Gaël Givet n’en peut plus à Blackburn !

Avec l'AS Monaco, Gaël Givet a vécu de grandes émotions. Entre une finale de Ligue des Champions et une convocation en équipe de France qui le conduit à la finale du Mondial 2006, le défenseur français n'est ensuite resté qu'une saison à l'OM avant de tenter le pari de l'étranger. Parti à Blackburn en 2009, il a vu son aventure anglaise tourner au vinaigre.

« De toute façon, ici, c’est foutu pour moi. Je n’ai disputé qu’un match et neuf minutes en quatre mois ! » Interrogé par L'Equipe, Givet annonce la couleur. Non utilisé depuis plusieurs semaines, l'ancien Marseillais pensait pouvoir mettre un terme à ce cauchemar l'été dernier ou cet hiver. En vain. « Il y avait des contacts, mais le club demandait 3 à 4 M€. Cet hiver, il y a eu Évian. Mais les dirigeants m’ont dit : “Si tu pars en prêt, tu renonces à ta dernière année de contrat.” Impossible ! Et si je me blesse ? Le club me fait payer le passé. » Un passé comme ce match contre Charlton où l’ancien Monégasque a demandé à sortir à la mi-temps. « Ça, c’est vrai. La veille, lors de la mise au vert, il (Kean) nous avait annoncé qu’il était viré. Le lendemain, sur le terrain, certains joueurs gueulaient, j’ai répondu et... plutôt que d’en venir aux mains ou d’exploser et de prendre un rouge, j’ai préféré lever la main et demander à sortir. C’était un ras-le-bol à tous les niveaux. Les deux, trois premières années, c’était génial. Je m’éclatais en Premier League. Puis le club a été relégué. Je pensais partir, ça ne s’est pas fait. Mentalement, se retrouver en D 2 a été très dur à vivre. En plus, je ne joue pas ! »

Un chemin de croix qui l'a touché moralement et qui a même failli le faire raccrocher. « Franchement ? Oui, je déprimais. C’était compliqué, très compliqué... Heureusement, il y a ma femme et mes deux enfants. Tout seul, à Blackburn, je me serais déjà pendu ! (Rires.) Je ne suis pas du genre à aller pleurnicher. (…) Je me suis posé la question. “Est-ce que ça vaut encore le coup ?” Je ne prenais plus de plaisir. (...) Quand j’ai demandé à sortir en plein match, je me suis dit que, là, c’était la fin. J’en avais marre. Je ne voyais pas comment repartir. »

S'il s'est finalement accroché, Givet a tout de même hâte que l'été arrive, et ce, même s'il lui reste encore un an de contrat. Car s'il n'a pu rejoindre Evian TG en janvier, le natif d'Arles souhaite plus que jamais rentrer au pays. « J’ai hâte que cette saison se termine déjà, puis je partirai en vacances et ferai le point. Si j’ai une bonne opportunité, j’aimerais bien rentrer. La France me manque et j’ai encore l’envie de jouer. » Avis aux amateurs.