Reims - OM : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Reims Dimitri Payet @Maxppp

Magistral OM. Le déplacement sur la pelouse de Reims paraissait périlleux, il a permis aux Marseillais de s'offrir leur meilleure sortie de la saison. Impressionnants à tous points de vue, ils ont infligé un véritable récital au Delaune (0-5).

L'OM veut poursuivre sur sa lancée. Après leur quatrième victoire consécutive face à Rennes, les Olympiens étaient grimpés au sommet de la Ligue 1, place qu'ils entendent conforter avec un nouveau succès à Reims, autre équipe en bonne forme. Pour ce faire, Marcelo Bielsa reconduit son onze dans un 4-2-3-1 particulièrement offensif. Les ambitions sont palpables, or, ce sont bien les locaux qui partent au mieux sur le pré, alors que Charbonnier (3e) et Moukandjo (4e), allument les premières mèches. Cependant, c'est dans ce contexte que les Marseillais vont parvenir à prendre les devants. Leur première offensive débouche ainsi sur un pénalty, Mavinga ayant fauché Payet dans la surface, mais Gignac ne parvient pas à transformer (7e). Sur l'action suivante, le meilleur buteur de Ligue 1 se rachète en profitant d'un caviar de Mendy pour scorer de la tête (0-1, 8e). Dès lors, la physionomie change du tout au tout et c'est l'OM, qui prend le jeu à son compte.

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Balle au pied, le club phocéen dicte le tempo, joue bien et en première intention. Pour ne rien gâcher, il est aussi réaliste. Deuxième opportunité probante, deuxième but, et un doublé pour Gignac : après un déboulé de Thauvin, qui manque son face à face avec Placide, l'avant-centre est bien placé pour réceptionner le cuir et le pousser au fond (0-2, 20e). L'OM déroule. Après un nouveau centre de Payet, Ayew sollicite Placide (23e), lequel voit avec bonheur une nouvelle frappe de Thauvin échouer dans le petit filet (27e), et doit s'interposer sur une tentative lointaine de Dja Djédjé (35e). Autant dire qu'à la pause, l'OM marche littéralement sur Reims. Et sur l'eau.

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A la reprise, le constat est le même. Les Marseillais continuent de dominer, et là encore, mettent moins de dix minutes à concrétiser. Servi en profondeur par Payet, Thauvin bute sur un Agassa sorti loin de ses cages, ce qui a profité à Dja Djédjé, qui a ainsi pu ajuster un centre parfait pour Ayew (0-3, 52e). Le but du KO, qui s'en suivra de deux autres : Ayew, une nouvelle fois bien positionné, profite d'un ballon relâché par Agassa suite à une frappe de Thauvin pour marquer... en coup du foulard (0-4, 59e). C'est ensuite Imbula, qui se joindra à la fête d'une belle frappe lointaine (0-5, 74e). Si Mandanda aura dû s'employer par deux fois entretemps, au coup de sifflet final, on peut logiquement se dire qu'il s'agit-là de la meilleure sortie des Olympiens depuis le début de saison. En plus d'avoir conforté leur leadership, ils ont joint aux points la manière, de quoi impressionner la concurrence. Il faudra sans doute compter sur eux dans la lutte pour le titre cette saison.

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L'homme du match : Dimitri Payet (8) : il ne lui manquait qu'un but pour agrémenter sa superbe prestation. Pour tout dire, le Réunionnais fut de tous les bons coups marseillais. Après avoir provoqué un pénalty, que Gignac a finalement manqué (8e), il a été impliqué sur le deuxième, puis le troisième but marseillais, avec de belles passes en profondeur à destination de Thauvin. Très actif, il a su créer les différences et, pour ne rien gâcher, a également fait les efforts défensifs quand le besoin s'en faisait ressentir. Un gros match.

Reims :

  • Placide (6) : en première période, malgré ses deux buts encaissés, Placide fut le meilleur rémois sur la pelouse. En plus de son penalty arrêté (7e), il avait réalisé plusieurs arrêts devant Thauvin (20e), Ayew (23e) et Dja Djédjé (35e). Remplacé à la mi-temps par Agassa (3,5) (45e), qui a effectué une sortie hasardeuse en perdant le ballon dans les pieds de Thauvin (52e) et qui a encaissé trois buts.

