VA-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
PSG Anderson Luis de Carvalho @Maxppp

Très rapidement menés au score, les joueurs du PSG ont réussi l'exploit de renverser le match pour s'imposer de justesse face à Valenciennes (4-3).

La donne était claire ce soir. Obligé de l’emporter pour revenir à égalité de points avec Montpellier, le PSG ne pouvait pourtant pas rêver de pire entame de match. Si Nenê a été le premier à se mettre en évidence (2e), c’est bien VA qui a pris les choses en main dès l’entame du match. Face à un bloc francilien positionné assez bas, Danic, Cohade et Aboubakar ont mis à mal une défense adverse passive et souvent débordée. Il ne faut d’ailleurs que huit minutes pour les Nordistes pour trouver la faille.

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Auteur d’un contrôle poitrine enchaîné par un tir remarquable, Aboubakar profite d’une déviation pour tromper Sirigu (1-0, 8e). Dominateurs, les hommes de Daniel Sanchez enfoncent le clou deux minutes plus tard. Omniprésent, Aboubakar oblige Sirigu à se détendre avant que Gomis ne finisse le travail (2-0, 10e). Deux buts en deux actions, une efficacité intraitable. Menés au score, les Parisiens semblaient alors au fond du trou et partis pour un match galère. C’était sans compter sur la réaction d’orgueil des Rouge-et-Bleu. Plus combattifs, les partenaires de Nenê ont alors pris le contrôle du cuir, et avec un trio Nenê-Pastore-Ménez inspiré, les espaces laissés par VA ont été exploités à 100%. Grâce à une attaque sans véritable buteur, les Parisiens ont imprégné à l’arrière-garde adverse un mouvement permanent. Résultat : Ménez troue l’axe central d’une louche pour Nenê qui ajuste Penneteau (2-1, 15e). L’espoir revient côté rouge-et-bleu. Un espoir qui devient réalité en cinq minutes. En difficulté face aux trois fantastiques du PSG, les défenseurs nordistes ont payé cher leurs approximations. D’une part Penneteau qui anticipe trop un centre de Maxwell (2-2, 40e) avant qu’Isimat Marin ne laisse Matuidi s’engouffrer derrière son dos et convertir une offrande de Pastore (2-3, 45e). Incroyable retournement de situation.

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Au retour des vestiaires, la mainmise du trio Pastore-Nenê-Ménez s’est poursuivie et le show Ménez a continué. Après une alerte chaude en début de seconde période (52e), le n°7 parisien inscrit le but du break au terme d’un délice de combinaison de passes des fantastiques (2-4, 62e). Paris a le sourire. Bon dans la conservation de balle, le onze francilien profite d’une attaque valenciennoise peu en verve pour se diriger vers un second succès consécutif en terres du Nord. Mais comme à son habitude, le PSG aime se faire des frayeurs lorsqu’il mène au score. En sortant Sissoko, Ancelotti fait entrer Bodmer dont le profil défensif n’est pas vraiment le même. Un choix lourd de conséquences puisque l’ex-Caennais est à l’origine du coup franc victorieux de Cohade (3-4, 80e) et d’un autre obligeant Sirigu à sortir le grand jeu. Mais VA ne reviendra plus. Attendu au tournant, mené au score, le PSG a montré ce soir une réaction qui traduit parfaitement l’état d’esprit retrouvé au Camp des Loges. A nouveau leaders de la Ligue 1 (grâce à une meilleure différence de but), les Parisiens sont bel et bien présents dans le sprint final.

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Homme du match : Nenê (8) : après une grosse occasion dès la 2e minute, l’ancien Monégasque a réalisé une prestation de haut vol. Auteur du but égalisateur (15e), il a également été passeur décisif à deux reprises (40e, 59e). Souvent critiqué, le Brésilien prouve qu’il sait réagir lors des matches couperets. Remplacé par Armand (87e).

Valenciennes :

  • Penneteau (4) : quatre buts encaissés et des parades en rafale, ce fut un drôle de match pour le portier valenciennois, surtout coupable sur le but de Maxwell, sur lequel il anticipe trop le centre. Sur les autres, il est abandonné par sa défense. Il aura eu le mérite de sortir quelques arrêts à 2-4 pour préserver un mince espoir.

  • Bong (5) : il avait les jambes ce soir. Il a même réussi à se retrouver sur l'aile droite pour dégager des ballons chauds ! Il a plutôt bien tenu le choc face aux dribbles de Nenê et aux accélérations de Ménez. Dommage qu'il ait trop souvent fait les mauvais choix en phase offensive.

  • Gil (4,5) : plus serein que son partenaire de la charnière centrale, mais pas moins à l'abri des éclairs de l'attaque parisienne. Il a parfois pris l'eau mais il n'était pas aidé...

  • Isimat-Marin (4) : la fougue de sa jeunesse lui permet quelques retours toutes enjambées, à l'image de celui sur Ménez (51e), mais elle l'embarque parfois trop loin de ses partenaires. Sur le 3e but parisien, il décide de monter sur Pastore, positionné très bas. Résultat, l'Argentin a pu trouver Matuidi qui s'était engouffré dans l'espace... Avec de l'expérience, il utilisera mieux ses excellentes capacité physiques.

