Chelsea : comment Maurizio Sarri a posé sa patte sur la Premier League

L’été a été long et tortueux à Londres du côté de Chelsea. Au début de la période estivale, on ne savait pas vraiment ce qui allait se passer. Antonio Conte, critiqué pour ses méthodes et des résultats, malgré un titre l’année d’avant et une FA Cup en 2018, jugés assez décevants, n’était plus très sûr de s’asseoir sur le banc des Blues une saison de plus. Dès lors, les rumeurs ont fait leur chemin, fragilisant quelque peu la reprise de l’entraînement.

Tout d’abord Maurizio Sarri était dans le viseur de Roman Abramovich sauf que le boss du Napoli, Aurelio De Laurentiis, n’allait pas le laisser filer sans le paiement de sa clause. On a ensuite perdu de vu le Napolitain et les regards se sont concentrés vers Laurent Blanc, l’ancien coach du Paris Saint-Germain. Finalement, c’est bien le natif de Naples qui allait prendre les rênes de l’équipe qualifiée pour la prochaine Ligue Europa et non la Ligue des Champions.

Jorginho l’homme clé

Dans la foulée, le technicien italien devait gérer d’autres dossiers chauds. Les premiers concernaient le marché des transferts bien entendu. Et surtout le sens des départs. D’un côté, Thibaut Courtois et Eden Hazard étaient convoités par le Real Madrid (le portier international belge y est allé) et Willian, lui, était pisté par le club ennemi, le FC Barcelone. Les deux premières recrues étaient donc deux joueurs déjà en place. Ensuite, pour mettre en place son jeu, il lui fallait une pointe basse du milieu de terrain.

Sarri a donc regardé ce qu’il connaissait et en direction de son ancien club. C’est ainsi que Jorginho a débarqué en Grande-Bretagne. Pour mettre en place le « Sarriball », sa méthode de jeu alliant possession et verticalité, Sarri avait besoin d’un meneur de jeu très reculé à la qualité de passe très importante pour effectuer les premières relances et donc premières transitions sur le pré. Avec Jorginho, Sarri était sûr de son fait, puisque l’international italien frôle les 89% de passes réussies.

Ainsi, c’est avec ce système, et un N’Golo Kanté qui se projette plus, que Maurizio Sarri a commencé sa carrière anglaise. Et, visiblement, cela fonctionne plutôt bien puisque les débuts sont convaincants. Les Blues ont remporté leurs quatre rencontres et ils sont donc co-leaders (en compagnie de Liverpool) avec douze points et en ayant déjà rencontré Arsenal. Avec une possession de balle conséquente (oscillant sur les quatre premières journées entre 60 et 80%), Chelsea présente donc mieux et, surtout, un style de jeu qui semble parfaitement convenir à sa star, Eden Hazard. Gageons, pour le spectacle que cela continue ainsi !