Mercato : quelles sont les bonnes affaires du côté des clubs relégués en L2 ?

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Corentin Jean pourrait être une belle cible pour un pensionnaire de L1 @Maxppp

Le malheur des uns fait le bonheur des autres disait Voltaire. Une citation qui prend tout son sens pour Nancy, Troyes et Brest, relégués en Ligue 2 la saison dernière. Pour ces trois clubs, relégation rime avec désertion. Une aubaine pour les écuries de L1 qui ont sous la main une réserve importante de joueurs bon marché. Gros plan.

Trente-huit journées pour être admis à rester en Ligue 1, voici l'objectif des vingt clubs évoluant parmi l'élite cette saison. Si des écuries comme Marseille ou Monaco ont réussi leur rentrée des classes, d'autres doivent encore revoir leur copie en L1. Un championnat auquel ne participent pas Brest, Troyes et Nancy, bonnets d'âne de l'exercice précédent. Trois cancres qui évoluent à présent en Ligue 2. D'ailleurs, plusieurs joueurs sont prêts à étudier d'autres options avant ce lundi 2 septembre 2013, date de la fin de ce marché des transferts estival. Pour les bons élèves restés ou montés en Ligue 1, cette filière représente une alternative intéressante sportivement mais surtout économiquement.

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Brest au coin des bonnes affaires

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Au dernier rang du classement en L1, le Stade Brestois est retourné au niveau inférieur après trois saisons en élite. Cinq joueurs sur les six partis ont quitté libres la troupe menée par Alex Dupont. Paul Baysse (25 ans), lui, s'en est allé poursuivre son apprentissage du côté de l'AS Saint-Etienne. Si financièrement l'affaire est bonne pour les Verts qui l'ont acheté 1 M€, sportivement elle ne l'est pas encore puisque le joueur sera éloigné des terrains durant six mois. Malgré tout, il y a encore de beaux coups à faire en Bretagne. Des joueurs expérimentés comme Bernard Mendy. Sous contrat jusqu'en 2014, sa valeur est fixée à 0,6 M€ par le site spécialisé Transfermarkt. Suivi par Valenciennes, Bruno Grougi voit aussi son contrat arriver à terme en 2014. Son prix est estimé à 1,5M€. Même montant pour Benoît Lesoimier.

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Auteur déjà de deux buts en trois matches cette saison, Jonathan Ayité lui peut être un second couteau intéressant disponible pour 0,8 M€. Enfin, sur le marché des gardiens Alexis Thébaux (28ans) représente une option bon marché. Sa valeur atteint 2,5 M€. Contacté par nos soins, le portier breton envisage toutes les possibilités : «Aujourd’hui, je me mets dans la tête que je reste à Brest. Ça me permet de travailler et de mettre en place des choses avec tous mes coéquipiers. Après, nous sommes encore en période de mercato et tout peut arriver du jour au lendemain et bien évidemment que j’aimerais jouer en Ligue 1 cette année. Mais si je remonte avec Brest, ça me fera revenir en Ligue 1 bien plus fort».

Troyes : des possibilités à examiner

Loin de figurer au tableau d'honneur de la Ligue 1, Troyes assiste à un exode de ses joueurs en cette période de mercato. Huit éléments ont quitté l'Aube dont Jérémie Bréchet (Bordeaux), Julien Faussurier (Sochaux), Yoann Thuram (Standard de Liège) ou encore Fabrice N'Sakala (Anderlecht). Et il y a encore des talents en stocks à l'image de la pépite de 18 ans Corentin Jean. Si sa valeur est estimée à 0,5 M€, il était dans le viseur du LOSC séduit par le culot et le talent du joueur qui a marqué 4 buts en 17 apparitions la saison passée. Mais le jeune joueur a encore besoin de faire ses gammes à Troyes. «C'est clair dans ma tête. J'ai choisi de rester à Troyes encore une saison pour bien m'aguerrir physiquement encore. Je vais jouer, je vais avoir du temps de jeu donc je reste à Troyes. J'ai eu pas mal de sollicitations mais pour moi c'était clair depuis la fin de la saison». D'autres éléments pourraient intéresser des clubs en quête d'économies à l'image de Maxime Colin, Quentin Othon ou encore le Brésilien Rincon, passé par Manchester United durant sa jeunesse. Des joueurs dont la valeur est estimée à moins d'1 M€.

Nancy, la désertion comme punition

Parmi les trois malheureux descendus en L2, Nancy a déjà eu la preuve par dix que la relégation est synonyme de départs. Parmi les dix déserteurs, on retrouve notamment Djamel Bakar (Montpellier), Jordan Loties (Osasuna), Sébastien Puygrenier (Karabükspor), Salif Sané (Hanovre) ou Yohan Mollo (Saint-Etienne). Et la saignée pourrait ne pas s'arrêter là comme l'a confié le président lorrain Jacques Rousselot au site officiel du club : « «Quatre départs seraient nécessaires, mais je ne souhaite pas déstabiliser l’équipe. D’autant que nous aurons peu de solutions pour nous retourner. En cas de vente, on souhaite recruter un défenseur central et un attaquant. Des pistes existent, mais beaucoup se sont déjà éteintes comme celles menant à Fauvergue ou Hadji. On essaiera de la jouer malin avec peut-être des prêts».

Parmi les départs attendus, Benjamin Moukandjo, Lossémy Karaboué, ou encore Romain Grange, un temps annoncé à Lorient, peuvent représenter un achat de dernière minute intéressant pour les écuries de l'élite. Des joueurs dont la valeur oscille entre 1 et 3 M€. Avec ces exodes massifs, Nancy, Troyes et Brest ont déjà tiré des leçons de la relégation. Pour les clubs de Ligue 1, leur descente a du bon puisque l'équation est gagnante sur toute la ligne pour eux...

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