Rémy Cabella raconte ses débuts compliqués à Newcastle

C'est sur la rubrique remplaçants qu'il fallait se pencher ces derniers temps pour trouver la trace de Rémy Cabella (24 ans) dans les matches de Newcastle. L'ancien Montpelliérain, arrivé cet été chez les Magpies pour plus de 12,5 M€, a en effet débuté les trois dernières rencontres sur le banc de touche. Un apprentissage nécessaire «pour comprendre ce qu'est la Premier League», justifiait son manager Alan Pardew. Auteur de débuts hésitants, le milieu offensif, huit apparitions au total en championnat, a compris le choix de son coach, comme il l'a expliqué à L’Équipe. «C'est logique. Le coach m'a fait débuter les deux premiers mois, mais je n'ai pas marqué ni fait de passe décisive. Le fait de me mettre sur le banc, et même de ne pas me faire jouer du tout à Swansea (2-2), m'a touché dans ma fierté. Mais je n'ai pas lâché, j'ai travaillé davantage encore», a-t-il confié.

Un travail qui a payé puisqu'après son entrée en jeu contre Tottenham (2-1), il a offert une passe décisive à l'Espagnol Ayoze Pérez. «Il m'a fait confiance en seconde période. C'était ma première passe décisive. C'est bien pour la confiance», a-t-il savouré. L'international tricolore (4 sélections) ne s'inquiète pas. Même s'il aurait aimé connaître des débuts meilleurs, il sait ce qu'il a à faire et demande juste un peu de temps. «Alan Pardew veut que je sois décisif, que je marque des buts. Pour l'instant, je ne l'ai pas fait. C'est pour ça que je ne joue pas. Aujourd'hui, je ne pense qu'à ça : marquer. (...) Moi j'ai zéro pression ! Ça ne sert à rien. Je suis là pour jouer au football, c'est le plus beau métier. C'est ce qui me fait du bien. Et l'Angleterre, je kiffe. C'est vraiment un autre univers. Je me régale», a-t-il lancé, surpris par l'intensité des débats.

«C'est un nouveau challenge dans un nouveau championnat, donc, forcément, il y a un temps d'adaptation. Le rythme et l'intensité m'ont surpris. Pendant quatre-vingt-dix minutes, ça attaque, ça défend, l'arbitre ne siffle pas beaucoup. Il faut s'y faire. C'est normal. C'est nouveau. (...) Même après quarante-cinq minutes, on est mort ! (...) Je n'ai pas eu non plus la préparation qu'il fallait», a-t-il expliqué. Du coup, il s'échine encore plus aux entraînements. «Donc, je dois travailler deux fois plus et je rattrape petit à petit. (...) L'Angleterre, c'est vraiment intense. Faire de la muscu, c'est obligatoire : le bas du corps et le haut pour tenir les chocs. (...) Après, l'idée, ce n'est pas de gonfler comme un malade, mais de tenir sur ses jambes et tomber le moins possible. (...) C'est un travail personnel, j'ai senti que j'en avais besoin», a-t-il conclu. Réussir est à ce prix. À Rémy Cabella de jouer.