Toulouse - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Alban Lafont @Maxppp

Paris s'incline pour la seconde fois de la saison en subissant la loi de Toulouse 2-0, qui prend par la même occasion la 2e place du classement. Le champion de France a sombré, à l'image de Serge Aurier, qui a laissé ses coéquipiers à dix en début de seconde mi-temps.

C'est parti pour cette 7e journée de Ligue 1. Après les matches de championnat lors de cette dernière semaine, Toulouse et le PSG se présentaient avec des dynamiques positives. Tous deux vainqueurs de leurs deux dernières rencontres, les formations se retrouvaient au coup d'envoi dans le haut du tableau. Bien sûr, Paris faisait figure de très grand favori surtout avec les neuf buts marqués en une semaine et un Cavani à la confiance retrouvée. L'Uruguayen démarrait bien sur seul en pointe avec Di Maria et Lucas sur les côtés. Au milieu, Emery optait pour un milieu Rabiot-Krychowiak-Matuidi alors que derrière, Aurier faisait son retour. À Toulouse, Edouard était titulaire contre son club parent grâce à la blessure de Braithwaite. Il évoluait aux côtés de Toivonen, auteur d'un doublé face à Lille mardi dernier.

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Le Suédois se doutait bien qui lui serait compliqué de rééditer sa performance. Face au champion de France en titre, il fallait s'attendre à ce que les Toulousains courent beaucoup après le ballon. Ça n'a pas loupé. Durant les 45 premières minutes, Paris a dominé le cuir (80%) et jouait la plupart du temps dans le camp adverse. Seulement les occasions étaient très rares, la faute à une maladresse technique chronique chez les Parisiens. Ils éprouvaient le plus grand mal à aligner les passes et à se montrer dangereux, à l'image d'un Serge Aurier pas vraiment dans son assiette. Il fallait attendre la 29e pour enfin voir le PSG se procurer une occasion. Thiago Silva remisait d'un retourné acrobatique pour Cavani qui échouait devant Lafont (29e). Le jeune gardien écœurait l'attaquant en sortant une nouvelle parade à bout portant (41e). Lafont aurait aussi pu voir ses exploits réduits à néant avec cette mauvaise sortie qui profitait à Aurier mais la tête de l'Ivoirien était repoussée sur la ligne de but par Jullien (45e).

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La mi-temps faisait du bien aux vingt-deux acteurs puisque les esprits commençaient à s'échauffer. Mais à peine revenu sur la pelouse, on assistait à un nouveau tournant du match. Coupable de retenir Toivonen dans sa surface, Aurier concédait un penalty et récoltait un second avertissement synonyme d'exclusion. Réduit à dix, Paris voyait Bodiger ouvrir le score (1-0, 48e). Pastore entrait et apportait un peu de folie à la place d'un Lucas retombé dans ses travers. Le PSG tentait de revenir et jouait de manière complètement déséquilibrée mais les occasions ne venaient pas. Pire encore, par vagues, Toulouse faisait trembler la défense parisienne mais qui tenait bon malgré une infériorité assumée. Arrivait alors le coup de massue. Entré quelques instants plutôt, Motta se rendait coupable d'une première vilaine faute et frôlait le second avertissement dans la foulée (74e). Comme si cela ne suffisait pas, il plaçait Durmaz sur orbite en manquant sa passe en retrait, offrant le second but au Téfécé (2-0, 79e). Inefficace devant, Paris s'est punir par un manque de maîtrise globale et s'incline pour la 2e fois de la saison. Mauvaise nouvelle à quelques jours de jouer à Ludogorets.

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L'homme du match : Lafont (8,5) : le jeune portier de 17 ans a livré une prestation éblouissante. Une intervention kamikaze devant Cavani (11e), un miracle du pied pour empêcher El Matador d’ouvrir le score (29e), une prise de balle impeccable sur corner à la demi-heure de jeu. Encore une fois décisif sur la tête du numéro 9 parisien, seul dans la surface (41e). Au retour des vestiaires, il est impeccable pour capter sur un centre de Rabiot (62e), le coup-franc de Di Maria (77e) ou intervenir de manière peu académique sur un ballon vicieux de l'Argentin (78e). Rien ne pouvait lui arriver, même pas un but parisien sur ce ballon qui lui échappe des mains (83e). Ce soir, un grand gardien est peut-être né, même si la Ligue 1 le connaissait déjà.

Toulouse :

  • Lafont (8,5) : voir ci-dessus.

  • Yago (5,5) : sauve parfaitement sur un centre en retrait dans sa surface, dans la foulée de l’intervention de Lafont sur Cavani (11e). Pour le reste, il a paru nerveux, à l’instar de cet accrochage avec Matuidi (43e) et ce tacle avec les deux pieds décollés sur Krychowiak lui valant un carton jaune (45e).