  • Mandi (3) : le latéral droit a eu beaucoup de mal dans ce match et a semblé dépassé au cours de cette rencontre. Entre les montées de Benjamin Mendy, Ayew dans sa zone et Payet traînant sur son côté, Mandi a eu beaucoup de travail et il n’a pas semblé à même de trouver la solution.

  • Conte (3,5) : match compliqué pour le jeune défenseur central formé au Paris Saint-Germain. S’il a montré qu’il pouvait être l’auteur de belles interceptions et être plus prompt que son attaquant dans les duels, Conte a laissé beaucoup trop d’espaces pour pouvoir faire un match convaincant.

  • Roberge (3) : le défenseur globe-trotter n’a pas vraiment été rassurant ce soir face à l’armada olympienne. Souvent pris de court, Roberge semble avoir connu quelques soucis de placement aux côtés d’un partenaire avec lequel il n’a pas l’habitude d’évoluer.

  • Mavinga (2,5) : de graves erreurs de défense pour l’ancien Rennais. Mavinga nous a habitués à être plus solide sur le plan défensif. Sur le couloir gauche, le Rémois a connu beaucoup de difficultés. D’entrée de match, il a commis une grave erreur et a concédé un penalty dans la foulée (7e). Et s’il s’est plusieurs fois imposé devant Florian Thauvin (9e, 20e), il a globalement paru dépassé, comme sur le deuxième but de Gignac après un une-deux sur son côté (20e). En seconde période, il a connu des fautes de déplacement quasiment à chaque action olympienne.

  • Albaek (4) : compliqué de s’imposer dans un tel contexte lorsque l’on se situe dans l’entrejeu. A plusieurs reprises, Albaek a tenté de muscler le milieu de terrain à la fois dans les duels et sur les interceptions mais a paru trop léger face aux nombreux déplacements offensifs des attaquants adverses.

  • Bourillon (4) : positionné devant sa défense et considéré comme la pointe basse du milieu à trois rémois, Bourillon, passé par le PSG (2007-2010), a tenté de réguler le jeu et d’imposer son rythme. Mais difficile de poser le jeu face au pressing incessant effectué par les Marseillais, d’autant plus que ses partenaires d’attaque étaient difficiles à trouver. Remplacé par Courtet (61e).

  • Devaux (4,5) : au sein du milieu à trois aligné par Vasseur, Devaux a lui aussi paru dépassé même s’il fut l’un des joueurs rémois ayant touché le plus de ballons en première période. A fait les frais du changement de système imposé par Vasseur à la pause, du 4-4-2 losange au 4-2-3-1, remplacé par Fortes (4) (45e). Avec un profil plus offensif, ce dernier a tenté d'ouvrir des brèches (65e, 72) en portant le ballon vers l’avant. Mais comment faire la différence pour un remplaçant dans une rencontre si difficile ?

  • Oniangué (4,5) : c’est lui qui a été l’auteur de la première frappe cadrée de son équipe à la … 37e minute. Hormis cela, il fut difficile pour lui de faire la différence tant Reims n’a pas eu beaucoup d’occasions dangereuses. Compliqué de briller dans ce genre de match.

  • Moukandjo (5) : l’ancien Monégasque n’a pas montré grand-chose dans ce match. Difficile de lui en tenir rigueur dans la mesure où le jeu ne penchait pas vraiment en faveur de son équipe. Hormis quelques fulgurances balle au pied, rien à se mettre sous la dent pour Moukandjo.

  • Charbonnier (4) : d’entrée de match, Charbonnier a eu une belle occasion de la tête en étant servi sur un coup-franc botté par Moukandjo (3e). S’il avait pris le dessus en début de match dans les duels aériens devant Nkoulou, l’avant-centre rémois s’est très vite éteint. Le buteur champenois fut très vite isolé, bien pris dans l’étau.

