Rennes - PSG : les notes du match

C’est la reprise pour le double champion de France en titre le PSG. Après que ses internationaux aient connu des fortunes diverses lors de la trêve, le club francilien souhaite confirmer sa montée en puissance du côté de Rennes, également auteur d’un bon début de saison. Pour ce faire, Laurent Blanc doit cependant composer avec les absences de plusieurs cadres défensifs – Thiago Silva, David Luiz, Aurier. De quoi douter ? Pas vraiment, pour ce qui est de l’entame, alors que les Parisiens mettent directement le pied sur le ballon. Les locaux acceptent la domination adverse, ce qui donne rapidement lieu à un siège de leur camp. Siège sans assauts, cela dit : le PSG fait tourner, mais ne parvient pas à se procurer d’occasions.

Il faut quasiment attendre la demi-heure de jeu, pour entrevoir une occasion probante, que se procure l’inévitable Zlatan Ibrahimovic, en claquant une volée peu évidente qui a forcé Costil à la parade en deux temps (28e). Le match s’anime : Prcic répond avec une frappe résultant d’un joli numéro (35e), Lucas s’essaie de loin (38e) et Zlatan frappe la barre (42e), avant qu’enfin, intervienne l’ouverture du score, en faveur du PSG. C’est Camara qui s’en charge, lui qui se trouvait bien placé pour réceptionner un centre de van der Wiel (0-1, 43e). Le PSG, qui a su se faire plus dangereux en fin de premier acte, vire logiquement en tête à la pause.

Il repart sur les mêmes bases à la reprise, et il ne faut pas attendre longtemps avant de trembler, sur une frappe lointaine de Cavani boxée par Costil (52e). Pour autant, alors que l’on semble plus proche du 0-2 qu’autre chose, Rennes va parvenir à égaliser. Servi côté droit, Ntep temporise face à Maxwell, et parvient à trouver Doucouré, lequel rate le cuir qui trompe Sirigu (1-1, 55e). Rennes apparaît dès lors plus entreprenant, et devant le caractère plus amorphe des visiteurs, équilibre la rencontre. Ntep se procurera l'occasion d'offrir le succès aux siens (69e), le PSG poussera en tout fin de match, mais le score en restera là. Le PSG manque l'occasion de prendre la tête du championnat, Rennes monte dans le même temps sur le podium.

L'homme du match : Paul-Georges Ntep (non noté) : décisif 30 secondes après être entré en jeu, il a trouvé la faille en voulant servir Doucouré dans la surface. Aurait d’ailleurs pu doubler la mise sur une frappe à ras de terre (69e). Au-delà de ces faits de jeu, le Rennais de 22 ans a tout de suite changé le jeu de son équipe en faisant preuve de son caractère virevoltant.

Rennes :

• Costil (7) : Costil a sorti un très bon match et a été l’un des artisans de ce match nul. A été l’auteur de plusieurs arrêts, certes faciles, mais décisifs devant Ibrahimovic (3e, 28e, 57e, 67e), Lucas (37e) ou encore Cavani (52e). A réalisé une belle sortie aérienne devant Zlatan (75e). Un match plein de la part du portier rennais.

• Danzé (4,5) : le latéral droit du Stade Rennais avait très fort à faire lors de ce match contre le Paris Saint-Germain avec Cavani, Pastore et les montées incessantes de Maxwell dans sa zone. S’il a été l’auteur de quelques interceptions, il a souvent paru dépassé sur certaines actions.

• Mexer (6,5) : la recrue estivale de Rennes a su être solide sur les offensives sérieuses des adversaires. A eu quelques interceptions défensives à mettre à son actif, à l’image de cette intervention décisive de la tête devant Zlatan Ibrahimovic (28e) ou de ce geste défensif en fin de rencontre (82e).

• Armand (6,5) : comme son partenaire de défense, l’expérimenté défenseur et ancien Parisien a globalement été sérieux et concentré dans un match au sein duquel le secteur défensif breton était à l’honneur. Grâce à son placement intéressant, il a pu stopper les actions franciliennes au prix de plusieurs interceptions bien senties.

• Mbengue (6) : l’ancien Toulousain avait pour mission de bloquer son couloir gauche en tentant de stopper les velléités offensives de Lucas. Si le but de Camara (43e) vient de son côté, Cheick M’Bengue est resté sérieux devant le Parisien et a su bloquer quelques actions adverses, notamment cette passe verticale de Pastore (35e).

• Fernandes (6) : positionné juste devant la défense, Gelson Fernandes a réalisé un travail de l’ombre. Le milieu défensif a eu une grosse activité et a récupéré de nombreux ballons. Au-delà de ce travail, le Rennais s’est toujours appliqué à la relance. Pas de soucis pour l’ancien joueur de Fribourg.

• Doucouré (6,5) : le jeune espoir de 21 ans a été l’une des satisfactions de ce match. Doucouré a eu une grosse activité au milieu du terrain, en effectuant un gros repli défensif et en se projetant rapidement vers l’avant. Malgré quelques déchets techniques en première mi-temps, il a été utile à son équipe et joue un rôle essentiel, même s’il ne semble pas toucher le ballon, sur le but de l’égalisation du Stade Rennais (55e).

