Info FM : à la découverte de Nabil Bentaleb, jeune Frenchie de Tottenham

Inconnu en France, Nabil Bentaleb fait partie de ces jeunes Français ayant choisi très tôt de tenter l’expérience de l’étranger. Un choix peu évident à prendre et surtout très risqué. Mais à bientôt 18 ans, ce milieu relayeur a vu juste. Cette semaine, cet ancien pensionnaire du centre de formation de Lille a en effet signé son premier contrat professionnel (3 ans, Ndlr). Une récompense pour ce joueur qui a connu des débuts peu évidents.

« J’ai commencé à jouer dans un club de quartier à Lille. Ensuite le LOSC m’a repéré. J’ai passé cinq ans là-bas. Après ils ne m’ont pas conservé (à ses 15 ans, Ndlr). Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je suis ensuite parti en Belgique, à Mouscron. À l’époque, le club était en première division (Mouscron a fait faillite depuis). Après, j’ai atterri à Dunkerque. Là mon agent me repère et je vais à Birmingham. Les tests ont été concluants, mais il m’emmène à Tottenham. Mon agent a téléphoné à Harry Redknapp pour lui dire qu’il avait un jeune à lui proposer. Je suis allé faire les tests et deux semaines après je signais. »

S’il a réussi à percer chez les Spurs, pourquoi Bentaleb n’a-t-il pas tenté sa chance dans un autre club français ? « J’ai voulu partir à l’étranger. Je n’avais pas vraiment de solutions. J’avais l’habitude d’être séparé de ma famille. J’avais déjà passé deux ans loin de ma famille quand j’étais à Mouscron et à Dunkerque. Je n’avais vraiment pas peur. J’ai toujours eu cet objectif en tête d’être footballeur professionnel. Depuis que Lille ne m’a pas gardé, j’ai gardé une mauvaise image de ce club dans le sens où ils me faisaient des reproches pour que je change mon jeu. À Tottenham, ils gardent la personne et construisent autour. Ils s’adaptent à ton profil. »

Un profil de milieu relayeur qui fait donc merveille à Londres, d’autant que les Spurs ont visiblement tout fait pour que le Français s’intègre au mieux. « La première chose que l’on ressent, c’est qu’on est très bien encadré. Chacun a ses objectifs en tête. On a nos parts de responsabilités. C’est nous qui devons gérer nos repos par exemple. Si tu veux sortir le soir, ils ne vont pas aller vérifier. Ensuite, Tottenham est un club qui accorde beaucoup d’importance à la tactique. Il y a du physique oui, mais c’est une équipe qui garde le ballon. On n’est pas des bourrins. Je joue milieu relayeur. Mes qualités ? La technique, la vision de jeu, le physique pour la récupération. »

Battu par le Barça en NextGen cette semaine, Bentaleb continue donc son apprentissage. Et pour ça, il compter sur les autres Frenchies de Whiter Hart Lane. « Il y a trois, quatre personnes qui sont à l’écoute de ce que je ressens : l’entraîneur de l’équipe réserve, celui des moins de 18 ans, ma famille d’accueil et le responsable qui gère les joueurs étrangers. Je parle souvent aussi à Gallas et Kaboul. Ils sont toujours là pour me donner des conseils. J’ai fait la connaissance d’Hugo Lloris aussi. Je me plais vraiment à Tottenham, je ne regrette rien. »