ASSE : Romeyer dresse le bilan du mercato et explique «le risque» Beric

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Saint-Étienne Robert Berič @Maxppp

Auteur d'un mercato où le rayon départs a davantage fait parler que les recrues, l'AS Saint-Etienne y a-t-elle trouvé son compte ? Le président Roland Romeyer a livré ses vérités.

Habitué à truster les cinq premières places du classement de Ligue 1 ces trois dernières années, Saint-Étienne parvient à se maintenir à un bon niveau alors que l'équipe ne cesse de voir partir ses meilleurs atouts chaque été. Cette saison n'a d'ailleurs pas été une exception puisque Franck Tabanou (Swansea), Yohan Mollo (Samara), Max-Alain Gradel (Bournemouth) et Mevlut Erding (Hanovre) ont quitté le navire vert. Autant de départs qui ont permis au club forézien de renflouer ses comptes d’une vingtaine de millions d'euros.

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« Les gens, à commencer par les politiques et leur taxe à 75 % ridicule, qui nous a coûté 4 M€, ne connaissent pas l'économie du foot. Or, tous les clubs de L 1, à l'exception du PSG et Monaco, accusent une perte structurelle. Nous, quand on attaque une saison, c'est avec un déficit compris entre 8 et 9 M€. Le produit de la vente des joueurs a donc servi à le combler, à payer les droits de suite, les commissions d'agent, les primes aux joueurs… Au final, les sommes nettes sont très différentes », a expliqué le président stéphanois Roland Romeyer dans les colonnes de L'Equipe. Une certaine frustration illustrée également par l'opération Tabanou. Alors que certains clubs de Ligue 1 ont su tirer profit de la richesse des clubs anglais (Nice avec Amavi, Monaco avec Martial), l'ASSE, elle, n'a récupéré que 5 M€ sur la vente de Tabanou à Swansea. « Compte tenu de ce mercato fou qui a vu la vente d'un gamin à 80 M€ (Anthony Martial), permettant au passage à notre voisin de toucher le jackpot, je suis un peu déçu, mais je ne regrette rien. Pour Franck Tabanou, on n'avait pas le choix, ni d'autre proposition non plus. »

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À l'équilibre financièrement et prudent lorsqu'il s'agit d'investir sur des recrues (4 M€ dépensés pour engager Théophile-Catherine et Roux), Saint-Étienne n'a pourtant pas hésité à signer un chèque de 5 M€ pour s'offrir les services du buteur slovène Robert Beric (24 ans). Un gros effort que Romeyer a expliqué. « Avec Bernard (Caïazzo), on a dit : ‘‘son achat dépasse notre budget.'' Mais Christophe Galtier, Dominique Rocheteau et David Wantier, tous étaient unanimes. Et comme nous voulions un grand attaquant pour compléter notre colonne vertébrale, on a cassé notre tirelire. On a découvert un jeune (24 ans) qui nous a fait une très bonne impression. Il voulait absolument venir alors qu'il possédait trois autres offres, dont une d'Angleterre. On en prend toujours (des risques). Un joueur est un homme qu'on traite comme un meuble, car il est amorti et fait partie de l'actif d'un club. Or ça ne marche pourtant pas comme ça, pas comme quand je travaillais dans la menuiserie. Le chef d'atelier me disait : ‘‘Il faut qu'on achète une nouvelle machine.'' O.K., on va discuter le prix avec le fabricant, on appuie sur le bouton et la machine produit ce qui est prévu. Un joueur n'est pas une machine. » Buteur avec sa sélection nationale le 8 septembre dernier contre l'Estonie, Beric aura à cœur de démontrer ses qualités de serial buteur (30 buts en 38 matches de championnat avec le Rapid de Vienne la saison passée) qui ont séduit l'ASSE.

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