• Pajot (5) : lorsque son équipe était repliée en défense en première mi-temps, Vincent Pajot a touché pas mal de ballons. Le milieu a su faire le travail défensivement sans fioritures en étant consciencieux dans le placement. Match sérieux de sa part. Remplacé en fin de rencontre par Anders Konradsen (85e).

• Henrique (5) : Pedro Henrique a souvent essayé de dynamiter le jeu de son équipe sur les contre-attaques du Stade Rennais. Sur le plan défensif, il a eu plus du mal en oubliant à plusieurs reprises de venir aider son latéral droit notamment lorsque Maxwell montait. Finalement remplacé par Ntep (54e). Voir ci-dessus.

• Prcic (6,5) : un très bon match de la part de l’ancien Sochalien. Positionné sur le côté gauche de l’attaque, Prcic a mis du temps à rentrer dans son match mais il a su se reprendre pour toucher beaucoup de ballons et tenter de faire la différence sur le front de l’attaque rennaise. A souvent eu des occasions sur son côté gauche en un contre un avec van der Wiel. Remplacé par Moreira (77e).

• Toivonen (6) : l’autre Suédois de cette rencontre a passé une première période on ne peut plus compliquée. Esseulé devant, Toivonen n’a touché que très peu de ballons. Il a davantage participé au jeu de son équipe après la pause et n’a jamais été avare d’efforts. Est notamment l’auteur d’une belle passe en profondeur sur Ntep qui aurait pu se transformer en passe décisive sans l’arrêt de Sirigu (68e).

PSG :

• Sirigu (5) : le match frustrant par excellence. Très peu sollicité, le dernier rempart parisien a pourtant encaissé. Sur le but rennais, il a anticipé une frappe de Doucouré, et raté le cuir distillé par Ntep (55e). Rageant. S’est néanmoins signalé en fin de match avec une parade dantesque pour contrer ce même Ntep (69e).

• van der Wiel (5) : le Néerlandais n’a pas lésiné sur les montées, et multiplié les allers retours dans son couloir. Une activité qui a débouché sur une passe décisive pour Camara (43e), mais rares ont été les centres à arriver à destination.

• Marquinhos (6,5) : une bonne présence du jeune central brésilien, qui s’est surtout signalé aux moments de venir couper de la tête les longs ballons à destination de Toivonen. Solide sur la durée, il s’est fendu d’interventions bienvenues y compris dans les moments chauds.

• Camara (6,5) : en l’absence des Thiago Silva et David Luiz, le vétéran a été appelé en renfort. Et peu dire qu’il a assuré l’intérim. En plus de faire parler sa science avec un bon placement qui lui a permis de prendre les attaquants adverses au piège du hors-jeu, il s’est fendu d’un but pour mettre les siens sur la bonne voie.

• Maxwell (4) : devant la faible activité offensive adverse, l’expérimenté latéral a pu monter sans grande prise de risques. Mais de sa présence aux avant-postes, n’ont pas découché les services précis. Défensivement, il est également apparu insuffisant : sa passivité face à Ntep, passeur décisif pour Doucouré, est le gros point noir de son après-midi (55e), tandis qu’il a également laissé l’ailier s’échapper sur une nouvelle occasion (69e).

• Verratti (6) : de bonnes idées, mais quelques déchets dans la réalisation de ses ouvertures sur le premier acte. Un constat qu’il a annulé avec un superbe ballon pour Zlatan, lequel a vu la barre le priver de but (42e). Plus actif en seconde période alors que le match s’est fait plus ouvert, il fut actif à la récupération comme dans la distribution de munitions.

• Motta (5,5) : jamais pressé, le métronome italien a joué dans un fauteuil, et eu tout le confort de construire le jeu francilien. Des passes précises, souvent vers l’avant, un faible déchet… Mais au final peu de différences effectuées. Remplacé par Matuidi (72e).

• Pastore (6,5) : sa palette technique est exceptionnelle, il l’a encore prouvé aujourd’hui : contrôles délicieux, sombreros, services de l’extérieur, l’Argentin a régalé, mais aussi fait preuve de l’abnégation qui le caractérise depuis le début de campagne. Encore une confirmation de sa belle rentrée des classes. Remplacé par Cabaye (83e).

• Lucas (5) : rencontre mitigée pour le jeune ailier brésilien. Loin de se cantonner à son aile, il a beaucoup décroché pour participer au jeu et à la construction. Quelques fulgurances à noter, entre un bon service pour Ibra (28e) ou une volée cadrée (38e), mais il ne fut pas décisif. Remplacé par Lavezzi (72e).

• Ibrahimovic (5) : le géant suédois n’aura pas trouvé la faille aujourd’hui. Si les occasions n’ont pas manqué, avec deux volées (28e, 42e) dont une barre et quelques tentatives, Zlatan n’a pas été au mieux et a parfois fait preuve de nonchalance.

• Cavani (3,5) : il est encore passé au travers. Se signalant positivement avec une seule et unique frappe de loin (52e), le buteur uruguayen a marqué par ses imprécisions techniques, et brillé par son absence dans le second acte. Insuffisant, encore.