  • Mater (3) : dure soirée pour la capitaine de VA. Alors que son équipe menait 2 à 0 après 10 minutes, il s'est fourvoyé sur une relance, vite puni par le duo Ménez-Nenê. Il a eu du mal à s'en remettre. Il a souffert le martyr face aux accélérations de l'international français. Averti pour une main (32e).

  • Sanchez (4,5) : en difficulté après une bonne entame de match, il a eu du mal à sortir proprement les ballons. A noter de beaux retours défensifs, et une frappe dangereuse (69e).

  • Gomis (5) : un très gros début de match avec un pressing constant sur les milieux de terrain parisiens. Porté vers l'avant, il était présent dans la surface pour pousser au fond des filets le ballon repoussé par Sirigu (11e). Peu à peu, à l'instar de ses partenaires, il a baissé de ton et a beaucoup trop subi. Remplacé par Saez (65e), peu en vue malgré une belle combativité.

  • Cohade (7) : de loin le meilleur Valenciennois. Impeccable dans ses transmissions, il était le métronome de son équipe. Un métronome réglé sur tempo rapide durant un premier quart d'heure parfaitement mené, plus lent ensuite mais avec très peu de déchets. Son but superbe sur coup-franc (80e) a relancé le suspense en fin de rencontre.

  • Danic (5,5) : il a beaucoup tenté, chercher sans cesse à déstabiliser l'arrière-garde parisienne. Il a souvent réussi mais il a manqué de précision dans le dernier geste, aussi bien les centres que les frappes.

  • Kadir (4) : le moins en vue de l'attaque valenciennoise. Il n'a pas souvent pris le dessus sur Maxwell, pourtant mal chaussé, et n'a délivré au final aucun centre dangereux. Malin, il a failli convertir en but une mauvaise passe en retrait du même Maxwell vers Sirigu (53e). Sa seule action du match... Il aurait également pu aider un peu plus Mater derrière lui, débordé par Ménez, Matuidi et Maxwell. Remplacé par Dossevi (72e), qui a amené un peu de folie, sans plus.

  • Aboubakar (5) : son premier quart d'heure sauve son match. Mais quel quart d'heure ! Un but superbe après avoir dominé Camara dans un duel aérien et eu un soupçon de réussite avec sa frappe déviée par Alex (8e). Quatre minutes plus tard, il se débarrassait facilement de Camara et Maxwell et sa frappe, repoussée par Sirigu, profitait à Gomis. Ensuite ? Plus rien, et surtout aucune différence effectuée balle au pied.

PSG :

  • Sirigu (5): sur les deux seules actions de VA, l’Italien n’a pas été irréprochable. Trop décalé sur sa ligne, il encaisse sans broncher le premier but avant de mal renvoyer un d’Aboubakar sur un Gomis vigilent sur le second but Nordiste. L’ex-Palermitain sauve néanmoins son équipe à deux reprises (53e, 69e). Malheureusement pour lui, il ne peut rien faire sur le troisième but valenciennois (80e)

  • Jallet (6): s’il a quelques fois eu des problèmes de crampons, le capitaine parisien s’est tout de même distingué en muselant Danic au fil des minutes, tout en multipliant les montées.

  • Camara (5) : fautif sur le premier but encaissé par son équipe, il a ensuite affiché un visage plus serein. La faute sans doute à une attaque valenciennoise presque inexistante.

  • Alex (6) : même s’il détourne le tir d’Aboubakar sur l’ouverture du score de VA (8e), le Brésilien n’a rien à se reprocher ensuite. Incisif dans ses duels, il a très vite le dessus de son vis-à-vis dans tous les domaines. Il s’est même permis de venir tenter sa chance sur coup franc.

  • Maxwell (6) : auteur du buteur égalisateur, son premier but avec le PSG, le Brésilien a cependant connu quelques trous au niveau défensifs, notamment sur l’ouverture du score adverse.

  • Motta (5) : positionné très bas, il a été très discret durant cette partie, peu présent dans la construction du jeu offensif.

  • Sissoko (5,5 : invisible lors des vingt premières minutes jeu, le Malien a montré plus d’engagement en récupérant proprement un grand nombre de ballons. Remplacé par Bodmer (78e).

  • Matuidi (6) : très actif, il a souvent tenté de remonter le cuir malgré un bloc parisien placé bas. Récompensé d’un but sur un service de Pastore (45e), il n’a pas chômé.

  • Pastore (7) : l’Argentin retrouve son niveau de début de saison. Bien en jambes, il a été plus combattif que d’habitude. Résultat : il a grappillé beaucoup de ballons. Offensivement, ç’a été un régal. Passeur décisif sur le troisième but parisien, il a été à l’origine du quatrième au terme d’un mouvement génial. Bon dans la conservation du cuir.

  • Nenê (8) : voir ci-dessus.

  • Ménez (8) : annoncé incertain pour cette rencontre, l’ex-Giallorosso était bien là. En perpétuel mouvement, il a maltraité les défenseurs adverses par ses accélérations. Un énorme travail de fond récompensé par une passe décisive (15e), un but (53e) ainsi qu’un coup franc très dangereux (33e). Remplacé par Gameiro (74e)., qui a raté une belle occasion d'aggraver la marque.

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