Everton, autopsie d'un échec

Par Cédric Rablat
3 min.
Everton Wayne Mark Rooney @Maxppp

Seizièmes en Premier League malgré un recrutement estival ambitieux, les Toffees vivent un début de saison préoccupant. Décryptage des symptômes rencontrés par le rival de Liverpool avant la réception de l'OL ce jeudi en Ligue Europa.

Dimanche dernier, le penalty salvateur de Wayne Rooney à la 89e minute à Brighton n'a pas seulement permis à Everton d'éviter un nouveau revers. L'égalisation de la légende vivante des Toffees a aussi sauvé (provisoirement ?) son entraîneur Ronald Koeman. Grâce à ce nul inespéré, le technicien hollandais s'est octroyé un sursis. Oui mais pour combien de temps ? Car avec huit points au compteur en huit journées, le club des bords de la Mersey occupe une préoccupante seizième place à seulement deux longueurs de la zone rouge. Bien loin des espérances et des attentes suscitées par un mercato estival ambitieux où les pensionnaires de Goodison Park n'ont pas hésité à casser leur tirelire.

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Ainsi, neuf nouveaux joueurs ont débarqué cet été moyennant un investissement estimé à plus de 158 millions d'euros. Dans le lot, on y trouve des joueurs renommés comme l'enfant du club Wayne Rooney, Michael Keane, Jordan Pickford, Davy Klaassen ou encore Sandro Ramirez et Gylfi Sigurdsson. Avec de telles arrivées, les supporters locaux extrapolaient déjà sur le futur classement de leur équipe favorite qui avait achevé le dernier exercice à la septième place. Quelques semaines plus tard, la réalité se veut pour le moins brutale. Avec seulement deux succès en huit matchs de Premier League, Everton nage en eau trouble, et Ronald Koeman se trouve sur un siège éjectable. Le constat demeure limpide, la greffe ne prend pas, et les balbutiements tactiques du technicien hollandais n'arrangent rien.

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Koeman ne trouve toujours pas la bonne formule

Malgré sa réelle volonté de trouver l'animation adéquate, ce dernier n'a toujours pas trouvé la recette miracle. Plusieurs choses interpellent chez les observateurs. Si le nombre de nouvelles recrues peut éventuellement expliquer ce retard à l'allumage, celui-ci ne résume pas tout. Ainsi, certains joueurs comme Sigurdsson ou Calvert-Lewin ou encore Vlasic se retrouvent baladés sur le terrain et ne jouent pas à leur poste de prédilection. Défensivement, la charnière centrale est à la peine à l'instar de Michael Keane incapable de retrouver son lustre d'antan. Impérial à Burnley, ce dernier traverse une grosse zone de turbulences depuis son arrivée à Everton. Le prix astronomique de son transfert (plus de 34 millions d'euros) pèserait-il sur ses épaules ? Si un manque de liant évident se fait ressentir, une certaine lenteur dans les phases de transition se matérialise également. Enfin, le départ du serial buteur belge Romelu Lukaku n'a toujours pas été compensé et encore moins digéré.

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Si on ajoute à cela le positionnement de Wayne Rooney, baladé sur tout le front de l'attaque des Toffees, on obtient déjà plusieurs raisons au mauvais début de saison du club présidé par Bill Kenwright. Ce jeudi, les coéquipiers de Rooney joueront une partie de leur avenir européen avec la réception de l'Olympique Lyonnais à Goodison Park en Ligue Europa. Un match déjà crucial pour la suite de la saison. « Nous voulons bien faire dans toutes les compétitions. Cela commence dès demain, et c'est notre priorité. Après demain, nous préparerons notre match de dimanche. Nous savons que c'est un début de saison très difficile, mais si nous faisons un bon match et que nous obtenons un bon résultat, la préparation du match de dimanche sera plus simple à gérer, » décryptait ainsi Ronald Koeman en conférence de presse. Cela tombe bien, c'est une autre équipe malade qui se rendra à Goodison Park dimanche, Arsenal...

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