« Tout le monde fait des erreurs. Il peut en faire et je sais que plus on vieillit, plus il est difficile de les accepter. L’équipe a du potentiel, mais il n’y a pas d’évaluation critique des erreurs. Il faut les reconnaître. Ce n’est que quand on admet ses erreurs qu’on peut s’en débarrasser ». Dans un entretien accordé à CNBC, Alisher Usmanov, actionnaire russe d'Arsenal, a ouvertement pointé du doigt la gestion du manager des Gunners Arsène Wenger. Le technicien alsacien, présent en conférence de presse, n'a pas pu éviter les questions au sujet de cette sortie surprenante.

«J'ai montré, au long de mes 18 années passées ici, que je pouvais écouter les critiques. Tout le monde a le droit d'avoir une opinion», a-t-il confié. S'il est resté droit dans ses bottes et élégant, l'entraîneur français n'a toutefois pas spécialement apprécié d'être remis en cause dans la presse et ne s'est pas fait priver pour le faire savoir. «Nous devons afficher de la solidarité. Quand nous avons quelque chose à nous dire, nous devrions le faire face à face. Nous n'avons pas besoin des journaux», a-t-il indiqué. À bon entendeur...

Droit dans ses bottes, il ne lâche rien mais...

Malgré ces reproches venus de l'intérieur, le coach londonien refuse de voir tout en noir, et ce, malgré les résultats très décevants (avec 17 points en 12 journées, Arsenal n'est que 8e de Premier League, à 15 longueurs du leader Chelsea) et les blessures en cascade (Jack Wilshere est venu s'ajouter à la longue liste des absents de marque). «Je crois en ce que je fais et je crois en mes joueurs, en leurs qualités et en leur état d'esprit. Il y a une très forte envie dans le groupe et au sein du club. Nous allons faire une très grosse saison», a-t-il conclu, sûr de lui.

Refuse-t-il de voir la vérité en face ou a-t-il des raisons cachées d'être optimiste ? Arsène Wenger joue en tout cas très gros, et ce, dès ce mercredi, à l'Emirates, contre le Borussia Dortmund (5e journée de Ligue des Champions). La presse anglaise commence déjà à imaginer son départ en fin ou en cours de saison, avec un nom lancé en l'air pour sa succession : celui de Pep Guardiola, actuel entraîneur du Bayern Munich, qui n'a jamais caché son souhait d'exercer un jour en Premier League.