Entretien avec… Bakary Sako : « Je n’ai qu’un seul et unique but, jouer en Premier League »

Par Sébastien DENIS
4 min.
Wolverhampton Wanderers Bakary Sako @Maxppp

Parti l'été dernier de Saint-Etienne pour Wolverhampton, Bakary Sako s'éclate en Angleterre en Championship. Interrogé par nos soins, il revient sur son rêve de jouer en Premier League, sur la sélection du Mali et sur son attachement au club stéphanois.

FM : Bakary, vous évoluez désormais en deuxième division anglaise, pouvez-vous nous expliquer les raisons qui vous ont poussé à quitter l’AS St-Etienne pour rejoindre Wolverhampton ?

La suite après cette publicité

BS : Ça n'a pas été une décision facile à prendre. Soit je repartais pour un bail de 3 ans soit je m'en allais. J'arrivais à un nouveau tournant de ma carrière. J'ai longuement échangé avec mon représentant et les proches qui m'entourent, on a pesé le pour et le contre. J'avais besoin de quelque chose de nouveau et d'une remise en question et j’ai donc décidé de rejoindre Wolverhampton.

À lire Arsenal : Mikel Arteta veut renforcer son staff avec une légende argentine

FM : Quel bilan faites-vous de vos premiers mois en Angleterre ?

BS : Quatre mois après mon départ, je n'éprouve aucun regret. Bien sûr, les résultats de mon équipe ne sont pas ceux espérés pour le moment (les Wolves sont actuellement 18es sur 24), mais avec encore 24 matches à jouer dans la saison tout reste encore possible. Il faut accrocher une des 6 premières places pour jouer les Play Off afin de pouvoir espérer monter en Premier League. En revanche, à titre personnel pour moi tout se passe très bien, puisque j'ai déjà scoré à 7 reprises pour autant de passes décisives. Le jeu ici me convient parfaitement. Il y a de l'engagement, des stades qui respirent le football, je prends vraiment beaucoup de plaisir.

FM : Comment jugez-vous le niveau du Championship ? Peut-on la comparer à la Ligue 1 ?

La suite après cette publicité

BS : C'est simple, tout le monde peut battre tout le monde. On retrouve quand même de sacrées écuries, comme Middlesbrough, Bolton, Blackburn, Crystal Palace, Blackpool, des équipes habituées à la Premier League. Ces équipes pourraient jouer la deuxième partie de tableau en L1, mais pas plus, il y a tout de même un manque de culture tactique, mais qui est compensé par un engagement de tout instant.

FM : Quelles sont vos ambitions avec les Wolves ?

BS : J'ai affiché clairement mes ambitions dès mon arrivée à Wolverhampton, même si mon choix en a surpris plus d'un. Après 4 mois passés ici, elles n'ont pas changé, je n'ai qu'un seul et unique but, jouer en Premier League. Je me donne tous les jours les moyens d'y arriver en travaillant dur et pour le moment je suis récompensé de mes efforts. Je ferai tout pour mener mon club aux play off d'accession en Premier League en fin de saison, nous en avons les moyens.

La Premier League, Saint-Etienne et l'équipe Nationale du Mali

FM : Vos performances ont déjà fait de vous un homme très convoité. Plusieurs formations de Premier League sont d’ores et déjà sur les rangs pour vous recruter. Cela doit forcément vous faire plaisir.

La suite après cette publicité

BS : L'intérêt des clubs de Premier League ? Il est flatteur, il montre que mon travail est en train de payer. Il ne suffit pas un jour d'aller en Angleterre, mais il faut s'y imposer. J'aurai le temps avec mon représentant et mon président une fois la saison terminée de songer à mon avenir. Aujourd'hui je suis à Wolverhampton et je donnerai tout pour ce club qui m'a donné l'opportunité de découvrir le foot anglais et son ambiance tellement particulière. Ici, c’est tout simplement un régal.

FM : Un petit mot sur votre ancien club, Saint-Étienne, suivez-vous toujours le parcours de vos ex-coéquipiers et avez-vous gardé le contact avec certains joueurs ?

La suite après cette publicité

BS : J'ai laissé une partie de moi à Saint Etienne, des gens formidables, mais également des amis. Il ne passe pas un jour sans que j'échange avec un Vert (Aubameyang, Josh Guilavogui notamment). Je reste le premier supporter des Verts et j'espère sincèrement que cette année ils vont accrocher l'Europe.

FM : Justement, du côté de Geoffroy Guichard, les supporters s’étonnaient de vous voir aussi malchanceux avec tous ces poteaux et ces barres. La chance a-t-elle tourné depuis que vous êtes en Angleterre ?

BS : C'est du passé (rires) ! On m'en a tellement parlé ces derniers mois. Mais c'est terminé j'ai réglé la mire, même si j'ai quand même déjà frappé deux fois les montants. Mais cette année la réussite est de mon côté et j'espère qu'elle sera avec moi un long moment.

FM : Vous êtes français mais d'origine malienne et c’est bientôt la CAN. Pensez vous à la sélection et avez-vous discuté avec le sélectionneur national Patrice Carteron ?

BS : Je n'ai que 24 ans et donc encore le temps de penser à la sélection. Mais avant de penser à la sélection, je me dois de penser à mon avenir en club, qui représente mon quotidien. Ça a été une décision très difficile à prendre. Les nombreux échanges avec le sélectionneur Patrice Carteron, son projet avec cette sélection du Mali et la perspective de jouer une grande compétition internationale sont autant d'éléments qui m'ont fait énormément réfléchir. Je connais l'attente du peuple malien envers son équipe de football, je sais à quel point une victoire à la CAN rendrait heureux tout un pays qui vit des moments difficiles. Je ne fais pas une croix définitive sur la sélection, bien au contraire, je repousse seulement mes débuts. Je serai le premier supporter des Aigles maliens pendant cette CAN, persuadé que cette équipe peut aller au bout.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité