Crystal Palace s'enflamme pour la renaissance de Cabaye

Par Alexis Pereira
3 min.
Crystal Palace Yohan Cabaye @Maxppp

Yohan Cabaye affiche une forme extraordinaire en ce début de saison avec Crystal Palace. Un joli rebond après une expérience compliquée au Paris SG.

Une véritable renaissance. En retrouvant l'air de la Premier League, Yohan Cabaye (29 ans) a oublié son spleen parisien. Et Crystal Palace n'a pas franchement à s'en plaindre ! Ce week-end encore, le milieu de terrain a été l'un des hommes clés de la victoire des Eagles sur West Bromwich Albion (2-0, 8e journée de PL), avec un centre décisif pour Yannick Bolasie et un penalty transformé en fin de match. Au sortir de la rencontre, en conférence de presse, son manager Alan Pardew n'a évidemment pas tari d'éloges à son égard. «Il est l'un des meilleurs joueurs que j'ai eus sous mes ordres, en termes de confiance et de contrôle d'un match», a-t-il apprécié, relayé par le Daily Mail, avant de poursuivre.

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«Il sent ce qu'il faut faire au bon moment et c'est très important pour un manager d'avoir un talent comme lui. Je suis sûr que Ferguson pouvait regarder Roy Keane et qu'alors, il savait quand accélérer le rythme ou gérer. C'est très important d'avoir un lieutenant. Quelqu'un comme Yohan a la capacité technique à dicter le rythme d'un match et peu de joueurs peuvent le faire», a-t-il lâché, lui qui connaît bien le natif de Tourcoing, pour l'avoir coaché à Newcastle (2011-janvier 2014). Le technicien s'est félicité d'avoir pu finaliser le transfert de l'international tricolore (40 sélections, 3 buts) cet été, après des négociations «difficiles, très difficiles avec le Paris SG».

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«Nous avons beaucoup de chance d'avoir pu financer ce transfert. C'est une opération qui nous a interpellés et qui nous a posé des questions pour le bien de l'ensemble du groupe. Le président et la direction étaient inquiets. Je leur ai assuré qu'avec ce joueur, aucun autre ne viendrait frapper à ma porte pour me demander : "je veux le même salaire que Cabaye". Parfois, vous signez des joueurs et rien ne se passe. Vous augmentez la masse salariale et ils ne vous le rendent pas sur le terrain, alors vous avez un problème», a-t-il indiqué, fier de lui et de ses dirigeants d'avoir déboursé près de 17 M€ pour le recruter cet été.

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Un des meilleurs à son poste en Premier League

Les fans, eux aussi, sont sous le charme. Ils lui ont même déjà écrit une chanson, sur le rythme de «Because I got high» d'Afroman : «Il jouait en noir-et-blanc (Newcastle), je ne sais pas pourquoi. Maintenant, il joue en rouge-et-bleu, Yohan Cabaye. Il marque des buts pour s'amuser, Yohan Cabaye, Yohan Cabaye, Yohan Cabaye !» L'ancien Lillois, ravi d'être là, le leur rend bien.

Avec trois réalisations et une passe décisive en huit matches de championnat, il est l'un des grands artisans de l'excellent début de campagne des siens, actuels quatrièmes au classement de Premier League. Mais plus que son influence statistique, c'est son poids dans le jeu qui inspire les pensionnaires de Selhurst Park. Moins défensif qu'à Paris ou en Bleu, il reste très utile à la récupération (avec 30 récupérations, il est l'un des meilleurs du championnat dans ce domaine), mais il a retrouvé de l'assurance dans son jeu vers l'avant (83,5% de passes réussies) et ses prises d'initiatives. Comme à Newcastle.

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À tel point que Sky Sports et d'autres médias anglais se demandent si des écuries plus huppées, comme Tottenham ou Arsenal, ne nourrissent pas des regrets de ne pas l'avoir recruté. Alors qu'il pouvait s'inquiéter pour son statut équipe de France avec le retour de Lassana Diarra, qui possède le profil de la sentinelle que Didier Deschamps semble vouloir installer dans son 4-3-3 préférentiel, Yohan Cabaye, qui prouve qu'il peut jouer dans un autre registre en Angleterre, peut avoir une carte à jouer, un peu plus haut sur le terrain, au poste de relayeur. Une chose est sûre, en l'espace de deux mois, il a complètement évacué ses mois difficiles passés au PSG. Pour le plus grand bonheur d'Alan Pardew.

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