Mercato : retour sur les faux bonds les plus marquants

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Massimo Oddo @Maxppp

Accord trouvé, transfert en voie de finalisation, plus que des détails à régler... et puis finalement tout tombe à l'eau. La mésaventure vécue par le PSG dans le dossier Pato est loin d'être inédite. Retour sur des revirements de dernière minute marquants.

Silvio Berlusconi a tranché : Alexandre Pato restera à l’AC Milan. Le président du club lombard a en effet joué un grand rôle dans le rebondissement de dernière minute offert hier après-midi par l’attaquant brésilien. Il n’est pas toujours intervenu de la sorte, mais les joueurs milanais ont souvent été concernés par des revirements surprenants. On se souvient notamment de l’affaire Kakà à Manchester City en janvier 2009. Le club anglais, à la recherche d’un grand coup sur le mercato, avait proposé une somme indécente aux dirigeants rossoneri, qui avaient accepté de laisser partir le Brésilien. S’en était résulté une grosse colère des supporters milanais et quelques journées de réflexion pour le Ballon d’Or 2007. La presse italienne était convaincue de le voir quitter San Siro, avant qu’il n’annonce finalement son refus de l’offre mancunienne. Six mois plus tard, Kakà quittait Milan pour le Real Madrid.

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Revenons quelques années en arrière, toujours dans la cité lombarde. En 1991, les Rossoneri recrutaient un certain Zvonimir Boban et le prêtaient dans la foulée à Bari, club qui se battait pour éviter la relégation. L’Olympique de Marseille suivait le joueur de très près et avait réussi à trouver un accord avec Milan pour signer le joueur dans la foulée. Malheureusement pour le club phocéen, Boban avait le désir de s’imposer à San Siro et rejeta la proposition marseillaise. L’Olympique Lyonnais eut aussi une déception avec un joueur milanais, lors de l’été 2008. Il s’agissait du latéral Massimo Oddo. « Oddo, c’était une opportunité. On était d’accord avec le Milan AC et le Bayern est passé directement par le joueur, dans le dos du Milan, lui proposant des sommes considérables. Du coup, l’avion qu’on a envoyé le chercher est revenu vide. Je suis déçu », avait raconté Jean-Michel Aulas.

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Ces dernières années, de nombreux clubs français ont connu de grosses désillusions sur des dossiers qu’ils croyaient bouclés. On peut penser au LOSC, qui avait vu André-Pierre Gignac signer un contrat, alors qu’il évoluait à Lorient, avant qu’il s’envole finalement pour Toulouse. Lille a vécu un traumatisme du même acabit l’été dernier, avec le faux bond incroyable de Chu-Young Park. Le Sud-Coréen se trouvait dans le Nord de la France pour passer sa visite médicale et a finalement sauté dans un Eurostar pour rallier Londres et Arsenal, provoquant la fureur des dirigeants lillois. Bouclons la boucle avec le PSG et l’affaire Yoann Gouffran. En janvier 2008, alors que tout était réglé avec Caen et que le joueur semblait désireux de rallier la capitale, l’attaquant avait finalement refusé la proposition parisienne pour rester à Caen, alors 4e du classement et loin devant le PSG.

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Pour Paris, l’histoire se répète avec des joueurs de plus haut calibre. Ce genre de faux bond ne risque pas de pousser les dirigeants à respecter les règlements de la FIFA, qui indiquent que deux clubs doivent se mettre d’accord avant que le joueur puisse être contacté. Il est aujourd’hui difficile de ne pas sonder le joueur sur ses réelles envies avant d’engager les discussions pour un transfert sous peine de tomber de haut.

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