Raillé pour la gestion de son mercato depuis plusieurs années, le TFC paye aujourd’hui un lourd tribut de ses erreurs. Qu’à cela ne tienne, Olivier Sadran a décidé de procéder à une vaste révolution dans sa façon de recruter qui sera mise en application dès cet hiver.
Malgré sa victoire 2-0 face à Nice, le TFC reste englué à l’avant-dernière place du classement de L1. La faute à une faillite collective, et à l’inefficacité de son buteur Wissam Ben Yedder. Mais il serait trop facile de tirer uniquement sur WBY et sur la gestion de l’effectif de Dominique Arribagé. Pour de nombreux observateurs et la plupart des supporters, la cause des maux toulousains est toute trouvée : le recrutement et son responsable, le très controversé Ali Rachedi.
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Si ce dernier est l’auteur des jolis coups Gignac, Ben Yedder, Abdennour ou plus récemment Martin Braithwaite, il est aussi responsable de nombreux recrutements ratés ces dernières saisons, citons pêle-mêle Grigore, Roman, Somalia, Goicoechea, Veskovac, Furman , ou encore Spajic. Interrogé par La Dépèche du Midi, le président Olivier Sadran reconnaît enfin une politique de recrutement défaillante, louant malgré tout un bilan financier positif sur les 14 dernières années. « Depuis 2001, on a vendu pour 114 M€ de joueurs et on en a acheté pour 96 M€. Aujourd'hui, on a 8 M€ de fonds propres. C'est le juge de paix économique pour la DNCG (ou gendarme financier), pour continuer à jouer au foot… Et après, il faut environ 15 M€ de fonds de roulement pour faire tourner la boutique. »
Avant d’indiquer regretter le bon temps où Toulouse dénichait quelques belles promesses de L1 telles que Serge Aurier, André Pierre Gignac ou encore Jérémy Mathieu. « Pendant un certain temps, on a recruté des joueurs, peu, mais relativement chers (il cite Dédé Gignac, Mathieu, Moreira, etc.), des joueurs aux alentours de 5 M€. Depuis, sous la pression économique, on a commis une terrible erreur ! On est allé recruter des joueurs, entre 2 et 3 M€, pour finalement dépenser plus d'argent et avoir moins de qualité. On a acheté plus nombreux, moins chers, car nous n'avions plus le Centre performant, mais à l'arrivée cela n'a pas marché. »
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Sadran veut un mercato de qualité et non de quantité
À écouter Sadran, le temps du gâchis et des recrues exotiques est donc dépassé. Si certains espéraient le départ d’Ali Rachedi, ils devraient être déçus puisque l’incontournable manitou du mercato toulousain va conserver sa place. Il sera toutefois épaulé par deux nouvelles têtes, à savoir les anciens joueurs Christophe Bastien et Stéphane Lièvre. « Bien entendu qu'on va l'orienter autrement et dès que l'on peut. Avec, vous l'aurez saisi, une campagne désormais qualitative et non quantitative. C'est vrai aussi qu'eu égard à nos deux dernières années, nous sommes moins attractifs… cela entre en ligne de compte. Bref, les prochains renforts seront, je l'espère, de bons joueurs qui auront envie de venir. »
Mais si de nouvelles têtes sont d’ores et déjà annoncées notamment au poste de gardien de but et de défenseur central, plusieurs joueurs du Tèf vont plier bagage cet hiver dixit Olivier Sadran. Mais attention pas forcément ceux que l’on croit. « Il faut qu'on arrive à faire partir un certain nombre de joueurs pas appelés à jouer. Les autres sont embarqués dans l'aventure jusqu'au bout. Et devront s'inscrire dans le collectif, car ils se trompent s'ils s'imaginent partir en catimini…» Wissam Ben Yedder aura certainement compris le message envoyé par son président…
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