Entretien avec… Romain Sartre : « L’OL ? Un très bon centre de formation et de bons éducateurs »

Par Khaled Karouri
7 min.
Romain Sartre @Maxppp

Formé à l'OL, Romain Sartre évolue désormais en Ligue 2, sous les couleurs de Tours. Pour Foot Mercato, le défenseur fait le point sur son parcours, revenant notamment sur ses séjours lyonnais et lensois, et évoque ses ambitions avec le club tourangeau.

**Foot Mercato : Tout d'abord Romain, comment allez-vous ?

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Romain Sartre :** Ça va, tout va bien merci.

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**FM : Vous évoluez à Tours. Comment ça se passe pour vous dans cette équipe ?

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RS :** Je suis arrivé l'année dernière à Tours, je n'avais pas beaucoup joué parce que j'ai eu une blessure qui a été un peu longue à guérir. Mais bon, j'ai quand même pu jouer les deux derniers mois de la compétition. Cette année, j'ai repris normalement et pour le moment ça va, je retrouve le rythme de la compétition.

**FM : Par rapport à l'année dernière, vous êtes épargné par les blessures. Une sacrée satisfaction...

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RS :** Oui, c'est clair. J'ai été habitué à faire ses saisons pleines, j'ai rarement été blessé. L'an passé, j'ai vraiment galéré avec une blessure, ça arrive, ça fait partie d'une carrière. Maintenant, j'espère que c'est derrière moi. Je peux enchaîner, c'est le plus important pour retrouver le rythme parce qu'avec une grosse coupure de 4 mois, c'est dur de retrouver le rythme et la pleine possession de ses moyens physiques.

**FM : Comment avez-vous vécu cette période loin des terrains, on sait que pour tout footballeur c'est un moment compliqué à gérer...

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RS :** Oui, ça a vraiment été difficile. Mais il y a vraiment une super équipe ici, un super groupe, et je ne me suis vraiment pas senti à l'écart malgré ma blessure et même si ça a été long. Il y a eu des moments difficiles, mais on m'a bien aidé. En plus je venais d'arriver au club, donc ce n'était pas facile. Ils m'ont vraiment très bien accepté, j'ai été bien intégré. C'était important pour moi. C'était compliqué mais ça m'a rendu beaucoup plus fort.

**FM : Tours est actuellement cinquième de Ligue 2, un excellent début de saison...

RS :** Pour l'instant, on est bien parti. On a perdu au Havre vendredi. Mais il y a parfois des défaites négatives et d'autres où on peut retenir pas mal de positif, et dans celle-là il y a eu du fond de jeu, de la qualité. Maintenant, en Ligue 2, ce qui prime c'est l'efficacité. On l'a été dans les premiers matches, pas vendredi. Mais bon, sur la continuité, si on corrige nos petites erreurs, ça peut porter ses fruits.

**FM : Que pourriez-vous nous dire sur ce club qui, en quelques années, est devenu une valeur sûre de la Ligue 2, capable peut-être d'accéder à l'élite ?

RS :** C'est un club qui est récent pour cette division. Il y a 4-5 ans ils étaient à l'échelon inférieur, c'est donc un club novice à ce niveau. Mais c'est un club qui se structure. Depuis l'année dernière, on a un tout nouveau centre d'entraînement qui est vraiment très fonctionnel, digne d'une Ligue 1. Le stade est en travaux, on nous refait une tribune. Il y a donc une évolution, et nous ce qu'on veut c'est écrire l'histoire du club. De bons joueurs sont venus dernièrement, avec une cellule de recrutement assez compétitive. L'objectif, à terme, c'est d'amener le club au plus haut niveau, mais il faut y aller par étape. Le club se structure par ses bases, et ça c'est le plus important. On a hâte de découvrir le niveau au-dessus.

**FM : La Ligue 2 est homogène. Pensez-vous que cela peut jouer en faveur de Tours pour une éventuelle montée ?

RS :** Cet objectif n'est pas annoncé. Après, on est tous compétiteurs et on a tous envie de gagner le plus de matches possibles et d'aller en première division. Mais ça va être très compliqué. C'est comme l'année dernière, ça va être très homogène. Surtout que les grosses cylindrées ont du mal à se mettre en route. Pour l'instant, on est bien placé. On a pour objectif de gagner le prochain match, on ne se projette pas trop pour l'instant. Mais c'est sûr que si on a l'occasion d'accrocher les trois premières places, on ne va pas se gêner ! Ça, c'est sûr.

