Rennes : l'effet Courbis fait déjà pschiit !

Par Sébastien DENIS
4 min.
Stade Rennais FC Rolland Courbis @Maxppp

Nommé à la hâte pour remplacer un Philippe Montanier dont le jeu proposé irritait fortement les supporters rennais, Rolland Courbis offre un jeu encore moins sexy que son prédécesseur… De quoi se poser des questions sur le fameux « effet Courbis ».

En six semaines, Rolland Courbis a changé trois fois de job ! Après avoir quitté son poste d’entraîneur à Montpellier durant les fêtes de Noël, il avait accepté de devenir le conseiller de Philippe Montanier à Rennes… avant d’être nommé quelques jours plus tard comme entraîneur principal en lieu et place de l’ancien coach de la Real Sociedad. Le jeu et les performances que ce dernier proposait à Rennes ne convenaient plus aussi bien à la direction du club breton qu’aux supporters malgré une sixième place au classement de L1, à seulement trois points d’Angers, troisième.

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Cette décision allait provoquer un sacré tollé dans l’opinion publique qui a rapidement parlé de coup parfaitement orchestré. En dépit de grands discours et d’un vent nouveau sur la Piverdière, l’effet Courbis tarde à se faire ressentir. Pire, l’équipe rennaise paraît perdue sur le terrain, si bien qu’elle produit un jeu encore moins séduisant que celui que prônait Philippe Montanier. Et si la déroute face à Bordeaux (4-0) pouvait passer pour un malheureux accident, la rencontre perdue contre Saint-Étienne (1-0) laisse augurer le pire pour le club breton.

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Perdus dans le 4-2-3-1 mis en place par Courbis, les coéquipiers de Paul-George Ntep, d’ailleurs hors de forme et remplacé à la mi-temps, ont totalement déjoué pendant 90 minutes. Un comble à la vue du onze de départ proposé par l’ancien coach montpelliérain et qui ferait saliver plus d’un. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 90 minutes, les Rennais ont eu seulement 2 occasions (Boga, Sio) sans jamais cadrer. Muet offensivement, Rennes n’a guère été plus brillant défensivement malgré le bon match de Pedro Mendes. Pire, Rennes s’est fait bouger au milieu de terrain avec la terrible impression d’évoluer en infériorité numérique. Et le bilan aurait pu être encore plus catastrophique si l’arbitre n’avait pas oublié un penalty évident sur Monnet-Paquet pour un tacle de Mexer qui aurait pu lui valoir également un rouge. Le but de la tête de Bayal Sall sur un joli coup franc de Cohade était finalement inévitable pour une formation bretonne qui plonge du coup à la 8e place du classement de Ligue 1.

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L'effet Courbis en question

Interrogé en conférence de presse, Roland Courbis misait sur l’humour pour dédramatiser. « Si on réfléchit en nombre de buts (par rapport à Bordeaux), c'est sûr qu'il y a une amélioration. » Mais en vérité, le technicien rennais se pose beaucoup de questions et surtout il ne semble pas trouver de solutions, lui qui a pris en main l’équipe il y a une quinzaine de jours. « La déception ne vient pas seulement de la défaite, mais du contenu de notre première mi-temps notamment, qui n'est même pas très moyen... c'est pire que ça. Et, bizarrement, on perd ce match dans la période où on a été le moins mauvais. On n'a pas beaucoup de temps pour préparer Lille et ça n'est peut-être pas plus mal, et il reste surtout 14 matches pour démontrer qu'on a un autre niveau que ce que nous venons de montrer pendant ces six mi-temps, que ce soit contre le Gazélec, que ce soit à Bordeaux ou que ce soit ce soir. Ça nous laisse l'espoir de pouvoir démontrer qu'on est capable de faire pas mieux, parce que ce n'est pas compliqué de faire mieux, mais de faire beaucoup mieux. J'ai des questions à me poser et je me les pose bien évidemment, mais ce qu'il faut surtout c'est que j'ai les réponses aux questions que je me pose. »

Sur les réseaux sociaux hier soir, le fameux effet Courbis était au cœur de toutes les discussions et se trouvait même en Trending Topic sur Twitter, les internautes ne manquant pas de railler le choix Courbis. La prochaine rencontre à Lille dimanche apparaît déjà comme un match charnière pour Rolland Courbis. En cas de contre-performance, le Stade Rennais pourrait quitter le top 10 et intégrer le ventre mou. Voilà qui doit bien amuser Philippe Montanier qui, s’il a regardé la rencontre insipide entre Rennes et Saint-Étienne ce jeudi soir, doit encore se demander pourquoi René Ruello l’a débarqué, lui qui était sous contrat alors jusqu’en 2019.

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