OM :

  • Mandanda (7) : quelques prises de balle rassurantes sur coups de pieds arrêtés, et une intervention tranquille sur une frappe écrasée d'Oniangué (39e) ont longtemps constitué ses seuls faits d'arme, dans une rencontre où il a davantage été spectateur qu'acteur. Mais le dernier rempart olympien a prouvé qu'il n'avait pas perdu sa concentration en fin de rencontre, avec deux belles parades devant Courtet (70e) et Albaek (72e). Solide.

  • Dja Djédjé (7) : un match référence pour l'ancien de l'ETG. Excellent au pressing, il s'est surtout signalé offensivement, lui qui fut à l'origine de la première offensive olympienne ayant débouché sur le pénalty provoqué par Payet (7e), et qui distilla une passe décisive pour Ayew (52e). Impeccable des deux côtés du terrain.

  • Nkoulou (6) : le central camerounais a confirmé sa montée en puissance. Si on peut pointer son laxisme devant Albaek, qui a ainsi pu en profiter pour frapper (72e), il a du reste été solide, n'étant à un aucun autre moment pris de court. Bon dans les duels, il n'a pas concédé d'espace.

  • Morel (7) : son repositionnement en tant que défenseur central semble lui offrir une deuxième carrière. Malgré son manque de centimètres, l'ancien Lorientais a encore fait preuve d'un grand sens du timing et de son impeccable placement pour s'offrir quelques dégagements de la tête qui ont soulagé sa défense. Solide, concentré, il s'est également signalé offensivement avec une ouverture délicieuse (27e). Dantesque.

  • Mendy (7) : encore une belle sortie du jeune latéral olympien. Il s'est très vite distingué offensivement, avec ce caviar à destination de Gignac pour l'ouverture du score olympienne (8e). Outre ses bons centres (27e), il s'est également fendu de retours intéressants pour récupérer le cuir dans les pieds des attaquants rémois ou couper les trajectoires.

  • Romao (6,5) : hormis une erreur en début de match, le milieu togolais a fait preuve d'une remarquable assurance. Précieux à la récupération, à l'image de cette intervention parfaite dans les pieds d'un attaquant (43e), il a allié aux tâches ingrates une bonne qualité de relance. Une performance aboutie, qu'il n'aura pu répéter sur la deuxième période, lui qui touché, a cédé sa place à la pause à Lemina (5,5), qui lui a succédé en assurant le job sans fioritures.

  • Imbula (7,5) : il a mis du temps à rentrer dans son match, mais pour quelle finalité ! Le jeune milieu a souvent fait la différence de par sa capacité à accélérer le jeu marseillais et à se projeter, ce qui lui a permis, une nouvelle fois, de réaliser quelques beaux déboulés (23e, 65e). Récompensé de son activité par un but, une jolie frappe lointaine (74e).

  • Thauvin (6) : le talent marseillais n'a pas été en réussite face au but. Mais voilà, toutes ses tentatives manquées ont profité à ses partenaires, se transformant ainsi en véritables caviars. D'un face à face raté avec Placide, il a ainsi amené le deuxième but de Gignac (20e), tandis qu'il est également impliqué sur les deux buts d'Ayew, en obligeant Agassa à une sortie (52e) puis à une parade (59e). Toujours bien placé, il lui a manqué le réalisme. Remplacé par Alessandrini (62e).

  • Payet (8) : voir ci-dessus.

  • Ayew (7,5) : un match dantesque pour le Ghanéen également. Très actif sur le flanc gauche, où il n'a eu de cesse de combiner avec Mendy, il s'est distingué aux avant-postes, lui qui a signé les buts du KO, d'abord de la tête (2e), ensuite d'un spectaculaire coup du foulard (59e).

  • Gignac (7,5) : après avoir ravi le sceptre de meilleur réalisateur du championnat, l'avant-centre olympien est parvenu à améliorer son superbe ratio grâce à de nouveaux buts. Il n'a en effet pas eu le temps de cogiter après un pénalty manqué (7e), puisqu'il a scoré dans la foulée, de la tête (8e), avant de doubler la mise dans le même registre, lui qui était bien placé pour hériter du cuir après une tentative de Thauvin (20e). A sa réussite statistique, il convient de rajouter qu'il fut une nouvelle fois impressionnant de par son abnégation. Remplacé par Batshuayi (62e).

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