Doublé par la plupart de ses concurrents dans ce domaine, Chelsea a entrepris un large plan qui doit lui permettre de doubler ses revenus commerciaux et d'être plus puissant à l'avenir sur le marché des transferts.
On a du mal à y croire pourtant Chelsea est en manque d'argent. Cador du football anglais et souvent considéré comme nouveau riche de la planète football depuis l'arrivée de Roman Abramovich en 2003, le club londonien est à la traîne en terme de revenus commerciaux. Et si autrefois l'argent du richissime propriétaire russe suffisait à remplir les caisses, depuis 2011 et la mise en place du fair-play financier, Chelsea se retrouve limité dans ses investissements. Il y a donc urgence à agir, surtout qu'un grand projet de rénovation de Stamford Bridge va bientôt voir le jour. Le stade devrait passer de 41 800 à 60 000 places. Il s'agit de le financer et tous les moyens sont bons pour cela.
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Les travaux de Stamford Bridge ont été validés par la mairie de Londres en mars dernier et le chantier devrait débuter en 2018 pour prendre fin 3 ans plus tard. Chelsea va investir 500 M£ (564 M€) et d'après le London Evening Standard, les dirigeants des Blues ont entamé des discussions avec une grande entreprise chinoise pour les aider à financer cette rénovation. Si la publication anglaise ne donne pas de chiffre, les rumeurs font état dans un contrat très lucratif à plusieurs centaines de millions de livres. De quoi contribuer en très grande partie aux faramineux travaux de rénovation de Stamford Bridge. Car, si rien n'a encore été signé, ces négociations rentrent dans un projet plus global dévoilé le mois dernier.
Chelsea veut doubler ses revenus commerciaux pour mieux recruter
Débarqué à Chelsea au mois de février dans le but de chercher de nouvelles sources de financement, Chris Townsend, le nouveau directeur commercial du club, a livré son plan au Financial Times. Il souhaite nouer des accords avec davantage de marques. «Manchester United, Manchester City et d'autres clubs ont entre 50 et 70 sponsors. Nous prévoyons de nous concentrer sur plus de marques haut de gamme dans des catégories plus limitées.» Dans une interview accordée un peu plus tôt dans l'année au même média, Towsend expliquait que Chelsea prévoyait d'augmenter son nombre de sponsors de 12 à un nombre fixé entre 30 et 35. «Au cours des sept à dix prochaines années, nous voulons que Chelsea soit le 4e ou 5e club enregistrant le plus de revenus dans le monde, plutôt que d'être 8e comme nous le sommes à l'heure actuelle.»
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Loin derrière leurs concurrents anglais comme les deux Manchester et Arsenal dont l'Emirates Stadium rapporte gros, les Blues ambitionnent ni plus ni moins que de doubler leurs revenus. D'après le cabinet Deloitte, spécialisé dans l'audit et le consulting, Chelsea a gagné 376 M€ sur la saison 2015/2016 dont 184 M€ en revenus commerciaux. L'Objectif est de passer à 730 M€. À titre de comparaison, sur la même période, Manchester United, qui enregistre les plus gros revenus au monde, a empoché 581 M€ dont 306 M€ provenant de ses sponsors. Le vent tourne déjà dans le bon sens pour le club de Londres après les signatures de contrats avec l'équipementier Nike (900 M£ soit environ 1 milliard d'euros étalés sur 15 ans), le sponsor maillot principale Yokohama (50 M£ par an soit 56 M€) et le sponsor des maillots d'entrainement Carabao (10 M£ par an - 11 M€ environ). Et ce n'est pas tout. Avec le nouveau Stamford Bridge, Chelsea envisage de passer de 79 M€ à 112 M€ de revenus par an. Avec des liquidités bien supérieures, Chelsea pourra revenir au premier plan lors des futurs mercatos prévient Townsend. «En créant des revenus supplémentaires, cela nous permettra d'investir davantage dans les joueurs.»
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