Les clubs de Ligue 2 n'ont que très modérément apprécié les propos tenus par Jean-Michel Aulas à propos de la répartition des ressources dans le football français. Dans un courrier, de nombreux présidents ont ainsi tenu à recadrer leur homologue lyonnais.
Jean-Michel Aulas a des idées pleins la tête. Ne se contentant pas d'être à la tête de l'OL, le président rhodanien aime endosser le rôle de visionnaire, ayant des idées pour relancer le football français dans sa globalité. Dans une récente interview à News Tank, le dirigeant évoquait ainsi la question du système de répartition des ressources avec, dans son viseur, les clubs de Ligue 2 : « Comme ils décident et comme ils élargissent le gâteau, ils peuvent redonner beaucoup plus à ceux qui ne sont pas dans l’élite, mais qui touchent beaucoup d’argent parce que l’élite est performante. Il faut financer l’élite pour redonner après à la Ligue 2 et aux clubs relégués ».
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Comprenez, en d'autres termes, que cette L2 est « la deuxième division la plus riche du monde » mais aussi « la plus déficitaire », toujours selon les dires de JMA. Et, vous vous en doutez, cette sortie a eu le don d'agacer sérieusement les formations engagées dans l'antichambre de l'élite du football français. Loin d'apprécier les propos tenus par l'homme fort de l'OL, nombreux ont été les présidents de L2 à manifester leur mécontentement. Par le biais d'une lettre adressée à tous leurs homologues, Claude Michy (Clermont), Alain Orsoni (Ajaccio), Saïd Chabane (Angers), Bertrand Desplat (Guingamp), Francis Collado (Istres), et Jean-Pierre Caillot (Reims) ont ainsi tapé du poing sur la table, comme le prouvent les passages publiés ce jour dans les colonnes de L’Équipe :
« Les masques sont tombés et le débat s'oriente sur la remise en cause de la L2. Il s'agit de revoir son financement, pour ne pas dire de le supprimer ! Toutes les mesures proposées au nom d'un renforcement de la compétition ne visent qu'un seul but, remettre en cause la solidarité dans le partage du maigre gâteau qui ne doit revenir qu'à la Ligue 1 et de manière prioritaire, à une demi-douzaine de clubs présentés comme les grands clubs. Pour lutter contre la concurrence, il faudrait verser les 90 M€ de la L2 vers la L1 ? Empêtré dans une spirale de l'échec, on ne sait plus à quel saint se vouer hormis le seul qui ait désormais une valeur dans notre sport, le fric, le pognon, le business ». Ambiance...
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