Le RC Lens dévoile ses plans pour le mercato

Quinzième de Ligue 2 avec 21 unités, le Racing Club de Lens semble déjà bien largué pour jouer la montée en élite cette saison. Interrogé par France Football, Gervais Martel avait notamment expliqué cela par un mercato estival raté. «On s’est certainement trompé sur le volume du recrutement, la qualité de certains joueurs qui sont venus et qui n’ont pas réussi à prendre leur place dans l’équipe. On a recruté dix à douze joueurs, ce n’est quand même pas neutre avec des joueurs de nationalités différentes, un amalgame qui a été compliqué. À partir de là on rate complètement notre début de saison. Il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour comprendre ce qu’il s’est passé». Les Nordistes ne veulent donc pas reproduire les mêmes erreurs et comptent se rattraper durant ce mois de janvier.

Ce vendredi, Eric Roy, le manager sportif du RCL, s'est présenté en conférence de presse aux côtés d'Eric Sikora. L'occasion pour lui de définir les grandes lignes du marché hivernal des Sang et Or. Dans le sens des arrivées, Lens devrait se montrer actif. «On a ciblé quelques profils de joueurs comme des latéraux. On peut améliorer plusieurs postes. Mais pour cette période du mercato d'hiver, je pense à 2-3 postes.» Le nom de Brice Dja Djédjé, au fond du gouffre à Watford, a notamment été avancé au mois de décembre. En attaque, la piste menant à Jérémie Aliadière a été mentionnée. Si les pensionnaires du stade Bollaert devraient être très attentifs au marché, ils devront aussi gérer plusieurs dossiers chauds en interne. Éric Roy a expliqué que le RCL devrait dégraisser et que les jeunes formés au club sont au centre du projet. Ses propos sont relayés par le site maligue 2.

Des départs envisagés cet hiver

« On a fait le bilan avec Éric Sikora de l’effectif. Il est pléthorique. Dégraisser l’effectif, ce n’est pas pour dégraisser l’effectif. L’objectif est de se dire qu’on a une formation qui marche bien, qu’on a de jeunes joueurs. On veut leur donner de l’espace. C’est aussi dans ce cadre-là. Le petit Bianda commence à jouer par exemple. On aimerait qu’à l’avenir d’autres arrivent. Qui est mieux placé pour leur donner du temps de jeu que l’entraîneur qu’il est. Dans l’esprit, les jeunes joueurs, si on les forme, c’est pour qu’ils restent un, 2, 3 ans avec nous. L’objectif n’est pas de faire partir William Bianda après 4 matchs titulaires à Lens. Mais le football devient tellement fou. On a beaucoup de sollicitations par rapport à nos jeunes. » Mais il n'y a pas que les jeunes qui sont approchés. Des éléments comme John Bostock, courtisé par Angers et des clubs belges, sont potentiellement sur le départ.

« Pour les joueurs en fin de contrat. Cela a été très clair avec leurs agents. Il y a un mercato hivernal qui arrive. S’il y a des offres intéressantes pour nous et pour eux, on trouvera une solution. Il y a possibilité début février de parler avec ces garçons pour les prolonger. Je déplore cette situation-là. Je vais tenter de la gérer. Il est urgent d’attendre. Pour Cristian Lopez, on parlera de ce genre de chose une fois le mercato d’hiver terminé. Pour Bostock, pour Djiman. Ces joueurs peuvent déjà signer dans un club pour l’an prochain. On tirera donc des conséquences si les choses se passent. On n’est pas là pour valoriser des joueurs qui ne seront plus avec nous l’an prochain. Je considère que quand on est joueur professionnel, on signe un contrat avec le club, le club a beaucoup d’obligations envers le joueur. Ce n’est pas pour que le club essaye psychologiquement de l’atteindre en le mettant de côté. Ce n’est pas ma mentalité. Un joueur peut être à l’entraînement et ne pas être sélectionné le week-end. Mais il n’y a pas de raison de le mettre dans un loft. » Nicolas Douchez, lui, restera dans le groupe professionnel. Après s'être manqué l'été dernier, Lens veut réussir à tout prix son mercato d'hiver.