OM : les états d'âme d'un Diawara poussé vers la sortie

Il faut remonter au 16 février pour retrouver trace d'une apparition de Souleymane Diawara sous le maillot de l'Olympique de Marseille. Depuis ce match à Saint-Etienne (1-1, 25ème journée de L1), le défenseur central est porté disparu, cloué sur le banc de touche. Nicolas Nkoulou et Lucas Mendes lui étant préférés, celui dont le contrat expire cet été apparait plus que jamais proche de la sortie. À 35 ans, l'homme aux gants en toute saison a conscience du fait que son avenir semble voué à s'écrire loin du Vieux Port, comme il l'avoue dans les colonnes de La Provence :

« Le président avait dit qu’il voulait me voir, mais je n’ai pas eu de nouvelles depuis. Je m’entraîne, je me donne à fond... On verra à la fin : si je dois prolonger, je prolongerai; si je dois partir, je partirai. C’est comme ça, c’est le football. Je ne me prends pas la tête avec ça même si, inconsciemment, je me dis que c’est la fin. Le président devait me voir depuis trois mois. S’il ne le fait pas, cela signifie qu’il a une raison. Peut-être que le président n’ose pas me le dire... (rires) Mais bon, ce n’est pas grave. C’est le foot, on vient, on part, on est de passage ».

Fataliste, l'international sénégalais (48 capes) ne se berce pas d'illusions. Pire, s'il se sent poussé vers la sortie, le défenseur avoue ne disposer pour autant d'aucune touche pour un éventuel point de chute : « Non, rien du tout. Le Qatar, ça ne me dit pas. Les États-Unis ? Je ne sais même pas. Pour l’instant, j’ai encore envie de jouer en Europe. Après, on ne sait pas ce qui peut se passer... Je sais comment ça se passe dans le monde du foot. Il faut tous les jours se remettre en question. On oublie tout ce qui est passé, c’est normal. Il ne faut pas pleurnicher, dire “voilà comment on me remercie”... Quand on a besoin de toi, on est derrière toi. Quand on n’a plus besoin de toi... » Le football, ton univers impitoyable.