Bielsa détaille sa méthode et rejette toute responsabilité sur le mercato

Par La Rédaction FM
3 min.
Olympique Marseille Marcelo Alberto Bielsa Caldera @Maxppp

Au terme d'une conférence de presse une fois encore marquée par un comportement grave et facétieux à la fois, Marcelo Bielsa a évoqué le mercato phocéen et dévoilé une partie de sa fameuse méthode. Morceaux choisis.

Une fois encore, Marcelo Bielsa n'a pas déçu son auditoire ce mercredi. Comme à son habitude, puisqu'il s'agissait-là de sa septième conférence de presse depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille, le technicien argentin a opté pour une tête baissée, fixant son pupitre 54 longues minutes durant, et un phrasé lent et haché, traduction oblige. Le temps de détailler, tantôt à base d'exemples pertinents, tantôt par des paraboles n'ayant pour but que d'éluder le sens de la question qui lui avait été posée, sa méthode ainsi que d'évoquer les dernières rumeurs mercato qui agitent la Canebière ces derniers jours.

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Un mercato qui fait débat

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Concernant la piste Alexandre Song, Bielsa a confié «ne pas pouvoir la confirmer ni la démentir», affirmant que «la décision ne [lui] appartenait pas.» Pour ce qui de Benjamin Stambouli, il s'est montré encore plus nébuleux : «Je n’ai pas fait de commentaire en public ni sur les joueurs, ni sur les postes qu’ils pourraient occuper. Si un joueur rejoindra l’OM, ça sera du fait du poids de l’institution. Je n’ai pas à convaincre un joueur, venir à l’OM doit être le facteur déterminent», a-t-il lâché dans son style si caractéristique.

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Jusque-là plutôt sur la défensive, l'entraîneur marseillais montait soudainement en première ligne : «Notre équipe compte 16 joueurs dont 5 sont potentiellement pourront aller à la CAN. Nous n’allons pas acheter des joueurs qui sont des seconds couteaux à leur poste. Si on prend un joueur, c’est pour qu’il soit titulaire. Mais l’objectif n’est pas de faire croire à chaque titulaire qu’il est indiscutable sous peine de voir son rendement baisser.» Comprenez par là que l'effectif à sa disposition n'est pas assez étoffé à ses yeux et que personne n'est à l'abri d'un séjour sur le banc en cas de méforme.

Discours de la méthode

Sautant sur l'occasion de questions d'ordre tactiques et organisationnelles, Marcelo Bielsa a fait le point sur sa fameuse méthode. Questionné sur une éventuelle lassitude du haut niveau, et sur un poste d'entraîneur qui deviendrait un métier plus qu'un plaisir et un jeu, l'intéressé ne s'est pas démonté : «Qu’est-ce qui vous faire dire que je suis fan de statistiques et de vidéo et pas du jeu ? Depuis le début de ma carrière, je n’ai rien inventé. J’ai passé beaucoup de temps à observer les grands joueurs et à le transmettre à mes joueurs, en fonction de leurs capacité. [...] Malheureusement, depuis quelque temps, le succès élude le côté purement esthétique du football», s'est-il notamment désolé.

Avant de poursuivre : «Après le 2-0 contre Montpellier, le sentiment qui m’habitait était la déception de ne pas avoir satisfait 55.000 personnes qui avaient des prétentions légitimes en terme de jeu. Notre sens du devoir, notre professionnalisme, nous imposent de produire du spectacle. On a livré un match qui était douloureux pour les amoureux du football. On oublie parfois que le football c’est de l’émotion, du plaisir.» Esquissant même un sourire taquin avant de quitter une salle de presse avec laquelle il n'aura pas cessé de jouer, Marcelo Bielsa a fendu la carapace l'espace d'un instant avant de tourner les talons, repartant comme il était venu, laissant derrière lui encore de nombreuses questions en suspens.

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