  • Diop (5,5) : le champion d'Europe U19 a alterné le bon mais aussi le plus dangereux. Certes, il y a eu de bonnes choses à l'image de ce renvoi impeccable sur le centre de Matuidi (15e), de ses 15 passes réussies sur 21 et de ses 4 duels gagnés sur 6. A mettre à son débit aussi, une remise de la tête manquée, digne d'Hubocan, ce qui est tout prêt de profiter à Cavani (11e) et une poussette sur l'attaquant parisien qui aurait pu lui coûter un penalty en fin de match.

  • Jullien (6,5) : prestation solide du défenseur central de 23 ans. Beaucoup de duels gagnés, vigilant sur plusieurs ballons de la tête, comme sur un long ballon de Di Maria (16e) et surtout ce sauvetage sur sa ligne de but (45e).

  • Moubandje (6) : à l'image de la défense toulousaine, il aura souffert face aux attaques parisiennes et s'en sera surtout remis à un gardien en état de grâce. Mais il s'est accroché et a fait le dos rond, comme contre Aurier sur un débordement très dangereux de l'Ivoirien (28e).

  • Michelin (7) : un match plein du jeune milieu offensif droit. Il a énormément travaillé sur les phases défensives, alliant quelques maladresses à un coeur énorme. Contré par Cavani, il se reprend immédiatement face à l’Uruguayen. Quelques projections intéressantes en contre-attaque. Pas mal pour un baptême du feu en Ligue 1.

  • Blin (6) : a eu le mérite d'effectuer un des trois seuls tirs cadrés du TFC dans ce match, le seul qui n'a pas fini au fond des filets parisiens. Il a beaucoup oeuvré défensivement, même si sa relance sur le corner parisien aurait pu coûter cher si Cavani avait mieux exploité le cuir (41e).

  • Bodiger (7,5) : le Pitchoun, héros du maintien l’année dernière, a d'abord eu le mérite d’allumer la première mèche toulousaine sur une frappe contrée en corner (17e). Globalement, ses coups de pied arrêtés sont d’ailleurs bien frappés. Et son fameux pied gauche ne tremble pas pour venir ajuster Areola sur penalty (49e). De quoi récompenser son énorme activité, symbolisée par ses 50 ballons joués, ce qui en fait le Toulousain ayant le plus touché le cuir ce soir. Remplacé par Pi (82e).

  • Sylla (7) : le Guinéen a livré une prestation aboutie. Il apporte offensivement, avec cette volée contrée par la défense parisienne (27e) comme défensivement en déviant la frappe de Di Maria peu après l'heure de jeu (62e). Encore à l'affût pour récupérer un ballon perdu par Di Maria devant sa surface suite à un corner toulousain, mais sa tentative est contrée (72e).

  • Toivonen (4,5) : positionné derrière Edouard, le Suédois n’a pas connu la même réussite qu’à Lille mardi. Sevré de ballons (8 ballons touchés au cours des 45 premières minutes, souvent loin de sa surface), il a paru trop lent et emprunté pour bien exploiter les quelques balles intéressantes à son adresse. Il a d'ailleurs seulement remporté 5 de ses 19 duels. Averti pour une faute sur Di Maria (38e). Remplacé à la 64e minute par Durmaz, qui porte le coup de grâce sur une boulette de Motta (79e).

  • Edouard (5,5) : titulaire en l'absence de Braithwaite, le jeune attaquant attaquant prêté par le PSG espérait briller face à son club formateur. Mais il a manqué de réussite. Libre de tout marquage, il ne parvient à ajuster sa tête sur un corner de Bodiger (17e). Sa seule occasion du match. Dans une équipe ayant peu eu le ballon (20% du temps en première période), compliqué d'apporter offensivement. Remplacé par Trejo dès la 57e minute. L'Argentin s'est signalé par une perte de balle face à Di Maria qui aurait pu coûter cher (62e) mais aussi quelques belles échappées sur les contres.

PSG :

  • Areola (4) : quel match terrible pour lui. Il n'effectue pas un seul arrêt, se contente de jouer au pied à destination de ses coéquipiers, intervient sur quelques ballons aériens mais il termine le match avec deux buts dans la besace sur lesquels il ne peut rien. Le premier est encaissé sur penalty (48e), le second est offert sur un plateau par Thiago Motta (79e). Il y a des soirs comme ça.

  • Aurier (2,5) : l'Ivoirien a complètement raté son match. Entre mésententes, mauvais contrôle, erreur de concentration, il était de retour de blessure et ça s'est vu. Il a redressé timidement la barre puisqu’après il a su se montrer plus précis. Sa grosse débauche d'énergie a presque payé avec cette tête repoussée sur la ligne (45e). Seulement, il a précipité la contre-performance de son équipe en récoltant deux jaunes (23e, 47e), dont le deuxième offrait le penalty de Toulouse.

