Sigamary Diarra : « En France, beaucoup d’équipes jouent pour ne pas prendre de buts »

Par Khaled Karouri
2 min.
Lorient Sigamary Diarra @Maxppp

Taulier de Lorient, Sigamary Diarra semble avoir enfin trouvé son équilibre en Bretagne, lui qui a connu de nombreux clubs avant d'endosser le maillot des Merlus. Un parcours singulier, qui amène le feu-follet à prendre du recul sur sa carrière et sur le championnat de France.

Pièce maîtresse du FC Lorient depuis maintenant un an et demi, Sigamary Diarra se fait peu à peu une place au soleil du championnat de France de Ligue 1. Donnant du fil à retordre à ses adversaires, l'ailier gauche s'impose comme l'une des valeurs sûres à son poste. Il faut dire que le jeu offensif prôné par l'entraîneur Christian Gourcuff lui convient à merveille. Contacté par nos soins, le joueur confirme : « Bien sûr. Créer du jeu, faire du beau jeu... C’est un plaisir. Je pense que tout joueur préfère avoir le ballon que de courir derrière le ballon. C’est donc un vrai plaisir d’être identifié à cette image que l’on veut véhiculer ».

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Une philosophie sans doute trop rare dans le championnat de France de Ligue 1, souvent raillé pour son manque de spectacle. Une situation que le feu-follet du Moustoir déplore d'ailleurs : « C’est vrai que c’est dommage. Quand on regarde certains matches à l’étranger... Moi, j’ai l’impression qu’en France il y a beaucoup de matches nuls parce que le plupart des équipes pensent avant tout à ne pas prendre de buts plutôt qu’à en marquer. C’est dommage. C’est aussi pour ça que c’est un plaisir de se retrouver à Lorient. Comme le coach le dit, défendre c’est un devoir, mais attaquer c’est un droit ».

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Brillant chez les Merlus, l'ailier gauche aurait bien pu passer à côté de cette belle carrière. Ayant porté les couleurs de Caen, Sochaux, Laval et Tours, le joueur a en effet mis du temps avant de trouver sa place dans le football professionnel : « C’est ma faute. Vraiment, je reconnais mes torts. À Caen, j’avais fait une grosse saison en Ligue 2, ça s’est bien passé. J’ai donc été transféré à Sochaux et là au lieu de jouer, j’ai plus regardé les autres jouer. J’étais jeune et quand j’étais dans le groupe, j’étais déjà tout content, alors que j’aurais dû me battre pour pouvoir jouer. Tout ça a fait que je manquais de confiance, et que je prenais moins de risques dans mon jeu. Et mon jeu est basé sur la percussion donc quand je manque de confiance, ça devient tout de suite plus compliqué. Je pense que j’ai toujours eu du potentiel, mais certains coaches n’ont pas forcément réussi à l’exploiter ». Une chose est sûre, Christian Gourcuff y parvient, pour le plus grand plaisir des supporters de Lorient.

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