Si certains présidents prennent des gants avec leurs joueurs, d'autres n'hésitent pas à taper du poing sur la table et à placer leurs éléments face à leurs responsabilités. C'est le cas au Stade Rennais, où René Ruello n'a pas mâché ses mots en cette fin de championnat, détaillant la priorité de recrutement de son équipe.
Le championnat clos, l'heure est venue pour les différents clubs engagés en Ligue 1 de regarder dans le rétroviseur pour dresser le bilan de leur exercice parmi l'élite du football tricolore. Neuvième du classement final après une ultime défaite concédée à domicile face à l'Olympique Lyonnais (0-1), le Stade Rennais a ainsi connu une année pour le moins délicate, dans un ventre mou qui contraste avec ses ambitions initiales consistant à venir titiller les places européennes.
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Les points noirs ont été nombreux, et la qualité de jeu promise au coup d'envoi de la saison pas franchement toujours au rendez-vous. Le président René Ruello, interrogé par Ouest France, ne s'en cache pas : « Avec les joueurs dont on dispose, on ne peut pas prendre le jeu à notre compte. Si on avait pratiqué un autre football, on aurait eu des soucis. On est à notre place, entre la 7e et la 10e place. C'est évident que l'équipe n'est pas brillante. Mais on a une équipe de combattants », indique-t-il tout d'abord, avant de s'attarder plus longuement sur certains de ses joueurs : « Si Doucouré prend la profondeur, c'est que Toivonen ne peut pas la prendre. Henrique, s'il est parfait, il joue à Arsenal, pas chez nous », s'amuse-t-il ainsi, un brin fataliste.
Mais s'il est conscient des difficultés de son groupe, le dirigeant refuse néanmoins de céder à l'impatience, et préfère miser sur le long terme pour construire son ambitieux projet : « L'impatience, c'est le mal du foot. 12 joueurs sont arrivés (l'été dernier) car 14 sont partis. Et ce n'est pas avec le centre de formation qu'on se serait maintenus. Je me refuse à des transferts astronomiques et des salaires qui n'ont pas de sens ». Pour autant, René Ruello le sait, il va falloir se renforcer dès cet été pour ne pas connaître une nouvelle désillusion, et avec seulement 35 buts inscrits en 38 matches de L1 (dix-septième attaque du championnat, Ndlr), l'attaque sera le principal chantier : « Il faut des attaquants bons techniquement, adroits devant le but, explosifs, bons sans ballon ». Toivonen appréciera.
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