Arsenal-Cardiff : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Arsenal FC Nicklas Bendtner @Maxppp

Après la victoire de Manchester City en début d’après-midi, Arsenal devait l’emporter sur sa pelouse face à Cardiff pour reprendre la tête du championnat. Mission accomplie pour les Gunners, au bout de l'ennui grâce à deux buts tardifs (2-0).

Arsenal débutait son année 2014 sous pression, cet après-midi devant son public de l’Emirates Stadium. La faute à Manchester City, vainqueur quelques minutes plus tôt sur la pelouse de Swansea (3-2), et nouveau leader virtuel de Premier League. Les Gunners avaient besoin d’une victoire pour récupérer leur bien, face à une équipe de Cardiff qui jouait aujourd’hui sous les yeux d’Ole Gunnar Solskjær, qui devrait selon toute vraisemblance devenir le nouvel entraîneur des Blue Birds. A cause de la pression, de la pluie battante ou de l’absence de plusieurs cadres (Giroud, Özil), Arsenal a eu toutes les peines du monde à emballer la rencontre. Il aura fallu attendre la demi-heure de jeu pour voir les Gunners accélérer : à la sortie d’un exploit personnel de Cazorla, Walcott trouvait le petit filet extérieur de Marshall. Un exploit personnel, c’est d’ailleurs ce à quoi semblaient s’en remettre les locaux, et Wilshere l’avait bien compris. Le numéro 10 se démenait, mais sans succès. A la pause, le score était de 0-0 dans un match très fermé.

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Après la pause, même intentions, mais scénario différent. Incapable de ressortir proprement le ballon, Cardiff n’a guère inquiété des Gunners toujours aussi peu créatifs devant. Mais peu à peu, les locaux ont pris confiance et sont montés en intensité, à l’image d’un Jack Wilshere plein de vivacité. Le petit numéro 10 aurait même pu faire basculer la rencontre, mais sa frappe en angle fermé venait fracasser le poteau (64e), quelques minutes avant que Per Mertesacker ne prenne les choses en main avec deux coups de tête rageurs venus effleurer les montants de Marshall (67e, 69e). La défense de Cardiff n’y était plus du tout, et la panique s’emparait des visiteurs.

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Bendtner, entré en jeu à la place d’un Podolski fantomatique, manquait sa tête à quelques mètres du but (82e). Mais le Danois était finalement récompensé quelques minutes plus tard : suite à une tête de Sagna repoussée sur sa ligne par Marshall, Bendtner suivait parfaitement pour propulser le ballon au fond (88e). Un but salvateur pour les hommes d’Arsène Wenger, suivi d’un deuxième dans les arrêts de jeu, signé Walcott. Arsenal s’en tire bien avec trois points très importants dans une rencontre compliquée face à une équipe de Cardiff courageuse mais terriblement limitée. Son futur manager, Ole Gunnar Solskjaer, a du pain sur la planche. En revanche, Arsène Wenger pourra dormir sereinement, son équipe trônant fièrement en tête de la Premier League. Même si cet après-midi, il n’y avait pas de quoi fanfaronner.

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L'homme du match : Bendtner (non noté) : entré à la place de Podolski (65e) qui a montré ses limites à la pointe de l'attaque, le Danois s’est démené avec bien plus de réussite et marque le but décisif suite à un ballon relâché par le gardien (88e). Malheureusement pour lui, il se blesse suite à son but et cède sa place à Vermaelen (90e). Vingt-cinq minutes sur la pelouse lui auront suffi à faire basculer la rencontre.

Arsenal :

  • Szczesny (6) : il était compliqué de lui attribuer une note jusqu’à la 94e, moment auquel il effectué son premier arrêt de la rencontre, plein d’autorité.

  • Sagna (4,5) : a tenté de combiner avec Walcott mais a trop souvent manqué de précision. Ses centres ont également été loin d’être dangereux, son principal fait d’arme restant son coup franc à l’entrée de la surface totalement raté.

  • Mertesacker (5) : le jeu d’Arsenal étant porté vers l’attaque, il a souvent délaisser sa défense pour apporter offensivement. Il est d’ailleurs logiquement averti après avoir ceinturé un adversaire sur un contre potentiellement dangereux. Le géant Allemand aurait pu marquer de la tête à deux reprises (67e, 69e) mais a manqué d’efficacité.

  • Koscielny (5,5) : lui est resté sagement en défense pour compenser les montées de son partenaire de défense centrale. Il a réalisé quelques belles relances et a fait le faible travail défensif que lui a imposé Cardiff.

  • Monreal (5,5) : esseulé sur son côté gauche, il a peiné une bonne partie du match à faire la différence. C’est lui qui est par son centre parfait à l’origine du premier but d’Arsenal.

  • Flamini (4,5) : le travail défensif étant plus que limité cet après-midi, Flamini n’a que très peu œuvré au milieu de terrain des Gunners, son apport offensif étant au final assez faible. Remplacé par Rosicky (65e), auteur d'une belle ouverture en profondeur vers Walcott (69e) et qui globalement a fait beaucoup de bien aux siens par sa vitesse de jeu et sa qualité de passes longues.

