Reims - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille André-Pierre Gignac @Maxppp

Le Stade de Reims et l'Olympique de Marseille se sont quittés sur un score de parité vendredi soir (1-1) au terme d'une rencontre qui aurait pu sourire aux deux formations avec plus de sérieux.

À la croisée des chemins. C'est certainement la phrase qui résume le mieux la rencontre inaugurale de la 29e journée de Ligue 1. Le Stade de Reims accueille l'Olympique de Marseille dans un match entre prétendants à l'Europe. La belle surprise champenoise opposée à une équipe de Marseille qui jouait gros ce vendredi soir, au sortir de deux défaites face au PSG (2-0) et surtout au Vélodrome contre Nice (0-1). Une réaction d'envergure était donc attendue du côté des Phocéens, mais ce sont pourtant les Rémois qui réalisaient la meilleure entame. Physiquement généreux, et visiblement déterminés à accélérer le jeu, ils mettaient en difficulté l'arrière-garde marseillaise, aux interventions pour le moins approximatives au cours du premier quart d'heure.

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La première grosse opportunité du match était ainsi à mettre au crédit des locaux. Sur un ballon mal repoussé par Fanni, Krychowiak décochait une jolie frappe croisée à l'entrée de la surface qui flirtait avec le poteau de Mandanda (8e). Les Méditerranéens allaient par la suite réagir. Sur un centre impeccable de Payet, Gignac boxait le ballon de la tête et forçait Agassa à intervenir (17e). Malgré une bonne volonté évidente de part et d'autre, la rencontre allait par la suite perdre nettement en intensité, faute de justesse technique. Il fallait une tentative cadrée de Cheyrou (44e) et un coup-franc un peu trop enroulé de Payet (45e+1) pour relancer les débats juste avant la pause.

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Vraisemblablement remotivés par le discours d'Hubert Fournier durant la mi-temps, les joueurs du Stade de Reims revenaient des vestiaires avec de nouvelles intentions, réaffirmées par quelques mouvements offensifs inspirés, mais manquant cruellement de tranchant. Marseille en profitait pour reprendre progressivement le contrôle des débats, jusqu'à cette 64e minute lors de laquelle Fanni manquait de très peu le cadre d'une puissante reprise sur un ballon repoussé à la hâte par Agassa. Un raté qui coûtait cher, puisque les Champenois allaient tout à coup se ruer à l'attaque. Mandanda sortait une très belle double parade sur De Préville puis Ayité (66e), avant que Krychowiak n'apporte à son tour le danger (67e) pour que Signorino serve finalement Devaux qui ouvrait le score de la tête au milieu d'une défense marseillaise à l'arrêt (67e).

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Mais suite à cette ouverture du score, le jeu rémois allait évoluer. Toujours aussi rapides en contre, bien que parfois quelque peu désorganisés, ils en oubliaient leurs fondamentaux s'appuyant sur une certaine assise défensive. Fanni se retrouvant sans vis-à-vis dans son couloir, centrait pour Ayew tandis qu'Agassa balbutiait sa sortie. Le ballon arrivait finalement dans les pieds de Gignac seul au deuxième poteau pour inscrire le but de l'égalisation (80e). En toute fin de rencontre, Thauvin, fraîchement entré en jeu, voyait une belle frappe (86e) déviée par un partenaire alors qu'elle prenait vraisemblablement le chemin de la lucarne. Les débats en restaient là, les deux équipes passant donc à côté d'une bonne affaire.

L'homme du match : Gignac (6,5) : alors oui, il a manqué de précision, se précipitant parfois au moment de conclure. Mais une grosse activité sur le front de l'attaque. Une jolie tête (17e), une tentative contrée (59e), et une belle reprise de volée à ras-de-terre captée par le portier rémois (60e). Avant d'être récompensé de ses efforts en égalisant sur un centre de Fanni détourné par André Ayew (80e). Aurait même pu doubler la mise (82e). Peut-être pas le meilleur, mais sauve son OM du désastre d'un but qui pourrait valoir cher.

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Reims :

  • Agassa (6,5) : valeur sûre de Ligue 1, le vétéran a longtemps été fidèle à sa réputation ce soir. Il s'est ainsi offert de remarquables arrêts, que ce soit sur une tête de Gignac (17e), ou une tentative de Cheyrou (44e). Toujours vigilant, il a cependant craqué à dix minutes du terme : c'est sa sortie hasardeuse, qui permettra à Gignac de pousser le cuir dans des buts vides (80e).

  • Mandi (6,5) : match très sérieux du latéral droit rémois. Solide défensivement, lui qui a été l'auteur d'excellents retours (21e), il s'est montré tout aussi à l'aise lorsqu'il s'agissait de monter dans son couloir pour apporter le surnombre dans le camp adverse.

  • Weber (5,5) : le défenseur central n'a pas été d'une justesse à toute épreuve, notamment dans les relances. Mais ses interventions, notamment aériennes, rendent sa copie tout à fait présentable.

  • Tacalfred (6) : Concentré, le capitaine rémois s'est fendu d'une bonne prestation. S'il n'a pas toujours respiré la sérénité, à l'instar d'un dégagement approximatif devant Gignac (12e), son sens du placement et ses interventions (15e) ont fait le reste. Du travail propre.

  • Signorino (6,5) : il n'aura tremblé défensivement que devant Gignac, qui l'a déposé par deux fois, sur un duel aérien (17e) et au sol (42e). Mais du reste, il a bien tenu son couloir et a parfaitement sélectionné ses montées. L'une d'entre elles débouchera sur un assist pour son acolyte Devaux.

