Quand le PSG a métamorphosé Laurent Blanc

Il a lancé sa carrière d'entraîneur avec les Girondins de Bordeaux en 2007. Une expérience de trois saisons en Aquitaine que le Cévenol a réussi avec un titre de Ligue 1 remporté en 2009. Propulsé ensuite au poste de sélectionneur de l'équipe de France, le Président a vécu deux ans en bleu mitigés, dont une triste fin à l'Euro 2012, marquée par son incapacité à gérer certains comportements au sein du vestiaire tricolore. Revenu aux affaires en 2013 du côté du Paris Saint-Germain, l'entraîneur francilien a confié que cette expérience chez les Rouge-et-Bleu l'a davantage métamorphosé que ses années bordelaises et tricolores.

«Le PSG m'aide beaucoup à progresser. Même si j'ai un certain âge, je suis un entraîneur assez jeune avec beaucoup d'expérience en tant que joueur mais peu en tant qu'entraîneur. Les situations que je peux vivre à Paris sont très différentes de celles que j'ai vécu avec Bordeaux et l'équipe de France. Ça me fait progresser. On peut progresser à tout âge. Dans ce métier, il y a certaines situations que vous découvrez et qui vous permettent d'avoir un recul. À Paris, je peux vous dire que, certes, on a les joueurs, les moyens, mais la gestion du groupe est très importante et ce n'est pas si évident que ça.»

Blanc aime ses joueurs

Gérer des stars internationales telles qu'Ibrahimovic ou Cavani, un défi qui s'annonçait compliqué pour Blanc, un coach sans expérience au très haut niveau lors de son intronisation. Mais après avoir fait taire les sceptiques sur le terrain, le Cévenol est également en train de le faire en démontrant qu'il sait désormais mener à la baguette un vestiaire où les égos sont proportionnels aux talents sur le rectangle vert. Un constat qui va sans doute jouer un grand rôle au moment où la signature d'une prolongation est annoncée comme imminente. Et pour les amateurs de coaching, Blanc a dévoilé l'un de ses secrets pour conserver de bonnes relations avec son vestiaire.

«Si vous n'appréciez pas vos joueurs, vous ne pouvez pas progresser avec eux. C'est une aventure. Les joueurs sont de passage, l'entraîneur aussi et pendant un certain moment, on va vivre une aventure ensemble qui sera longue ou courte. Il faut s'apprécier un minimum pour vivre cette aventure. Sinon, elle n'existe pas. Dans les relations humaines, il faut progresser car là aussi on découvre certaines choses. Il faut échanger et ne pas penser que votre solution est toujours la meilleure. (...) En ce qui me concerne, ce sera un très beau souvenir quoi qu'il arrive.» Une aventure plaisante pour Laurent Blanc qui, sauf énorme surprise, devrait se poursuivre pendant quelques temps encore.