  • Arteta (4,5) : très discret dans la construction du jeu, c’est sur ce genre de match où l’Espagnol n’arrive pas à faire la différence alors que son équipe domine totalement.

  • Wilshere (7) : le meilleur Gunner sur l’ensemble du match par ses ouvertures, dont celle pour Walcott à la 13e et quelles belles percées balle au pied (34e, 43e). C’est par une action individuelle qu’il a été le plus dangereux en s’infiltrant depuis son côté gauche dans la surface mais finit par trouver le poteau d’une belle frappe du droit (64e)

  • Walcott (6,5) : même s'il marque dans les arrêts de jeu (90e+2) d’un astucieux lob piqué, Walcott a déçu par son manque de précision dans la finition avec des frappes non cadrées (26e, 30e, 86e). Positionné sur le flanc droit mais repiquant souvent dans l’axe, il est le joueur qui aurait pu faire pencher la balance en faveur d’Arsenal beaucoup plus tôt. Ses centres n’ont également rien donné même si la qualité a parfois été au rendez-vous.

  • Cazorla (6) : est le Gunner à être entré le mieux dans le match avec un énorme déboulé sur le côté gauche avec plusieurs passements de jambe (30e), mais Walcott exploite mal l’offrande. Il s’est éteint petit à petit au fil du match, montrant par intermittence ses formidables capacités techniques.

  • Podolski (5) : seul en pointe de l’attaque, il a tenté de jouer en pivot à l’instar d’un Giroud mais ses qualités ne lui permettaient pas de tenir ce rôle. Il a tenté à plusieurs reprises avec notamment une frappe à la 53e détournée en corner par un défenseur adverse. Remplacé par Bendtner (65e) : voir ci-dessus.

Cardiff :

  • Marshall (5) : le portier aura passé une première période des plus tranquilles, grâce à la maladresse des Gunners dans le dernier geste. Seule intervention à signaler, une sortie aérienne propre sur corner, c’est dire. Plus en difficulté par la suite, il s’en est remis à ses montants pour tenir sa cage inviolée (64e, 68e). Dans les dernières minutes, il devra finalement s'incliner face à Bendtner (malgré une belle parade), puis Walcott. Averti pour gain de temps avant même l’heure de jeu.

  • McNaughton (5) : fébrile, le latéral a eu toutes les peines du monde à contenir un Cazorla particulièrement en jambes sur son côté. Même constat face à Wilshere. C’est d’ailleurs de lui qu’est venue la plus grosse occasion d’Arsenal.

  • Caulker (6) : le capitaine gallois a compensé une certaine fébrilité par un esprit de sacrifice sans faille, comme sur une frappe de Wilshere (34e). S’il a souvent semblé sur le point d’être dépassé à plusieurs reprises, il a réussi à sauver les meubles

  • Turner (6) : parfois mis en difficulté lorsque Walcott repiquait dans l’axe, le central est toutefois parvenu à tenir la baraque, à l’image d’une intervention salvatrice sur un ballon en profondeur à destination de Walcott. A l’image de son coéquipier de la charnière, sa combattivité aura fait la différence face à une équipe d’Arsenal à court d’imagination. Averti sévèrement (54e).

  • John (5) : bien aidé par le gros travail de repli de son compère de couloir Kim, John aura bien tenu son couloir face à Walcott et Sagna en première mi-temps. Pour preuve, c’est en repiquant dans l’axe que le numéro 14 des Gunners se sera montré le plus dangereux. Bien plus en difficulté après la pause, lorsque qu’Arsenal a accéléré : la majorité des occasions sont venues de son côté.

  • Whittingham (3,5) : en grande difficulté face à la vivacité de Wilshere et la présence physique de l’ensemble de l’entrejeu d’Arsenal, le milieu récupérateur anglais est passé à côté de son match. En difficulté à la récupération, il a aussi pêché dans la relance, empêchant son équipe d’inquiéter l’adversaire en contre.

  • Medel (3,5) : même constat que pour son compère du milieu de terrain. Medel n’a guère influé sur la rencontre et n’a jamais soulagé sa défense. Remplacé logiquement par Gunnarsson (61e).

  • Mutch (4) : transparent en première période dans une formation qui n’a existé que sur quelques contres, Mutch a souffert au cœur d’un entrejeu dominé par les Gunners. Même constat après la pause, très décevant. Remplacé par Cowie (67e).

  • Noone (5,5) : joueur le plus en jambes côté gallois, l’ailier a tenté de faire la différence en solo sur les quelques offensives de son équipe. S’il aura fait mal à Monreal, Noone n’aura jamais réglé la mire et ni ses frappes (42e) ni ses centres n’auront fait mouche.

  • Bo-Kyung Kim (5,5) : modèle de sérieux, le Coréen a très bien travaillé dans le replacement pour contrecarrer les montées de Bacary Sagna dans son couloir et ainsi soulager son arrière latéral. Offensivement bien moins en vue, c’est dommage.

  • Campbell (3) : a tenté d’imposer un duel physique à la charnière d’Arsenal. Compliqué, et voué à l’échec face à des joueurs comme Mertesacker et Koscielny. A part ça, il aura vécu une soirée très compliquée, avec aucune occasion à se mettre sous la dent. Remplacé par Maynard (80e).

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