OM : José Anigo fait le point sur le mercato phocéen

Par Khaled Karouri
3 min.
Olympique Marseille César Azpilicueta Tanco @Maxppp

L'avenir de l'Olympique de Marseille pose question. Alors que les rumeurs de départ se font de plus en plus nombreuses, les Phocéens ne disposent pas d'un budget faramineux pour recruter. José Anigo est monté au créneau pour évoquer les dossiers chauds du mercato estival.

Alors que la dernière ligne droite de la saison est désormais amorcée, l'Olympique de Marseille peut croire en des jours heureux. Qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue et avec seulement un point de retard sur Lille en L1, les Phocéens peuvent légitimement espérer une fin d'exercice placée sous le signe de la moisson de trophées. Mais si les supporters ne sont fixés que sur ces deux objectifs, la direction marseillaise voit pour sa part à moyen terme et se penche déjà sur le marché des transferts à venir. Interrogé par RMC, José Anigo a accepté de faire le point sur les différents dossiers qui vont animer le mercato de l'OM.

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Au rayon des départs, Taye Taïwo va prendre la poudre d'escampette. Où va signer l'arrière gauche arrivant en fin de contrat ? Selon le directeur sportif, la piste Milan AC serait la plus avancée : « Taye a joué six ans pour nous. On lui a fait de très belles propositions. Mais il a choisi à la fois de voir un autre championnat et de gagner un peu plus d'argent. Et puis, rappelez-vous ses deux premières années à l'OM. Tout le monde le taillait en pièces. Quand on l'avait, on était des tocards. Lorsqu'il part après avoir honoré son contrat, on n'est toujours pas bon. Faudra qu'on m'explique ! (...) Il est en contact avec le Milan AC. Je ne sais pas s'il va signer mais c'est très bien pour lui ».

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Au centre de nombreuses rumeurs, Gabriel Heinze, Lucho Gonzalez et Didier Deschamps peuvent-ils partir ? José Anigo n'y croit pas : « Gaby n'a jamais dit qu'il partait, comme Lucho n'a jamais dit qu'il partait non plus. C'est pareil pour Didier. Essayez de trouver un entraineur qui a été contacté par l'OM ! On ne cherche personne. Il faut arrêter d'inventer des histoires. Après, on est professionnels. Si un joueur ou l'entraineur part, on fera notre travail et on les remplacera. Je ne suis convaincu de rien. Je dis juste qu'il a un contrat et qu'on est content de lui. Je ne sais pas quel est le programme de Didier, ni quelles sont ses perspectives de carrière. C'est quelque chose qui lui appartient. Je ne serais pas malheureux si Didier restait. Un entraîneur qui vous fait gagner des titres, moi, ça me va ».

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Après avoir évoqué les départs, le dirigeant olympien s'attarde sur les arrivées potentielles. Tel un marronnier, la possibilité d'un retour de Didier Drogba au Vélodrome revient de-ci de-là. Une hypothèse qu'Anigo balaye à demi-mots : « Il faut arrêter de parler de ça. Si un jour ça se fait, ce sera une grande surprise. Didier sait qu'il est désiré par les dirigeants et les supporters de l'OM. Ici, c'est sa maison. Évidemment, on s'est parlé lors de la venue de Chelsea. Mais il ne faut pas faire rêver les gens pour rien. (...) Didier est un compétiteur. Je ne pense pas qu'il ait envie de partir de Chelsea comme ça. Il ne va rien lâcher et chercher à prouver sa valeur. Il a aussi un contrat sur lequel il ne peut pas s'asseoir ».

Et Marseille ne peut s'aligner sur le contrat que l'Ivoirien possède à Chelsea, d'autant que les finances phocéennes ne sont pas au mieux : « Ce n'est pas moi, José, qui ne veut pas que le club achète tel ou tel joueur. Je ne suis pas plus fou qu'un autre ! Si on peut donner les meilleurs joueurs de la planète à Didier et si on a l'enveloppe financière pour, je le fais dès demain. Ce n'est pas un problème de conflits mais un problème économique. Mais Didier est toujours décideur des joueurs qu'il aura. Il n'y a pas de débat là-dessus. Lorsqu'il a fallu faire des efforts, elle (Margarita Louis-Dreyfus, Ndlr) l'a fait. Mais ce qu'elle veut avant tout, en tant que chef d'entreprise, c'est que l'OM ne soit pas à la rue économiquement. Demain, que se passera t-il dans ce club si on le laisse dans une merde pas possible et si financièrement, on le tue ? » Ce serait sans doute la Révolution sur le Vieux-port.

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