PSG : Thiago Motta lâche ses vérités

Comme vendredi dernier à Lille (0-1, 1ère journée de Ligue 1), quarante-cinq minutes durant, Thiago Motta (32 ans) a montré ce dimanche, face au Gazélec Ajaccio (2-0, 2e journée de L1), qu'il était le patron du milieu de terrain du Paris SG. L'international italien n'a perdu que très peu de ballons dans l'entrejeu, brillant par sa science du placement et sa justesse de passes. Fort d'une nouvelle prestation solide, le métronome parisien s'est présenté en zone mixte à l'issue de la rencontre pour évoquer sa situation personnelle, faisant passer des messages forts à sa direction. «Le mercato est ouvert jusqu’au 31 août, on va voir ce qui se passe. Je suis ouvert à tout», a-t-il lancé, lui qui est sous contrat jusqu'en juin 2016.

Mais il ne s'est pas arrêté là. L'ancien pensionnaire du FC Barcelone souhaite que son importance dans le groupe et dans l'équipe soit reconnue à sa juste valeur. «Ce qui peut faire la différence, c’est que tout le monde trouve au PSG un accord. Quelles sont mes responsabilités dans cette équipe ? C’est ça que je veux voir. Je crois le savoir, mais peut-être que je me trompe. Ou peut-être que les dirigeants ne le savent pas. On doit trouver un accord pour le bien du PSG. L’important, ce n’est pas moi ni les dirigeants ni les joueurs. L’important, c’est le club», a-t-il lancé, mettant ensuite la pression sur son président, Nasser Al-Khelaïfi.

Blanc et le vestiaire derrière lui

«À la fin, c’est toujours lui qui décide. Je n’ai pas encore parlé avec lui, j’espère le faire. Est-ce qu’il a conscience de mon poids dans l’équipe? Aujourd’hui, je ne le pense pas. Moi je pense que mes responsabilités sont énormes dans cette équipe. Je n’aime pas parler comme ça, je parle toujours pour l’équipe, mais là on arrive à une situation où je dois penser à moi-même», a-t-il conclu, expliquant qu'il continuerait à jouer et à donner le meilleur de lui-même à chaque fois que l'on ferait appel à lui, malgré les circonstances. Les choses sont claires dans l'esprit de Thiago Motta. Il attend un signe de la part de son patron et du club.

Si son message est entendu, une prolongation pourrait être envisagée. S'il ne l'est pas, c'est un départ (l'Atlético Madrid l'attend toujours patiemment) qui le sera. Interrogé sur ce dossier en conférence de presse d'après-match, Laurent Blanc s'est positionné. «Je suis d'accord avec lui, c'est un joueur important. J’ai toujours considéré qu’il s’agissait d’un joueur important et je l’apprécie beaucoup, comme les spectateurs et tous ses équipiers», a-t-il assuré. À Nasser Al-Khelaïfi de trancher désormais.