**FM : Comme vous le dites, les grosses cylindrées ont du mal. Comment l'expliquez-vous ?

RS :** Tout simplement le fait que ce soit des clubs qui ont des joueurs qui ont joué des coupes d'Europe, le fait que ce soit des clubs qui ont des structures pour jouer la Coupe d'Europe, pour Monaco ou Lens. Ils se retrouvent en deuxième division, et ce n'est pas facile à faire accepter à tout le monde. Mettre un effectif en place, quand il y a autant de changements, c'est compliqué.

Retour sur son parcours

**FM : Vous avez été formé à l'Olympique Lyonnais. Que retenez-vous de vos années lyonnaises ?

RS :** Beaucoup de souvenirs, que ce soit en jeunes ou chez les pros. Chez les jeunes, il y a eu pas mal de titres, avec souvent de grosses équipes, une très bonne formation avec de très bons éducateurs. Et puis après chez les pros, c'est tout la période des premiers titres de Lyon, la Coupe de la Ligue, le premier championnat, le deuxième championnat, avec de très grands entraîneurs et surtout de très grands joueurs. C'est surtout ça qu'on retient.

**FM : Vous qui avez vécu la montée en puissance de l'OL de l'intérieur, sentiez-vous que le club allait devenir le rouleau-compresseur que l'on a connu ?

RS :** Dire oui maintenant, c'est un peu facile. Mais on sentait qu'une très grande force se dégageait de ce club. Le club est monté petit à petit, sur plusieurs années. Il y a d'abord eu une deuxième place et la Coupe de la Ligue, et ensuite les titres en championnat. Le président est quelqu'un de très intelligent, il a su construire son club. Après, dire que ça allait durer aussi longtemps, c'est facile à dire maintenant. Mais on savait que ça serait très régulier au très haut niveau.

**FM : Et puis en tant que jeune défenseur central, côtoyer des Edmilson, Patrick Müller ou bien encore Claudio Caçapa, cela doit grandement aider à progresser...

RS :** Ah oui ! C'était génial. Maintenant que j'ai un peu plus de bouteille, j'essaye de transmettre ce que eux m'ont transmis quand j'étais plus jeune. C'est sûr qu'on apprend. Alors certes, c'est dur de gagner sa place et de jouer, mais au niveau des conseils qu'ils peuvent nous donner pour le métier, c'est extraordinaire.

**FM : Autre passage marquant, votre séjour à Lens. Une aventure qui a bien commencé, avant de se terminer assez bizarrement...

RS :** Oui, c'est exactement ça. Ça avait bien commencé avec une saison pleine en Ligue 2, on monte, on est champion, on finit meilleure défense. Et puis l'année d'après, ça a été très compliqué. C'est comme ça, ça arrive. Dans la vie d'un footeux, ce n'est pas toujours tout rose. Après, je ne suis pas parti en mauvais termes, pas du tout. Mais bon, c'est sûr que je n'ai pas aimé la façon dont j'ai été traité. Mais c'est comme ça, ça fait partie de la vie d'un club.

**FM : De l'extérieur, de nombreux choix ont semblé incohérents, dans le même temps pas mal de joueurs ont été mis à l'écart pendant de longues périodes. Quelle était l'atmosphère dans le club ?

RS :** C'était pesant. Même durant l'année de la montée, où on gagnait des matches, où on était tout le temps premier. Mais dès qu'on faisait un nul ou une défaite, ça y est c'était la crise ! Quand on est monté et qu'on était sûr d'être champion, ce n'est pas pour autant qu'il y a eu des réunions, que l'on s'est félicité... Pour eux, c'était la normalité. Alors qu'on se rend compte que ce n'est vraiment pas si facile que ça de remonter, et d'être champion. Même en tant que favori, ce n'est pas donné à tout le monde. C'est ça qui était dommage.

**FM : Et d'ailleurs, le club est actuellement à la peine dans cette Ligue 2...

RS :** Oui, c'est clair. Cette nouvelle descente leur a fait du mal. Il y a eu un fonctionnement qui n'était pas bon à un moment donné. Ils en ont payé les pots cassés une deuxième fois. Pour un club comme Lens, ça fait mal.

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