussait (50e). Malgré une mésentente entre David Luiz et van der Wiel qui aurait pu permettre à Toulouse de réduire la marque (56e), Paris ne tremblait jamais. Seul regret, la mauvaise performance de Cavani. L'Uruguayen échouait une deuxième fois face au but toulousain (58e) après avoir déjà raté un contrôle facile qui aurait offrir une opportunité (54e). Il rejoignait d'ailleurs le banc très énervé remplacé par un Lucas en feu. Seul au deuxième poteau, le Brésilien marquait à son tour de la tête sur un centre de van der Wiel (3-0, 66e). Il ne s'arrêtait pas en si bon chemin. 10 minutes plus tard, il slalomait entre les défenseurs avant de décocher une frappe puissante qu'Ahamada déviait sur... Ibrahimovic (4-0, 75e). Le Suédois, omniprésent ce soir, adressait ensuite un formidable caviar pour Lavezzi. Bien aidé, il est vrai par la mauvaise appréciation d'un défenseur, l'ancien Napolitain inscrivait le dernier but de son équipe (5-0, 78e). Paris s'impose très largement face au 19e de Ligue 1 et possède provisoirement 13 points d'avance en tête du championnat. De quoi partir en sélection avec le sourire.

L'homme du match : Ibrahimovic (8) : le Suédois monte en puissance après les nombreuses critiques dont il a fait l'objet. Impliqué dans le jeu, il est toujours aussi adroit lorsqu'il s'agit de terminer les actions (18e) ou de sentir les coups comme sur son deuxième but (75e). Seul un arrêt de Ahamada l'a empêché de marquer un triplé (24e). Une supériorité technique qui lui a permis de se balader dans la défense adverse à l'image de son ouverture pour le but de Lavezzi (78e). Un match plein.

PSG :

• Trapp (5) : il était de nouveau attendu au tournant après sa sortie complètement manquée à Madrid mais le portier allemand continue à interpeller par ses problèmes de concentration. S'il a effectué un match correct dans l'ensemble où il n'a surtout pas eu grand chose à faire, on ne peut pas oublier ce ballon saisi des deux mains après une passe en retrait de van der Wiel (19e). Une faute qui a donné un coup-franc indirect aux Toulousains, heureusement pour lui, sans conséquence.

• van der Wiel (6,5) : face à une opposition d'un faible niveau, le Néerlandais s'est régalé. Très rarement inquiété dans son couloir où on pourra seulement lui mentionner une mésentente avec David Luiz (56e), il a proposé des solutions offensives. Après une première frappe légèrement au-dessus (10e), il a tenté de prendre la profondeur sans être toujours bien servi. Il offre une passe décisive à Lucas (66e).

• Thiago Silva (7,5) : son intervention autoritaire devant Trejo (3e) a lancé idéalement son match. Très démonstratif et directif avec ses coéquipiers, il n'a cessé de réorganiser son équipe. Sa prestation défensive du soir est un exemple. Il a toujours défendu debout et n'a jamais connu la difficulté. Un soutien technique au milieu de terrain important.

• David Luiz (6,5) : alors qu'il rejouait en Ligue 1 pour la première fois depuis un mois, le Brésilien est resté dans la même lignée que sa prestation à Madrid. Solide derrière, il a maitrisé ses duels contre Braithwaite avec son intelligence (40e) et son goût pour le duel (52e, 64e). Il a été mis en échec une fois face à Machach (27e) et s'est mal entendu avec van der Wiel (56e). Averti (88e)

• Kurzawa (6,5) : comme face à Saint-Étienne, c'est encore une bonne prestation pour lui. Énorme au pressing, il est allé chercher les Toulousains très haut dans son couloir, contribuant à la nette domination du PSG. Défensivement, il a eu très peu de travail mais a globalement mangé Trejo et Ninkov dans les duels.

• Thiago Motta (7,5) : c'est bien simple, tous les ballons sont passés par ses pieds ce soir. En l'absence de Verratti, le Brésilien de naissance jouait un rôle capital au milieu. Métronome du jeu, il a parfaitement lancé les offensives parisiennes en mettant sur orbite le trio offensif. Un caviar pour Cavani que ce dernier ne transforme pas (58e). Un pressing important même s'il est parfois effacé trop facilement. Remplacé par Stambouli (78e) qui a rapidement écopé d'un avertissement (90e).

• Rabiot (7) : après sa bonne rentrée face au Real Madrid, le Parisien a confirmé face à Toulouse. Très combatif au milieu et récupérateur de ballons, c'est lui qui provoque la faute sur le coup-franc victorieux de Di Maria (6e). Il a remporté la plupart de ses duels face à Aka-Akpro ou encore Didot. Une précision technique et un jeu aérien essentiels. Plus discret sur la fin de match.

• Matuidi (6) : l'international français a livré une bonne copie. En dedans depuis un mois, il a semblé plus au point physiquement. Son gros travail de pressing a mis le PSG sur de bons rails en récupérant les ballons dans la moitié de terrain toulousaine. Un allant offensif non-négligeable même s'il a été assez peu en réussite.

