Chris Gadi espère revenir à l'OM pour casser la baraque

La formation. Face à la crise économique, l'Olympique de Marseille a décidé de se pencher davantage sur ce secteur souvent délaissé. Cette saison, Élie Baup n'a ainsi pas hésité à donner leur chance à Baptiste Aloé, Rafidine Abdullah, Billel Omrani ou encore Larry Azouni. Chris Gadi, qui fait lui aussi partie de la même génération, a lui préféré quitter le nid sous forme de prêt, du côté de Boulogne-sur-Mer (5 réalisations en 16 apparitions en National).

«Ça me fait un bien fou. En six mois, j'ai joué plus de matches que sur toute la saison dernière ! Tu te sens important, on ne te néglige pas. Ne pas jouer te fait perdre tes repères. Tu en oublies même ce que tu dois faire, tu es toujours dans l'hésitation», a-t-il confié à La Provence avant de poursuivre. «C'est encore plus le cas à l'OM : déjà que tu ne joues pas beaucoup, tu es de suite sous le feu des projecteurs dès lors qu'on t'utilise. Et il faut être performant. Marseille réclame ça, mais c'est le plus dur à gérer», a-t-il expliqué.

C'est pourquoi il a décidé de reculer pour mieux sauter. «L'expérience d'aller en prêt au niveau inférieur me montre que, dans la vie, si tu veux quelque chose, il faut aller le chercher. Ce n'est pas en attendant
que cela va arriver», a-t-il indiqué, lui qui regrette son impatience passée. «Aujourd'hui, je pense par exemple que le fait que Didier Deschamps m'ait viré du groupe l'an dernier est la meilleure chose qui me soit arrivée. Ça m'a permis de me remettre en question», a-t-il reconnu avant de poursuivre.

«Quand tu sors du centre de formation, tu vois la façon dont les pros évoluent, leur train de vie. Et tu te crois inconsciemment à leur place, alors que tu es encore très loin de leur niveau. C'est ce que j'essaie de garder en tête, en me disant qu'il faut bosser encore et toujours», a-t-il avoué. Désormais apaisé et droit dans ses bottes, l'attaquant espère pouvoir atteindre son objectif n° 1 à l'issue de la saison. «Revenir à Marseille plus fort».