Après la sortie musclée de l'actionnaire majoritaire Hafiz Mammadov, Gervais Martel aurait pu se sentir menacé. Le président du RC Lens a préféré répondre par le calme, dans une interview accordée à L’Équipe.
« Au regard des événements survenus au RC Lens, je suis convaincu de procéder à des changements au sein du management, changements qui seront annoncés très prochainement. À ce stade, en qualité d’actionnaire majoritaire et de sponsor majeur du club, je ne ressens pas que mes intérêts soient bien préservés ou bien promus. » Via un communiqué diffusé par L’Équipe, Hafiz Mammadov, actionnaire majoritaire du RC Lens, remettait en cause le fonctionnement du club, reprochant au président Gervais Martel une mauvaise gestion et le tenant pour responsables des maux du club, suspendu récemment de montée par la DNCG. Martel se sentait-il menacé ?
Le dirigeant a répondu à L’Équipe par la négative. Bien qu'il ait du mal à cacher son agacement. « Non, je ne me sens pas personnellement menacé. J’ai 25 ans d’expérience dans le métier. Je ne peux pas changer des choses qui sont légitimes, c’est-à-dire un certain fonctionnement de la DNCG qui a des demandes précises et un timing précis. Il est peut-être plus facile de travailler avec Sheffield (le club qu'a racheté récemment Mammadov, ndlr). Moi, je travaille 18h/24 pour que Lens soit intégré à la L1. Si Mammadov n’était pas venu, il n’y aurait plus de RC Lens. Hafiz précise bien que tout va bien se passer cette semaine avec la DNCG. J’ai passé huit jours avec lui la semaine passée et nous n’avons pas évoqué le management du club. »
Pour Martel donc, pas de quoi créer de nouveaux remous en interne, après le cas Kombouaré. Seulement des « crispations » liées à cette fameuse décision de la DNCG, qui pour rappel, analysera l'appel du RCL ce mercredi. Le dirigeant est par ailleurs toujours optimiste à ce sujet. Pour ce qui est des changements réclamés par Mammadov, « s’il le souhaite, il m’en parlera ». Le RC Lens est en ébullition, cette intervention de Martel vise à rétablit le calme. Au vu de l'actualité du club, il le sait bien, rien n'est jamais simple. « La vie de notre club n’est pas un long fleuve tranquille »...
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