Chelsea : la déroutante réponse de Mourinho

C'est une défaite de plus, la sixième depuis le début de la saison en Premier League, qui fait mal. Opposé à Liverpool ce samedi après-midi, Chelsea a pris l'eau après avoir pourtant ouvert la marque (1-3). Le champion d'Angleterre en titre n'est plus que l'ombre de lui-même, et le rouleau-compresseur indestructible de l'exercice dernier apparaît à présent comme un véhicule en fin de vie. Et si un mécanicien pourrait bien régler tout cela, José Mourinho ne semble plus disposer des bons ustensiles dans sa boîte à outils, incapable de relancer une équipe à la dérive.

Le vigoureux technicien semble d'ailleurs quelque peu perdu, comme l'illustrent ses propos à la sortie de la rencontre, lui qui n'a plus les mots pour prendre la pression sur ses épaules. Car s'il a démarré fort en attaquant le corps arbitral, il s'est ensuite éteint au fil des minutes : « À la prochaine conférence de presse, j'apporterai des lunettes pour que vous puissiez mieux voir les matches. Je ne peux pas parler du match, parce que si j'en parle, je vais avoir des problèmes (avec la FA). Je peux juste dire que mes joueurs ont été très bons. Les joueurs ont tout essayé, ça s'est senti dans leur attitude. Ils avaient envie, c'était du 50/50. Je vais vous dire qu'il n'y a pas eu énormément de performances individuelles en-deçà, peut-être deux joueurs en-dessous. Certains de mes joueurs sont vraiment abattus, ils n'ont pas le respect qu'ils méritent ».

Et si le Special One a une fois de plus tenté de prendre la défense de ses hommes, les questions se sont évidemment déplacées sur son cas personnel, alors que son avenir semble s'écrire en pointillés du côté de Stamford Bridge, puisqu'il se murmure que Carlo Ancelotti, Diego Simeone, Pep Guardiola, ou bien encore Guus Hiddink pourraient lui succéder : « Moi, inquiet ? De quoi ? Mon avenir ? Non. Je vais rentrer chez moi, je vais retrouver une famille peinée. Je vais regarder un peu de rugby, et couper un peu. Je n'ai rien à dire de plus, je suis désolé ». Si même José Mourinho n'a plus les mots...