  • Krychowiak (7) : le meneur rémois a fait dans le classique. Impressionnant d'activité dans l'entrejeu, tant à la récupération qu'à la construction, il était partout et a donc beaucoup apporté dans tous les compartiments du jeu. Le Polonais s'est également offert une occasion, la première des Champenois, avec une frappe à ras de terre ayant effleuré le montant (8e). Un match plein.

  • Devaux (7) : aussi actif que son acolyte Krychowiak dans l'entrejeu, le milieu a pesé, et s'est en plus de cela montré décisif : il est en effet l'unique buteur des Rémois, lui qui a parfaitement repris un centre de Signorino de la tête pour catapulter le cuir en lucarne.

  • Albaek (4,5) : le Danois est apparu très présent sur le début de rencontre, pour gratter des ballons comme pour lancer ses attaquants dans la profondeur. Cependant, il s'est littéralement éteint au fil de minutes, endossant au final un costume d'homme de l'ombre. Capable de mieux, assurément.

  • Fortes (4,5) : le remuant ailier capverdien aura multiplié les courses et les bons appels, mais ne fut pas toujours servi dans les meilleures conditions. Surtout, lui-même a raté bon nombre de transmissions dans des positions pourtant avantageuses, ce qui a coûté quelques bonnes situations aux siens.

  • Ayité (5) : le constat formulé pour Fortes peut être reproduit pour le Togolais. Lui aussi a multiplié les appels, lui aussi a manqué bon nombre de transmissions dans des situations chaudes qui auraient pu s'avérer décisives. A néanmoins été plus présent que son pendant à droite, en participant davantage au jeu. Remplacé par Oniangué (83e).

  • De Préville (6) : une rencontre placée sous le signe du sacrifice pour la pointe champenoise. Mal servi, il ne se sera finalement procuré qu'une seule occasion devant Mandanda (66e). Le reste du temps, il n'aura pas lésiné sur les efforts, notamment en redescendant sur la pelouse pour apporter son aide en défense. Remplacé par Courtet (74e).

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OM :

  • Mandanda (5,5) : quel match frustrant pour le portier marseillais. N'a pas eu énormément de travail abattre jusqu'à l'heure de jeu. Puis devait sortir un double sauvetage capital devant De Préville et Ayité (66e) avant de craquer, littéralement abandonné par sa défense, sur une tête placée en lucarne par un Devaux oublié au marquage (67e).

  • Fanni (5,5) : des interventions pas toujours académiques, des relances parfois approximatives, mais une copie offensive satisfaisante. A beaucoup débordé et centré, même si la majorité d'entre eux n'ont pas trouvé preneurs. Impliqué sur l’égalisation de son équipe (80e), aurait même pu trouver le chemin du but (63e).

  • Nkoulou (5) : une prestation branchée sur courant alternatif. A constamment oscillé entre des interventions aussi classes que précieuses (34e, 56e), et des choix hasardeux (12e, 47e), jusqu'au but rémois où il laisse trop d'espace à Signorino qui peut centrer et offrir le but à Devaux (67e).

  • Mendes (5) : aurait pu être l'un des meilleurs marseillais en sa qualité de défenseur, ce qui en aurait dit long sur la performance phocéenne. Mais oublie totalement Devaux au marquage (67e) sur le but rémois. Erreur qui s'est payée cash au milieu d'un match pourtant satisfaisant jusque-là.

  • Morel (6) : très souvent pointé du doigt et décrié sur la Canebière, il a sûrement été le meilleur défenseur des Olympiens vendredi soir. A bien occupé son couloir défensivement, sans se montrer impérial. A rapidement éteint les velléités de centre de son côté. Des montées pas toujours très utiles mais qui auront eu le mérite d'exister.

  • Romao (5) : l'une des grosses déceptions du côté de l'OM. Habitué à occuper une place prépondérante au milieu de terrain, tant à la récupération qu'à la relance, s'est cette fois montré brouillon, maladroit, réduit à faire le sale boulot, évoluant trop bas pour réellement peser sur la rencontre.

  • Cheyrou (6) : l'antithèse de son compère Romao. Placé beaucoup plus haut, a su couper les transmissions adverses et gêner les relances rémoises grâce à un pressing de tous les instants. A su orienter le jeu, servir ses camarades et même prendre sa chance (44e), ne déjouant toutefois pas la vigilance d'Agassa. Remplacé par Lemina (90e).

  • Ayew (5) : méconnaissable, n'a que très peu pesé sur le jeu offensif de son équipe. Nettement plus en vue défensivement lorsqu'il provoque des fautes grossières (4e, 71e) et pas toujours utiles. Une passe décisive, bien qu'involontaire, pour Gignac sur l'égalisation (80e), qui récompense cependant ses efforts physiques.

  • Valbuena (5) : habituellement homme à tout faire au cœur du jeu de son équipe, le lutin marseillais a éprouvé de grandes difficultés à exister dans l'entrejeu. Peu mis en valeur par ses partenaires qui n'ont pas su utiliser sa vitesse et sa capacité à dézoner, avec ou sans ballon. Lui ne demandait pourtant que cela.

  • Payet (5,5) : un match très correct de la part de l'ancien lillois. Un excellent centre pour offrir la première occasion marseillaise à Gignac (17e), puis une frappe dans un angle fermé (25e) et un coup-franc fuyant de peu le cadre d'Agassa (45e+1). Quelques pertes de balle mais une bonne implication. Remplacé par Thauvin (73e) qui apportait sa vivacité et décochait une belle frappe malheureusement contrée (86e).

  • Gignac (6,5) : voir ci-dessus.

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