Lille peut-il être le deuxième ogre du mercato de Ligue 1 ?

C’est l’histoire d’un club qui retrouve peu à peu le rayonnement qu’il avait sur le championnat de France entre les années 40 et 50. Installé dans le top 5 de la L1 depuis la saison 2008/2009 et sacré champion de France en 2011, Lille semble revenir durablement sur le devant de la scène footballistique française après les coups d’éclat réalisés entre 2004 et 2006 (2e et 3e). Car cette fois-ci, les Dogues ont les moyens de leurs ambitions. Basa, Cole (prêt), Sow, Roux et maintenant Martin.

Pour son mercato, Lille ne vise peut-être pas uniquement des recrues clinquantes comme le nouveau PSG, mais les cibles nordistes ne cessent de gagner en qualité. « J’aimerais d’ici au 2 juillet faire signer un ou deux jeunes talents », déclarait il y a peu le patron Seydoux. Kalou (ex-Chelsea), Yanga-Mbiwa, Boudebouz, Jallet, Corgnet, Mendes ou Hamouma sont d’ailleurs plusieurs exemples parmi d’autres qui témoignent de l’ambition des Dogues. Sans parler des cas Rémy et Nenê qui démontrent que les Lillois n'hésitent plus à convoiter les stars de ses concurrents pour le titre. Une ambition donc, mais surtout un challenge sportif (titre, Ligue des Champions) qui permet au club du président Seydoux de griller parfois la politesse aux deux Olympiques (Lyon et Marseille) qui peinent aujourd’hui à recruter les meilleurs éléments de Ligue 1 et qui se concentrent essentiellement sur des recrues à bas prix.

Certes, tous les noms évoqués ci-dessus ne poseront pas leur valise dans le Nord de la France, mais malgré la perte d’un talent comme Hazard, Lille envoie un message fort à l’heure où l’OL et l’OM doivent se séparer de plusieurs stars pour rééquilibrer leurs comptes. Fort des 40 M€ perçus grâce à la vente d’Hazard à Chelsea, le LOSC possède également une nouvelle arme pour son mercato : son Grand stade.

Livrée en août prochain, la nouvelle maison des coéquipiers de Rio Mavuba permettra au LOSC d’attirer non plus 21 000 mais 50 000 personnes. Une plus grande capacité qui entraînera forcément de meilleures recettes, sans parler des activités présentes autour du stade. Outre ce gros chèque venu de Londres, les dirigeants lillois auront l’assurance de dégager encore plus de profits grâce à leur stade dans un futur à court terme (le temps d'amortir les coûts des travaux) . Une aubaine pour rattraper certains ténors du championnat comme Marseille, pour qui les travaux du Vélodrome entraînent une baisse de recettes, ou un OL dont le Stade des Lumières doit encore sortir de terre. Sur le papier, le LOSC est donc armé pour devenir un poids lourd (régulier) de la Ligue 1. Le sera-t-il dans les faits ? Pour le moment, c’est bien parti.