  • Marquinhos (6) : malgré le mauvais match de son équipe, le jeune défenseur a lui montré de belles choses derrière. Régulièrement exposé aux contres adverses, il a très bien défendu en intervenant avec autorité devant Edouard (1e) et Sylla (19e). Rarement inquiété en phase défensive, il a essayé d’apporter dans la construction en s'autorisant quelques longs ballons. Il a tenté d'offrir quelques situations de surnombre au milieu en montant d'un cran.

  • Thiago Silva (5,5) : le capitaine parisien est toujours aussi impressionnant de sérénité en défense. Même sous la pression, il n'a jamais paniqué, essayant toujours de relancer proprement. Davantage bougé en seconde période à cause de l’infériorité numérique de son équipe, il s'est efforcé de défendre debout. Sur coups de pied arrêtés, il s'est montré opportuniste avec ce retourné à destination de Cavani (29e).

  • Maxwell (6) : titulaire depuis la blessure de Kurzawa, le vétéran continue à donner satisfaction dans son couloir. Auteur d'un bon début de match, il a disparu par moment mais sa qualité technique a toujours fait du bien à son équipe, en témoigne ce centre parfait placé sur la tête d'un Cavani en manque de réalisme (41e). Même s'il a continué à attaquer en seconde période, il n'y a pas eu de 4e passe décisive en trois matches pour lui.

  • Rabiot (6) : l'international espoirs a vraiment une panoplie de plus en plus complète. Titulaire depuis l'arrivée d'Unai Emery, le milieu de terrain s'affirme comme l'un des hommes forts de l'Espagnol. Encore ce soir, il a montré par séquences l'étendue de son talent entre feintes de corps, précision technique, puissance. Malheureusement, il a aussi ses défauts et a disparu au fur et à mesure de la rencontre, perdant des ballons et manquant parfois même de combativité. Remplacé par Augustin (79e).

  • Krychowiak (3,5) : le Polonais n'est pas encore au niveau dans cette équipe du PSG. Bien sûr, il a des qualités. Il a d'ailleurs montré quelques choses intéressantes entre ses placements de couverture entre les deux défenseurs centraux et un jeu long intéressant mais ce soir, il a affiché trop de lacunes techniques avec des contrôles ratés (18e, 51e, 55e) qui ont offert des contres aux Toulousains. Plus embêtant encore, il a remporté beaucoup trop peu de duels (8/20).

  • Matuidi (4) : lui aussi a été globalement absent ce soir. Malgré un gros pressing, souvent tout terrain, il a raté son match. Il s'est rarement projeté et n'a pas assez combiné avec ses coéquipiers sauf sur cette action qui a abouti à cette tête de Cavani (41e). Dans le jeu, il a même été brouillon. Remplacé par Motta (70e) auteur d'une entrée catastrophique. Nerveux, il écope immédiatement d'un jaune (74e) et aurait même pu être expulsé après avoir poussé Sylla (75e). Encore mieux, il rate sa passe en retrait à destination d'Aréola ce dont profite Durmaz pour marquer le but qui scellait la rencontre (79e).

  • Lucas (3) : titulaire depuis le début de saison, le Brésilien semblait franchir un pallier, mais rapidement il est revenu à son niveau de l'an dernier. Jamais dans le match, il a essayé de faire des différences tout seul sans y parvenir. Il s'est toujours empalé dans la défense adverse et lorsqu'il levait la tête, il manquait de justesse technique. Inutile dans le jeu mais il n'est pas le seul. Remplacé par Pastore (57e) qui a tenté de créer un peu de jeu dans son équipe. Il a réussi par intermittence.

  • Cavani (3,5) : invisible durant une demi-heure, il a dû attendre un certain temps avant d'avoir une opportunité pour se mettre en évidence, la faute à ses coéquipiers, incapables de se montrer dangereux. S'il n'ose pas mettre le pied devant Lafont (11e), il manque de réactivité sur le centre retourné de Thiago Silva (29e) et place sa tête en plein sur Lafont (41e). Pour le reste, on ne l'a pas beaucoup vu et a manqué quelques gestes, comme à son habitude. Il a tout de même fourni de gros efforts défensifs (63e).

  • Di Maria (2,5) : on commence très sérieusement à se poser des questions à propos de l'Argentin. Après un début de match plutôt encourageant, il a sombré en quelques instants. Inexistant sur le terrain et donc introuvable pour ses coéquipiers, on n'a même jamais aperçu son ombre. Malgré une frappe contrée (38e), des timides accélérations dans le couloir droit, il a tout manqué et a perdu des successions de ballons qui ont mis son équipe en difficulté (64e, 66e). L'avis de recherche est lancé.

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