VA : les drôles de confessions de Le Tallec

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Valenciennes Anthony Le Tallec @Maxppp

Anthony Le Tallec brille de mille feux avec Valenciennes cette saison. L'envol enfin définitif d'un talent gâché par de mauvais choix de carrière.

Anthony Le Tallec est-il en train de devenir à 28 ans l’attaquant que tout le monde attendait ? L’éternel espoir déchu renait de ses cendres à Valenciennes. Transféré le dernier jour du mercato estival, il n’a pas tardé à prendre ses marques et a déjà inscrit 5 buts en L1, auxquels on peut additionner les 4 inscrits en L2 avec Auxerre en début de saison. Que s’est-il passé pour qu’il se débloque enfin totalement ? « Je suis un affectif. Quand je suis confronté à l’hypocrisie, je me referme, je me coupe. Quand je sens les bonnes ondes, qu’on m’aime bien, je me lâche totalement », explique Le Tallec dans les colonnes de L’Équipe.

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Prêté à de nombreuses reprises durant sa carrière, il espérait se stabiliser en signant à Auxerre en 2010. Mais dans l’Yonne, rien ne s’est passé comme prévu avec Jean Fernandez, alors entraîneur.« Il ne m’a pas fait jouer à mon poste (mais milieu offensif). Il y a eu des dialogues, mais cela ne servait à rien. C’était moi qui devais adhérer à son projet. Ses idées défensives, je ne les comprenais pas trop. Avant de me recruter (juin 2010), il m’avait harcelé pendant un mois et demi. Mais j’ai découvert quelqu’un d’autre. C’était une expérience », confie l’attaquant. Des regrets dans ses choix de carrière, il en a, notamment celui d’avoir réclamé à Rafael Benitez de quitter Liverpool.

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« Si je devais ne changer qu’une seule chose ? L’entretien avec Benitez. Il était déçu. Une fois qu’il m’a laissé partir, il n’a plus voulu changer d’avis. J’ai fait des efforts. Mais il pensait que j’étais fou, immature. Je respecte beaucoup cet entraîneur, qui m’a énormément appris, notamment sur le plan tactique (à son retour de Saint-Étienne, en janvier 2005). C’est quelqu’un d’extraordinaire mais je n’ai pas réussi à le faire changer d’avis. Il était buté. Tant pis pour moi », se rappelle-t-il. Le Tallec en est sûr, il est passé à côté d’une carrière grandiose.« C’est évident. J’ai connu un grand club. J’ai envie d’y retourner, un jour. Ça fait mal quand, après Liverpool, tu te retrouves dans des formations moins huppées. Je ne réalisais pas que j’étais dans un très grand club. Je suis passé à côté d’une très grande carrière. J’ai des regrets par rapport à ça. Quand je vois (Fernando) Torres, (Carlos) Tévez, qui sont de la même génération que moi, je me dis merde. D’un autre côté, je suis très content de ma carrière. Mais c’est sûr que, quand j’étais en jeunes, j’étais prédestiné à jouer au plus haut niveau tout le temps et, finalement, non. C’est le football ».

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Il pense d’ailleurs qu’il n’a rien à envier à Fernando Torres.« Je ne suis pas jaloux. Je me dis seulement, merde, j’aurais pu faire comme lui. On me charrie là-dessus, mais je n’envie personne. Je suis très content de ce que j’ai », assure-t-il. Du coup, c’est Valenciennes qui profite de Le Tallec. Ou quand le Barça du Nord aligne le Torres français !

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