Rémy Cabella assume le choix Newcastle

Sur la lancée d'une Coupe du Monde durant laquelle il avait grandi au sein du groupe France, Rémy Cabella (24 ans) décidait de s'engager avec Newcastle. Le milieu offensif pensait que la large colonie française présente chez les Magpies et le style de jeu pratiqué en Angleterre allaient lui permettre d'exploser définitivement. Seulement, depuis, l'heure est plutôt à la déception. S'il a joué 20 matches en Premier League, l'ancien Montpelliérain peine à convaincre. Dans le Midi-Libre, il est resté optimiste. «Je me régale. Chaque match est intense de la première à la dernière minute. Moi qui arrive de Montpellier, il faut un temps d'adaptation J'ai vécu quelques mois un peu difficiles sur le banc ou sur le terrain. Je découvrais un nouveau championnat, de nouveaux joueurs. Je me sens beaucoup mieux, je joue mon jeu comme je le sens», a-t-il expliqué.

Toujours est-il qu'il lui manque toujours ce petit but qui lancerait définitivement sa saison et atténuerait les critiques. «Je l'attends mais il ne faut pas que ce soit une obsession, que j'en oublie le fondamental. S'il faut faire la passe, je la ferai. Je ne suis pas obnubilé par le but mais c'est vrai que je l'attends», a-t-il confié, sûr de lui. Le natif d'Ajaccio reste persuadé qu'il a fait le bon choix en traversant la Manche l'été dernier. «Pas du tout. Regretter, non. Le choix, je l'ai fait, je l'assume et je ne le regrette pas. On apprend dans la difficulté. C'est pas parce qu'on ne joue pas ou peu qu'il faut se dire : "Allez, maintenant je m'en vais". C'est trop facile. (...) À Montpellier, je me suis fait petit à petit. Quand j'ai commencé en “pro“, ça a été difficile. Il m'a fallu 2 ou 3 ans pour être un cadre et me sentir bien. Ici, j'arrive avec de nouveaux joueurs, il faut recréer quelque chose», a-t-il lancé.

Droit dans ses bottes, l'international tricolore (4 sélections), qui suit toujours la L1 et les prestations du MHSC, entend donc persévérer pour s'imposer, sur la durée, dans les rangs anglais. Quitte à ce que ce choix lui coûte une participation à l'Euro 2016, en France ? Il est prêt à prendre le risque. «Pour être à l'Euro, il faut être titulaire et performant en club. Je suis venu ici pour ça, connaître autre chose, m'endurcir. Le jour où je compléterai mes lacunes, je serai meilleur et je retournerai en équipe de France», a-t-il lâché, expliquant qu'il n'avait pas eu de discussion profonde avec Didier Deschamps qui «n'a pas que ça à faire». Rémy Cabella reste persuadé que rejoindre Newcastle était le bon choix. À lui désormais de briller pour convaincre les sceptiques.