Les ambitions démesurées de Manchester City !

Peu à peu, Manchester City s'impose comme une des plus grosses écuries du Vieux Continent. Cette saison, les Citizens vont - sauf catastrophe majeure - remporter la Premier League, ont déjà gagné la League Cup et font partie des grands favoris pour la victoire finale en Ligue des Champions. Une équipe attirante, pratiquant un jeu salué de tous, un effectif talentueux avec de nombreux joueurs de talents ; le présent et l'avenir s'annoncent radieux pour les Skyblues. Et à l'origine de ce succès, on retrouve trois hommes : Txiki Begiristain, le directeur sportif, Pep Guardiola et Ferran Soriano, le CEO du club. Trois anciens du Barça. Soriano s'est d'ailleurs longuement exprimé dans un entretien accordé à Olé, dévoilant les plans de City pour les prochaines années.

« Nous sommes très bien sur le plan économique. Dans le classement mondial des clubs avec le plus de revenus, nous sommes quatrièmes, derrière le Real Madrid, le Barça et Manchester United. Nous sommes le club qui a le plus grandi ces dernières années. Mais nous ne nous satisfaisons pas de ça. On veut être les meilleurs et ça, c'est lié au sport. Pour diverses raisons, ces trois clubs sont devant nous actuellement. [...] On sait que ça prend du temps de changer l'histoire. Un enfant devient fan d'un club parce que quelqu'un de sa famille le supporte ou parce que ce club gagne en ce moment. Et ce gamin ne change pas de club. On veut s'installer durablement pour que les enfants soient fans de City. Nous voulons être le club du futur. On veut être connu comme le club qui joue le mieux au football, que City soit synonyme de beau jeu. Que quand une équipe joue bien, on dise qu'elle joue comme City. On veut gagner, mais en jouant bien », a-t-il lancé.

Du beau jeu, et une volonté de s'exporter à l'international

Et forcément, on comprend mieux que le choix de nommer Pep Guardiola n'a pas été anodin, bien au contraire : « Pep est l'entraîneur qui représente le mieux ce style de jeu qu'on cherche pour notre club. On a des joueurs de niveau comme Agüero ou De Bruyne pour s'inscrire dans cette idée de football. [...] Quant à ma gestion, le principal défi reste l'internationalisation. Comment faire pour conserver la fidélité des supporters locaux, tout en attirant les dans d'autres pays. Une stat intéressante : lors du dernier match de City contre Arsenal, seulement 3% de l'audience totale habitait en Angleterre. 97% des spectateurs regardaient le match depuis un autre pays. C'est eux qu'on doit conquérir ».

« (Avoir des joueurs charismatiques influence ce processus ?) Beaucoup. Un exemple, c'est le Kun, un de nos joueurs les plus aimés. Si tu voyais la quantité de fans du Kun à Singapour, en Malaisie, tu ne pourrais pas le croire. Sans parler de l'Argentine, bien sûr. Tout est tellement globalisé qu'en Asie, Agüero est considéré comme un symbole de notre équipe autant qu'en Angleterre », a-t-il ajouté. Autant dire qu'un bon parcours en Europe aiderait énormément les Citizens à conquérir ces parts de marché actuellement détenues par les deux ogres espagnols et d'autres clubs anglais, plus populaires que les Skyblues en Asie...