Quel destin en Ligue 1 pour l’AS Nancy ?

« Je suis habité par un moment de bonheur exceptionnel. C'est une délivrance après trois ans d'attente. Être en Ligue 2 était une anomalie. Quand je vois la communion entre le public et l'équipe, je me dis que ça vaut le coup de remuer ciel et terre au quotidien », cette phrase, c’est celle du président Rousselot juste après la victoire de ses ouailles contre le FC Sochaux qui permettait à Nancy de revenir dans l’élite française. Mais après la joie de l’instant viennent les calculs. Les promus redescendent souvent l’année suivante. Le budget est rapidement étudié et l’on s’aperçoit qu’à priori le club lorrain disposera d'environ 30 millions pour l’année prochaine.

Cette saison le budget était de 13,5 et cette montée en gamme permettra à ses joueurs et son staff de disposer de plus d’argent que la plupart des promus (Angers : 24 M€, Troyes : 23 M€ et le Gazélec : 14 M€. Metz lors de sa dernière apparition en Ligue 1 l’année passée disposait de 28 M€, par exemple). Le budget peut toutefois être ajusté selon le mercato qui va être effectué. En hiver dernier, Rémi Walter, l’une des pépites de l’ASNL, avait déjà été cédé à l’OGC Nice et d’autres devraient aussi faire leurs valises dès le mois de juin.

Jeunes, Pablo Correa et le model Angers

Au rayon des départs, Clément Lenglet bien sûr est le premier cité. Le défenseur international espoir est l’un des grands espoirs de l’Hexagone et devrait rapporter quelques millions d’euros à son club formateur. Le deuxième nom cité est celui qui a été une petite révélation en Ligue 2 cette saison Youssef Aït Bennasser. Le milieu de 19 ans n’est pas forcément partant, mais il est l’une des valeurs de cet effectif nancéien, tout comme la révélation défensive Modou Diagne dont le profil plait beaucoup à Saint-Etienne notamment. N’oublions pas que cette petite troupe sera accompagnée par un élément d’expérience en la personne de Benoit Pedretti.

Pour espérer se maintenir, l’AS Nancy pourra essayer de reproduire ce qu’a réussi à faire le SCO d’Angers cette saison. Le club angevin était promis par la plupart des observateurs à une redescente immédiate pourtant, Stéphane Moulin et ses hommes ont longtemps flirté avec le podium pour finalement terminer neuvièmes.Angers s’était appuyé sur une base de joueurs qui avaient obtenu la montée et sur quelques magnifiques trouvailles comme notamment Cheick Ndoye ou encore la signature définitive de Thomas Mangani qui était alors prêté par le Chievo Vérone. Nancy pourra compter sur Pablo Correa, de retour aux affaires lorraines depuis 2013, qui avait effectué cinq saisons et demie de ligue 1 (2005-2006 jusqu’à janvier 2012) avec l’ASNL.