• Cavani (3) : il est clairement moins bien en ce moment. Seul parisien aux abonnés absents en première mi-temps, il a sombré en l'espace d'un quart d'heure. Il se distingue enfin sur une belle frappe mais repoussée par Ahamada (50e), puis manque un contrôle (54e) alors qu'une situation de frappe était possible. Sur une dernière opportunité, il ne trouve pas le cadre alors qu'il était bien seul (58e). Furieux, il est remplacé par Lucas (63e) qui marque de la tête quasiment sur son premier ballon (66e), puis réalise un festival conclu par une frappe repoussée par Ahamada dans les pieds d'Ibrahimovic qui marque (75e). Une entrée très remarquée qui contraste avec la performance de Cavani.

• Di Maria (8) : la Ligue 1 apprend peu à peu à le connaître. Ce soir, l'Argentin a encore été au-dessus de la mêlée. Il permet d'abord au PSG d'ouvrir rapidement le score grâce à un coup-franc lointain (6e) et aurait même pu doubler la mise (11e, 32e). Après avoir endossé le rôle de buteur, il s'est mué en passeur. Sur le deuxième but du PSG (18e), il est à la récupération puis envoie Cavani enfilé les pions seulement l'Uruguayen n'était pas en réussite (50e, 54e). L'ancien joueur du Real et de Manchester est en plus capable de faire des différences à lui tout seul (17e, 29e, 62e). Un joueur rare. Remplacé par Lavezzi (63e) qui a marqué le dernier but (78e).

• Ibrahimovic (8) : voir ci-dessus.

Toulouse :

• Ahamada (3,5) : match particulier pour le gardien toulousain. Plutôt habitué des boulettes, il n’est pas irréprochable sur l’ouverture du score parisienne, où son placement est inefficace et mal anticipé. Et après…beaucoup de parades intéressantes en premières mi-temps comme en deuxième avec une belle détente face à Cavani (50e).

• Ninkov (3) : techniquement limité, à l’image de centres manqués et d’une frappe totalement dévissée après un coup-franc dans la surface, le Serbe a connu une rencontre compliquée. Il n’a pas grand-chose à se reprocher défensivement, mais n’a jamais fait la différence lors de ses duels.

• Matheus (3,5) : moins brouillon que certain de ses coéquipiers, il s’est essayé à quelques montées, de façon trop désordonnée et parfaitement contrôlée par la défense parisienne. Un match parfaitement quelconque.

• Kana-Biyik (2,5) : auteur lui aussi d’un match à oublier, il n’a jamais fait la différence défensivement. Toujours battu, notamment en vitesse, il se rate complètement face à Lavezzi lors du 5e but parisien (78e). L'un des acteurs de la déroute.

• Tisserand (2,5) : match très compliqué. Il offre littéralement la passe décisive à Ibrahimovic (18e). Battu dans la plupart des duels, il est averti à la 33e minute. Défaillant techniquement et physiquement, il est l’un des pires Toulousains cet après-midi.

• Akpa-Akpro (4,5) : absent des débats en première période, il est l’un des rares à avoir sonné la révolte lors de quelques attaques durant le deuxième acte. Toujours concerné, il n’a cependant pas été suivi par ses coéquipiers, à commencer par Braithwaite, assez désinvolte. Match correct comparé à ses coéquipiers

• Somalia (3,5) : absent des débats offensivement, il a été plus fantomatique que mauvais. Il a semblé perdu au milieu autour de Rabiot et Motta. On ne l’a pas vu.

• Didot (4,5) : sensé être le leader mental et technique de cette équipe, l’ancien Rennais était perdu et impuissant dans son milieu. Il n’a pas su lancer les attaques ni canaliser les offensives parisiennes. Cette déroute défensive est également la sienne. Remplacé par Blin (77e).

• Machach (4) : buteur lors de sa première apparition la semaine dernière, il a réalisé ce soir un mauvais match. Inexistant dans la création du jeu, là où il est attendu, il a commis de nombreuses fautes. Ila notamment offert une occasion à Di Maria dans sa propre surface (10e). Occasion heureusement repoussée par Ahamada. Remplacé par Regattin (68e)

• Trejo (4,5) : techniquement intéressant, il n’a cependant jamais été productif. Le milieu toulousain a provoqué, obtenu quelques fautes et mené certains contres. En vain malheureusement et de façon inefficace dans le dernier geste. Dommage.

• Braithwaite (4) : la solitude et le néant. Comme on pouvait s’y attendre, le Danois n’a rien eu à se mettre sous la dent. Hormis un coup-franc indirect dans la surface et quelques balles inexploitables. On ne peut pas non plus dire qu’il ait mordu dans les rares ballons qu’il aurait pu jouer lors de quelques situations en début de 2e période. Remplacé par Pesic (78e).