PSG : les dessous financiers de l'opération Beckham

«Je ne vais pas toucher de salaire. Mais le club fera des dons pour des œuvres de charité.» Au moment de sa présentation en tant que nouveau joueur du Paris Saint-Germain, David Beckham a bluffé tout le monde en tenant ces propos. Réel gentleman ou bel effet de communication ? Pour tous les observateurs, il y a un peu des deux versions.

Mais la venue de David Beckham chez les Rouge-et-Bleu cache bien des secrets fiscaux qui ont été aujourd'hui révélés par Le Parisien. En effet, si le PSG reversera bien à des associations une grosse partie des 3,5 M€ que touchera l'Anglais, ce dernier a pris toutes ses précautions pour venir à Paris, notamment pour échapper à la lourde fiscalité française.

Le Parisien nous rappelle en effet qu'il y a quatre critères pour définir le statut de résident fiscal. Le premier, c'est de séjourner dans un pays pendant au moins six mois et un jour pour être imposable. Or Becks n'y vient que pour cinq mois. Ensuite, toutes les sociétés lui appartenant ne sont pas basées en France, et donc non imposables également. Et puis, en décidant de laisser femme et enfants habiter à Londres, Beckham n'a pas de domicile fiscal (où vit sa famille) français. Enfin, le reversement de son salaire à des associations lui permet également d'esquiver le dernier critère, à savoir la nécessité d'exercer une activité professionnelle salariée ou non.

Bref, autant d'arguments qui expliquent aussi pourquoi Becks n'a pas accepté de rejoindre le PSG il y a un an. Le Parisien ajoute en effet que ce n'est pas vraiment pour des raisons familiales que le nouveau n° 32 parisien est resté à Los Angeles. Chaque année le joueur touche 34 M€ de revenus. Or, s'il était venu pour s'installer à Paris pour de nombreux mois, la loi française lui aurait obligé à payer plus de 50% d'impôts sur ses revenus mondiaux ! On comprend mieux pourquoi Becks ne restera donc que cinq mois dans la capitale.