Liverpool : Jovanovic en pleine déprime

Marseille, Monaco, Bordeaux ou encore Lille se sont cassés les dents sur ce dossier. En fin de contrat avec le Standard de Liège l’été dernier, le Serbe Milan Jovanovic a attisé la convoitise de nombreux clubs européens ces derniers mois. Et c’est finalement Liverpool qui a empoché la mise. Un très joli coup, pouvait-on penser, d’autant plus que les Reds se cherchaient un titulaire indiscutable pour animer le couloir gauche ? Et c’est avec ce statut que Jovanovic a entamé la saison. Mais après 4 journées de Premier League, il a perdu sa place, en raison de performances très moyennes. Et s’il a enfin trouvé le chemin des filets lors de la défaite face à Northampton en Coupe de la Ligue, le Serbe ne cache pas ses états d’âme.

« Je suis en forme, je travaille... J’ai débuté neuf matches officiels. Mais là, lors des derniers matches, je n’étais plus titulaire et je ne suis même pas entré en jeu », a-t-il expliqué à la Dernière Heure. « Je veux toujours jouer. Mais ici, je dois m’adapter à un nouveau système. Il y a un nouveau coach et beaucoup de nouveaux joueurs et, jusqu’à présent, on joue de manière très organisée. Je dois tout le temps défendre. En fait, en Premier League, il n’y a que trois ou quatre équipes qui jouent un beau football. Les autres jouent plus sur l’engagement, la discipline, la défense. Liverpool est un grand club, j’espère qu’il redeviendra bientôt une équipe dominante qui joue l’attaque. Je commence à trouver le temps long. Je suis un battant. Mais si cela ne s’arrange pas, je changerai. Mais il est trop tôt pour y penser », a-t-il poursuivi. Son discours est sans équivoque : déçu par la qualité de jeu de Liverpool et par la Premier League, il tarde à trouver ses marques dans son équipe. Et ce n’est pas tout. En dehors du football, il ne se sent pas encore à l’aise dans sa nouvelle ville.

« Le Standard et Liège me manquent. Ici, je vis avec ma famille dans un endroit très calme, assez isolé. À Liège, j’aimais aller dans le centre, voir du monde, prendre un verre avec des amis. Il y avait beaucoup de Yougoslaves – des Serbes, des Monténégrins, des Bosniaques... – et j’étais proche d’eux. J’étais aussi proche des Liégeois : dans les restaurants, dans les magasins... Ici, je ne crois pas qu’il y a un seul autre Serbe à Liverpool... Et je ne vais pas dans le centre, je me focalise sur mon adaptation dans le club », a-t-il expliqué. Présenté comme la belle affaire du mercato, l’international serbe est loin du niveau espéré. Pire, il vit une adaptation difficile, au point d’envisager un transfert dans les prochains mois. Comme quoi prendre son temps pour choisir son futur club n'est pas un gage de réussite.