Bordeaux : Triaud défend sa stratégie mercato et répond aux supporters !

Par Alexandre Pauwels
3 min.
FC Girondins de Bordeaux @Maxppp

Raillé par les supporters, qui lui reprochent son mercato peu flamboyant, le président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud a expliqué ses choix dans les colonnes de Sud-Ouest, répondant ainsi aux critiques. Et sans langue de bois, évidemment.

Jean-Louis Triaud est habitué aux critiques. Cible d’une pétition rédigée par des supporters de Bordeaux, le président des Girondins assure que la démarche est habituelle et ne le touche pas plus que ça. Du moins, dans la forme. « Depuis 96 que je suis président de ce club, je suis confronté tous les ans soit à une pétition, soit à une réaction négative des supporters. Je ne leur conteste pas le droit d’avoir une opinion, d’aimer, de ne pas aimer, de critiquer. C’est légitime. Mais ce que je conteste, c’est que cette pétition ne fasse qu’un constat d’échec. Depuis que je préside aux destinées des Girondins, nous avons gagné deux titres de champion, trois coupes de la Ligue, deux trophées des champions et une Coupe de France. Depuis 2009, nous sommes le seul club à avoir gagné les quatre compétitions. Donc si l’on dit que la gestion du club sur cette période est un échec, ça n’est pas vrai, les chiffres prouvent le contraire. »

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Les chiffres oui, mais pas un mercato où des cadres comme Trémoulinas, Modeste et Plasil sont partis. Mais le dirigeant pointe là encore une contradiction dans les critiques : « On n’a pas remplacé Plasil parce qu’on avait décidé de ne remplacer que les joueurs indispensables. C’est un professionnel exemplaire mais il avait envie d’autre chose. Pour autant, j’ai cru comprendre, à travers tous commentaires, qu’on le trouvait trop peu performant. Maintenant qu’il est parti, on le pare de toutes les vertus ! (…) Nous avons 26 pros. C’est bien assez, surtout avec l’apport de nos jeunes. Il faut préparer l’avenir, avoir confiance dans le talent de nos joueurs et intégrer des jeunes. Je ne crois pas que Poundjé ait démérité. C’est pour cela que je m’inscris en faux envers cette pétition qui ne propose, comme seule solution, que de virer Triaud. Je ne nie aucun droit à un public. Mais je lui rappelle les quolibets qui accompagnaient les entrées en jeu de Diabaté. Aujourd’hui, c’est la coqueluche du stade. À la lumière de cet exemple, je dis aux gens : ‘’Soyez raisonnables, accordez-nous du crédit. Au lieu d’être contestataires ou critiques, essayez d’être simplement supporters.’’ »

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Entre ces différentes réponses, Triaud a également été amené à parler terrain. Et donc, résultats en berne (les Girondins occupent la 15e place au classement de Ligue 1), et jeu toujours aussi peu séduisant. « Lutter pour le titre, aujourd’hui, c’est fini. Cela ne concerne plus que Paris et Monaco, une situation similaire à celle des grands championnats européens. Face à Paris et ses 400 millions d’euros de budget, que pouvons-nous faire avec nos 65 millions ? Quant à notre style de jeu, je ne suis pas responsable du terrain. La plupart des joueurs de notre effectif sont internationaux dans leur pays, certains l’ont été avec l’équipe de France. Les joueurs ont aussi une part de responsabilité dans leur expression. Mais je suis le premier à regretter notre jeu alternatif ! » Des regrets, mais surtout des propos qui visent bien à propager le sentiment qu’au final, le président bordelais n’a pas vraiment le choix...

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