PSG : faut-il encore croire en Gregory van der Wiel ?

Dominateur durant une large partie de la rencontre, le Paris SG n'a pas su s'imposer sur la pelouse de l'AS Monaco (0-0, 27e journée de Ligue 1). De cette rencontre, on retiendra l'incapacité des hommes de Laurent Blanc à prendre la tête du championnat lorsqu'ils en ont l'occasion, leur propension à enchaîner les matches nuls (11 depuis le début de l'exercice), le retour au premier plan confirmé du capitaine Thiago Silva, la solidité de Marquinhos, la fiabilité de David Luiz au poste de n° 6 ou encore l'inefficacité chronique d'Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi. On a aura aussi et surtout souligné la prestation ratée de Gregory van der Wiel. Malgré ses appels, ses partenaires préfèrent passer par la gauche, où Maxwell apporte plus de garanties. Il faut dire que les rares fois où il a été servi, le défenseur, recruté pour 5 M€ à l'Ajax Amsterdam à l'été 2012, n'a pas produit grand-chose, ratant notamment un centre alors qu'il pouvait prendre tout son temps (68e). Une performance inquiétante puisqu'elle s'inscrit dans une saison globalement très moyenne.

L'international néerlandais (41 sélections) de 27 ans, freiné par plusieurs pépins physiques, a disputé 17 rencontres de L1 (2 passes décisives) et 7 matches de Ligue des Champions (2 offrandes là aussi). Des statistiques dans le même tempo que lors du dernier exercice (3 passes décisives en L1 et 4 en C1 en 2013/14). Seulement, l'impression est tout autre. Il semblait en progrès en 2013/14 après une première saison délicate marquée par la concurrence féroce avec Christophe Jallet et des déclarations maladroites au sujet des jeunes footballeurs français. Il profitait des appels d'un Zlatan Ibrahimovic en feu. « Je profite des espaces que j’ai devant moi. Mes qualités de course et de centre me permettent ensuite de réaliser de bonnes performances. En ce moment, cela sourit et cela profite à toute l’équipe. Avec Zlatan, ça marche bien. Je sais exactement ce qu’il veut et où je dois lui mettre le ballon. Il faut le donner juste devant le but à ras de terre. Je sais qu’il fera alors le geste juste pour marquer », confiait-il au Parisien. Une montée en puissance qui rassurait son représentant Mino Raiola.

Des remplaçants déjà dans le viseur ?

«  C’était une question de temps. Pour la première fois, en 2012, il quittait sa ville natale et son club de toujours. Il lui fallait un temps d’adaptation, jouer plus régulièrement et afficher la bonne condition physique qu’il a en ce moment. (…) Gregory est le meilleur latéral droit d’Europe », déclarait celui qui gère aussi les intérêts de Maxwell, Blaise Matuidi et Zlatan Ibrahimovic au PSG. En novembre, ce dernier expliquait même à L’Équipe que des discussions étaient en cours pour une prolongation de contrat du natif d'Amsterdam, actuellement lié avec les Rouge-et-Bleu jusqu'en juin 2016. Seulement, aujourd'hui, cette période semble bien loin. Le Batave paraît stagner et peine à convaincre dans son couloir droit. Marquinhos, aligné à ce poste quelques fois au cœur de l'hiver, a davantage marqué les esprits que le n° 23, qui donne l'impression d'être clairement en manque de confiance. La question se pose forcément : van der Wiel est-il l'homme de la situation à droite pour un PSG désireux de remporter dans un avenir proche la Ligue des Champions ?

Au vu de sa copie à Monaco, on peut en douter. La direction parisienne elle aussi est en proie au doute. Ces derniers mois, de nombreux joueurs ont été associés à un transfert vers la Ville lumière : Daniel Alves (31 ans, en fin de contrat en juin avec le FC Barcelone et qui retrouverait ses nombreux compatriotes et partenaires en Seleção), Lukasz Piszczek (29 ans, sous contrat jusqu'en juin 2019 avec le Borussia Dortmund), Ignazio Abate (28 ans, autre protégé de Mino Raiola, qui était dernièrement en négociation avec l'AC Milan pour rempiler), Matteo Darmian (25 ans, international italien qui brille au Torino) ou encore Ricardo van Rhijn (23 ans, considéré à l'Ajax Amsterdam comme le successeur naturel de... van der Wiel !). Avec les contraintes liées au fair-play financier, les pensionnaires du Parc des Princes n'auront pas le droit à l'erreur s'ils souhaitent recruter, d'autant qu'ils devront également lever l'option d'achat obligatoire incluse dans le prêt de Serge Aurier (22 ans), négociée avec Toulouse l'été dernier. Au PSG de trancher.